Janvier
2014
Notre
mois de janvier s’est déroulé dans la douceur du climat du sud de
l’Espagne. Avec des températures
moyennes de 17 degrés le jour et du soleil mur à mur la plupart du temps, nous
avons profité de cette longue pause de mi-parcours pour se mettre en forme et
refaire le plein d’énergie. Nous en avons aussi profité pour installer la tente
qui s’adapte à l’auvent du Bourlingueur et qui dormait dans notre soute depuis
notre départ. Cette seconde pièce
agrandit notre intérieur et nous permet de profiter de la chaleur extérieure
plus longtemps en fin de journée.
L’immense
marché local a été notre destination du jeudi matin où nous avons fait quelques
achats à très bas prix. C’est
impressionnant de voir tous ces marchands qui installent leurs marchandises tôt
le jeudi matin des deux côtés du terre-plein d’un grand boulevard. On retrouve
presque tout : rideaux, couettes, ustensiles de cuisine, vêtements,
lingerie, chaussures, sacs à main, bijoux, musique etc. et bien sûr fruits,
légumes, épices et viandes. En
après-midi, tout est ramassé et ça n’y parait plus !
Nos
randonnées de vélo nous ont menés au Parc Naturel de Punta Entinas-Sabinar où
nous avons pu observer des flamands roses et autres variétés ailées. Situé sur le bord de la mer à environ 13 km à l’ouest de notre
camping, nous apercevons de cet endroit les sommets enneigés de la Sierra
Nevada. Nous avons également pu observer
sur ce parcours les immenses édifices à appartements récemment construits et
qui nous semblent presque entièrement inoccupés. Selon un voisin français habitué de la
région, c’est la crise économique qui ferait son ravage.
Étant
donné que la température plus à l’ouest est encore hivernale, nous décidons de
prolonger notre séjour pour environ deux semaines encore mais comme nous
commençons à avoir la bougeotte, nous louons une petite auto pour la prochaine
semaine. Cela nous permettra de visiter
les alentours sans déplacer le Bourlingueur, bien installé avec sa dépendance.
Almeria
30
janvier
Située
à 16 km
à l’est, Alméria est la capitale de la province du même nom. C’est une jolie cité d’où partent des
traversiers pour plusieurs destinations du nord de l’Afrique. Elle est traversée par plusieurs grands
boulevards longés de palmiers. Nous nous
stationnons au bas de la ville et parcourons les petites rues sinueuses, en
passant par la cathédrale et l’hôpital Ste-Marie-Madeleine, pour nous rendre au
site principal à visiter, l’Alcazaba.
C’est la plus vaste forteresse édifiée par les Maures en Espagne. De l’extérieur, c’est une forteresse comme on
en voit souvent, installée sur une colline qui domine la ville de laquelle on a
une très belle vue et entourée de hauts remparts, mais c’est en entrant à
l’intérieur que nous sommes grandement surpris.
Construite il y a plus de 1000 ans, c’est tout un ensemble de bâtiments
et jardins arabes presque entièrement restauré.
Nous entrons dans un immense jardin comprenant un ingénieux système de
canaux hydrauliques qui descendent le long des escaliers et alimentent
fontaines et bassins. La végétation est abondante et doit être magnifique en
été, quoique assez fournie en cette fin janvier ; plusieurs arbustes sont
fleuris, entre autre un gros bosquet de lavande. Nous retrouvons également des
logements comportant de petites pièces distribuées autour d’une cour intérieure
donnant lumière et aération, qui nous permet de comprendre le mode de vie de
cette époque. Il y a aussi la maison du
gouverneur qui comporte une très belle cour.
Une partie non restaurée offre des vestiges archéologiques d’un palais
du Royaume des Taifas, nom de ces petits états musulmans établis en Andalousie.
En
sortant de la forteresse, nous dégustons de délicieux tapas dans un petit café
du centre-ville pour ensuite nous diriger vers la plaza Vieja, belle place
rectangulaire entièrement fermée par des bâtiments dont l’hôtel de ville qui
est présentement en rénovation. Notre
journée se termine par le gros supermarché Carrefour d’Almeria où nous faisons
provisions de produits français et surtout de vin, lait, jus et autres
victuailles qui commençaient à nous faire défaut après un mois à faire nos
courses avec des sacs à dos.
Parque natural de Cabo de Gata
31
janvier
Cette
réserve naturelle est située à 35
km à l’est d’Almeria et est reconnu pour ses hautes
falaises volcaniques, ses plages sauvages et ses salines. Nous cheminons donc le long de la route qui
traverse le parc jusqu’au bout qui nous amène à un phare et à une station radar
en fonction. Nous rebroussons chemin et
nous arrêtons pour luncher sur la plage déserte, près d’un petit village
fantôme. Nous constatons en effet que
l’activité du village est la récolte de sel des salines et comme cette activité
est estivale, il n’y a à peu près aucune vie dans le village.
Après
le lunch, nous empruntons un petit chemin sablonneux qui nous amène aux trois
postes d’observation des salines dans lesquelles nous pouvons voir des flamands
roses, des avocettes, des canards qui ressemblent à des becs-scie (arles) et
plusieurs autres variétés d’oiseaux.
Nous
poursuivons dans le petit sentier avec notre toute petite voiture et, comme
Claudine en avait eu l’intuition… (nous aurions dû rebrousser chemin mais
maintenant il est trop tard !), nous nous enlisons dans le sable… et plus
nous essayons de nous déprendre, plus nous nous enlisons à tel point que la
voiture est appuyée sur une grosse quantité de sable tassé, dur comme de la
roche. Nous creusons, essayons de
nouveau mais c’est peine perdue, nous sommes « jackés » en bon
québécois. Denis a l’idée de sortir le
cric et là, nous réussissons à lever la voiture assez pour dégager tout ce
sable compacté en dessous, le tout avec nos bras et de petits bâtons. Un nouvel essaie nous permet d’avancer
d’environ 2 pieds
et nous sommes encore enlisés car l’auto est trop basse et accumule du sable en
dessous. Pas besoin de dire que nous
sommes épuisés, tout ensablés et un peu découragés. Nous poursuivons quand même le désensablement
sous la voiture comme nous le pouvons et heureusement, un couple de
britanniques arrive à vélo et là, avec trois personnes pour pousser, nous
réussissons enfin à sortir de ce bourbier !
Nous poursuivons dans le sentier… pas question de rebrousser chemin… et
traversons encore des passages mous mais heureusement, nous ne nous enlisons
pas à nouveau et sortons enfin de cet enfer, après pas moins d’une heure de
travail. On connaît les Gazelles du
Sahara… on pourrait maintenant nous appeler les Gazelles de Cabo de Gata ! On est maintenant entraînés pour le Paris-Dakar...
mais on a mal partout !
Fabuleux paysage!......Je ne croyais-pas qu'il était si facile de s'enliser dans le sable .
RépondreEffacerHolala ... Quel périple et quelle aventure ! Bravo, vous vous en êtes bien sortis!
RépondreEffacerMerci pour toutes ces joiles photos.
Bonne route et a bientot !
Aurelie - Morin Loisir'Auto