samedi 1 février 2014

Almeria et Cabo de Gata


Janvier 2014

Notre mois de janvier s’est déroulé dans la douceur du climat du sud de l’Espagne.  Avec des températures moyennes de 17 degrés le jour et du soleil mur à mur la plupart du temps, nous avons profité de cette longue pause de mi-parcours pour se mettre en forme et refaire le plein d’énergie. Nous en avons aussi profité pour installer la tente qui s’adapte à l’auvent du Bourlingueur et qui dormait dans notre soute depuis notre départ.  Cette seconde pièce agrandit notre intérieur et nous permet de profiter de la chaleur extérieure plus longtemps en fin de journée.

L’immense marché local a été notre destination du jeudi matin où nous avons fait quelques achats à très bas prix.  C’est impressionnant de voir tous ces marchands qui installent leurs marchandises tôt le jeudi matin des deux côtés du terre-plein d’un grand boulevard. On retrouve presque tout : rideaux, couettes, ustensiles de cuisine, vêtements, lingerie, chaussures, sacs à main, bijoux, musique etc. et bien sûr fruits, légumes, épices et viandes.  En après-midi, tout est ramassé et ça n’y parait plus !



Nos randonnées de vélo nous ont menés au Parc Naturel de Punta Entinas-Sabinar où nous avons pu observer des flamands roses et autres variétés ailées.  Situé sur le bord de la mer à environ 13 km à l’ouest de notre camping, nous apercevons de cet endroit les sommets enneigés de la Sierra Nevada.  Nous avons également pu observer sur ce parcours les immenses édifices à appartements récemment construits et qui nous semblent presque entièrement inoccupés.  Selon un voisin français habitué de la région, c’est la crise économique qui ferait son ravage.



Étant donné que la température plus à l’ouest est encore hivernale, nous décidons de prolonger notre séjour pour environ deux semaines encore mais comme nous commençons à avoir la bougeotte, nous louons une petite auto pour la prochaine semaine.  Cela nous permettra de visiter les alentours sans déplacer le Bourlingueur, bien installé avec sa dépendance.


Almeria

30 janvier

Située à 16 km à l’est, Alméria est la capitale de la province du même nom.   C’est une jolie cité d’où partent des traversiers pour plusieurs destinations du nord de l’Afrique.  Elle est traversée par plusieurs grands boulevards longés de palmiers.  Nous nous stationnons au bas de la ville et parcourons les petites rues sinueuses, en passant par la cathédrale et l’hôpital Ste-Marie-Madeleine, pour nous rendre au site principal à visiter, l’Alcazaba.  C’est la plus vaste forteresse édifiée par les Maures en Espagne.  De l’extérieur, c’est une forteresse comme on en voit souvent, installée sur une colline qui domine la ville de laquelle on a une très belle vue et entourée de hauts remparts, mais c’est en entrant à l’intérieur que nous sommes grandement surpris.  Construite il y a plus de 1000 ans, c’est tout un ensemble de bâtiments et jardins arabes presque entièrement restauré.  Nous entrons dans un immense jardin comprenant un ingénieux système de canaux hydrauliques qui descendent le long des escaliers et alimentent fontaines et bassins. La végétation est abondante et doit être magnifique en été, quoique assez fournie en cette fin janvier ; plusieurs arbustes sont fleuris, entre autre un gros bosquet de lavande. Nous retrouvons également des logements comportant de petites pièces distribuées autour d’une cour intérieure donnant lumière et aération, qui nous permet de comprendre le mode de vie de cette époque.  Il y a aussi la maison du gouverneur qui comporte une très belle cour.  Une partie non restaurée offre des vestiges archéologiques d’un palais du Royaume des Taifas, nom de ces petits états musulmans établis en Andalousie.




En sortant de la forteresse, nous dégustons de délicieux tapas dans un petit café du centre-ville pour ensuite nous diriger vers la plaza Vieja, belle place rectangulaire entièrement fermée par des bâtiments dont l’hôtel de ville qui est présentement en rénovation.  Notre journée se termine par le gros supermarché Carrefour d’Almeria où nous faisons provisions de produits français et surtout de vin, lait, jus et autres victuailles qui commençaient à nous faire défaut après un mois à faire nos courses avec des sacs à dos.


Parque natural de Cabo de Gata

31 janvier

Cette réserve naturelle est située à 35 km à l’est d’Almeria et est reconnu pour ses hautes falaises volcaniques, ses plages sauvages et ses salines.  Nous cheminons donc le long de la route qui traverse le parc jusqu’au bout qui nous amène à un phare et à une station radar en fonction.  Nous rebroussons chemin et nous arrêtons pour luncher sur la plage déserte, près d’un petit village fantôme.  Nous constatons en effet que l’activité du village est la récolte de sel des salines et comme cette activité est estivale, il n’y a à peu près aucune vie dans le village.
  
Après le lunch, nous empruntons un petit chemin sablonneux qui nous amène aux trois postes d’observation des salines dans lesquelles nous pouvons voir des flamands roses, des avocettes, des canards qui ressemblent à des becs-scie (arles) et plusieurs autres variétés d’oiseaux.



Nous poursuivons dans le petit sentier avec notre toute petite voiture et, comme Claudine en avait eu l’intuition… (nous aurions dû rebrousser chemin mais maintenant il est trop tard !), nous nous enlisons dans le sable… et plus nous essayons de nous déprendre, plus nous nous enlisons à tel point que la voiture est appuyée sur une grosse quantité de sable tassé, dur comme de la roche.  Nous creusons, essayons de nouveau mais c’est peine perdue, nous sommes « jackés » en bon québécois.  Denis a l’idée de sortir le cric et là, nous réussissons à lever la voiture assez pour dégager tout ce sable compacté en dessous, le tout avec nos bras et de petits bâtons.  Un nouvel essaie nous permet d’avancer d’environ 2 pieds et nous sommes encore enlisés car l’auto est trop basse et accumule du sable en dessous.  Pas besoin de dire que nous sommes épuisés, tout ensablés et un peu découragés.  Nous poursuivons quand même le désensablement sous la voiture comme nous le pouvons et heureusement, un couple de britanniques arrive à vélo et là, avec trois personnes pour pousser, nous réussissons enfin à sortir de ce bourbier !  Nous poursuivons dans le sentier… pas question de rebrousser chemin… et traversons encore des passages mous mais heureusement, nous ne nous enlisons pas à nouveau et sortons enfin de cet enfer, après pas moins d’une heure de travail.  On connaît les Gazelles du Sahara… on pourrait maintenant nous appeler les Gazelles de Cabo de Gata !  On est maintenant entraînés pour le Paris-Dakar... mais on a mal partout !


2 commentaires:

  1. Fabuleux paysage!......Je ne croyais-pas qu'il était si facile de s'enliser dans le sable .

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  2. Holala ... Quel périple et quelle aventure ! Bravo, vous vous en êtes bien sortis!
    Merci pour toutes ces joiles photos.
    Bonne route et a bientot !
    Aurelie - Morin Loisir'Auto

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