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juillet 2013 au 2 octobre 2014
En
conclusion de notre blogue, nous aimerions faire part de quelques informations
et statistiques qui pourraient intéresser des voyageurs qui auraient envie de
faire un tel voyage en camping-car.
La base
La durée du séjour et la RAMQ
Ø Notre projet
initial devait se dérouler sur un an. Comme l’assurance-maladie du Québec
permet d’être six mois à l’extérieur du Québec annuellement, nous sommes partis
au début juillet 2013.
Ø Un autre six
mois, de janvier à juin 2014 était donc permis.
Cependant, cela nous ramenait au Québec fin juin, juste au début de
l’été. Nous avons donc décidé de
demeurer en Europe pour l’été 2014.
Ø Avant de partir,
nous avons demandé une dérogation à la RAMQ pour toute l’année 2014, ce qui est
permis une fois aux sept ans.
Achat du véhicule
Ø Nous avons
procédé par Internet pour la recherche.
Nous avons privilégié un concessionnaire qui nous avait été recommandé
par des amis. Nous avons probablement
payé un peu plus cher que si nous avions acheté auprès d’un particulier mais
c’était plus facile et rassurant pour nous, d’autant plus que nous avons
transféré un acompte assez important avant de partir.
Ø Notre
camping-car est un Fiat 2007 diesel 6 vitesses, modèle Pilote Aventura 690 (6,90 mètres), et il
avait 45 900 km
à la livraison.
Ø Il est à noter
que tous les véhicules en France doivent passer un contrôle technique aux deux
ans. Notre concessionnaire nous a offert
une garantie de six mois et nous avons prolongé cette garantie pour un an.
Ø Il est très bien
équipé (grand frigo, four, antenne satellite et télé, chauffage à l’électricité
(en plus du chauffage au gaz de base), rideaux occultants, panneau solaire,
support à vélos, auvent automatique et tente d’appoint (les français disent
auvent pour la tente et store pour l’auvent).
Ø À noter que même
si ce n’était pas dans notre liste de besoin, nous avons apprécié avoir la télé
pour se tenir au courant des actualités et pour se divertir le soir, surtout
l’hiver lorsqu’il fait noir très tôt. La carte pour un abonnement de 4 ans, qui
permet de recevoir les postes français de base (partout en Europe), ne coûte
que 15€ !
Ø Sur les 453
jours de voyage, nous avons passé 415 jours dans le Mon Blanc Bourlingueur
(nous avons passé 14 jours à Paris lors de notre arrivée et 3 jours à notre
départ et quelques séjours chez des amis).
Immatriculation
Ø Pour acheter un
véhicule en France, nous devons posséder une adresse en France afin de
l’immatriculer (carte grise). Le parrain
doit fournir une autorisation écrite et signée qui nous permet d’utiliser son
adresse.
Ø C’est à cette
adresse que seront envoyés les PV (contraventions) et documents d’assurance.
Ø L’immatriculation
ne se fait qu’une seule fois, lors de l’achat du véhicule. Pour notre part, nous avons procédé par notre
concessionnaire qui a communiqué avec notre parrain pour les documents requis.
Assurances
Ø Lors de l’achat du
Mon Blanc Bourlingueur, un courtier référé par notre concessionnaire s’est
occupé d’assurer le camping-car. Nous
pensions que cette assurance serait valide pour un an mais comme nous n’avions
pas de permis de conduire français, nous n’avons été assurés que pour trois
mois.
Ø Une deuxième
compagnie française nous a ensuite assurés pour un an (par notre banquier
français), renouvelable à la condition que nous ayons un permis de conduire
français pour la deuxième année.
Ø Une troisième
compagnie (AXA, compagnie internationale cette fois), nous assure maintenant et
ne requiert pas de permis de conduire français.
Ø À noter que pour
obtenir un permis de conduire français, il faut remettre notre permis québécois
– c’est comme un échange – et vice versa lors de notre retour au Québec. Trop compliqué…
Banque
Ø Nous avons
ouvert un compte bancaire dans une banque française (la CIC). C’était requis par la compagnie d’assurance
qui assurait le véhicule (le paiement se fait par prélèvements bancaires
mensuels).
Ø En ouvrant ce
compte, nous avons reçu une carte VISA 4S qui nous a permis de faire des
paiements partout. Ce n’est pas une carte de crédit mais plutôt l’équivalent de
notre carte bancaire. Donc, nous avons
pu transférer des fonds de notre compte au Québec et ainsi éviter les baisses
du dollar canadien face à l’euro, ce qui a été fréquent en 2013-2014.
Ø Nous avons aussi
facilement payé avec nos cartes de crédit québécoises (dont tous les pleins
d’essence) et fait des retraits aux guichets dans nos comptes québécois. Nos cartes ont été refusées que très
rarement.
Téléphone mobile
Ø Avant de partir,
nous avons acheté un I-Phone 4 usagé que nous avons trouvé sur Les Pacs. Ce téléphone était « déverrouillé »,
ce qui veut dire qu’on pouvait y insérer n’importe quelle carte.
Ø Nous avons pris
un abonnement (sans contrat) auprès de notre banquier – les banques font tout
en France, assurances, téléphone etc. ! – et pour 16€ par mois, nous avions une
ligne téléphonique, les SMS et l’Internet.
De plus, nous pouvions téléphoner au Canada gratuitement jusqu’à 3
heures par appel.
Ø Le portable nous
a été très utile, notamment pour appeler nos proches et réserver certains
campings en haute saison. Cependant, l’abonnement concernait la France métropolitaine,
ce qui a été un inconvénient dans les autres pays.
Ø À noter
également qu’en utilisant l’application CityMaps2Go, le portable nous a servi
de GPS dans les villes. Nous n’avions
donc qu’un seul appareil à transporter.
Nous l’utilisions avec le wifi pour les courriels ou pour téléphoner en
dehors de la France (avec Skype). En plus des campings, le wifi est fréquent
dans les restaurants, entre autres chez McDonald qu’on trouve facilement dans
toutes les grandes villes.
Le voyage
Nous
avons parcouru 24 100
km à travers l’Europe dans 13 pays :
Voici
en gros notre itinéraire :
Départ
en France (Rhône-Alpes, Savoie, Haute-Savoie)
La
Suisse (trois jours seulement)
L’Autriche
(le Tyrol)
La
Slovénie
L’Italie
(le nord)
Retour
en France (Provence Côte d’Azur)
L’Italie
(les Cinqueterre)
La
Corse
Retour
en Italie (Florence, Venise, Rome)
Retour
en France (des Bouches du Rhône vers l’Espagne)
L’Espagne
(pourtour de la péninsule ibérique)
Le
Portugal
Retour
en Espagne (le nord)
Retour
en France (toute la côte Atlantique)
La
Belgique (flamande)
Les
Pays-Bas
L’Allemagne
Le
Danemark
Retour
en Allemagne (Berlin)
La
Pologne (sud)
La
République Tchek
Retour
en Allemagne (la Bavière)
Retour
en France (L’Alsace, la Bourgogne, la Loire, la Vendée et la Bretagne)
Sur la route
Ø Au départ, nous
avons utilisé notre GPS Garmin dans lequel nous avions inséré une carte des
routes européennes. Cependant, ce
dernier ne connaissait pas les dimensions de notre véhicule et nous a amené
dans des endroits où le Bourlingueur ne passait pas !
Ø Lors de notre
long séjour en Espagne, des voisins français nous ont recommandé un GPS pour
camion. Nous l’avons donc commandé par
Internet auprès de CDNFrance et fait expédier au camping. Depuis ce temps, plus d’aventures ; il
connaît nos dimensions et nous fait passer sur les bonnes routes !
Ø Nous avons aussi
utilisé l’APS Citymaps2Go sur notre tablette I-Pad qui nous permettait de bien
voir où l’on se situait et de décider de déroger à la route du GPS si
nécessaire.
Le camping
Ø Nous avons
utilisé assez régulièrement les aires de camping-car en France qui sont
gratuites la plupart du temps ou à très faible coût. Il n’y en a peu dans les
autres pays mais nous en avons utilisé quelques-unes en Italie, en Allemagne,
aux Pays-Bas et à Copenhague au Danemark.
Nous avons aussi dormi gratuitement chez des artisans fermiers membres
du réseau France-Passion.
Ø Par contre, nous
avons privilégié les campings car nous devions prendre notre temps pour
absorber cette masse d’informations que nous procurent les visites et il est
plus agréable de vivre dans un camping que dans une aire de camping-car. De plus, les campings sont très confortables
en Europe et nous fournissaient l’Internet que nous avions besoin pour le
blogue.
Ø Contrairement au
Québec, le paiement dans les campings se fait au départ, un peu comme à
l’hôtel. Notre carte de membre de la
Fédération française de camping-car a été très utile car elle servait de carte
d’identité et de caution la plupart du temps.
Le camping la conservait et on nous la rendait lors du paiement.
Ø Sur la
recommandation d’un voisin français lors de notre pause hivernale, nous avons
acheté la carte de rabais ACSI (15€) qui permet de dormir dans plus de 800
campings en Europe pour 12€ à 18€ incluant l’électricité, à l’exception de la
haute saison (souvent de mi-juillet à fin août).
Ø Pour les coûts
sans la carte de rabais, les campings en Italie, en Suisse et en Autriche ont
été les plus chers, jusqu’à 40€ par nuit (haute saison). Au Danemark, l’aire de camping-car de
Copenhague coûtait 35€ ! (avec douches et toilettes dans une roulotte…). Vive la carte de rabais ACSI !
La pause hivernale
Ø Nous avons passé
entre une nuit et sept nuits dans les aires et les campings, à l’exception de
l’hiver en Espagne où nous avons passé une semaine à Alcossebre, deux semaines
à la Vila Joiosa et deux mois à Roquetas-de-mar.
Ø Roquetas est
situé dans une région semi-désertique près d’Almeria au sud-est de l’Espagne. On nous a dit qu’on était à la limite de la
belle température sèche car plus à l’ouest, vers Gibraltar, c’est plus humide
et il pleut souvent.
Ø La température
était agréable, en moyenne 16 à 18°C
le jour et sous un magnifique ciel bleu sans nuage la plupart du temps.
La vie en camping-car
Ø C’est un mode de
vie très populaire en Europe. En France,
il y en aurait plus de 350 000 sur la route ! On peut stationner partout en France sauf
lorsque c’est indiqué « Interdit aux camping-cars ». C’est plus réglementé dans les autres pays.
Ø Pour la
nourriture, les grands supermarchés européens feraient l’envie de leurs
équivalents québécois. Il est généralement facile d’y stationner le camping-car
et ils permettent de faire des provisions pour au moins deux semaines (avec un
grand frigo, on a aussi un congélateur !).
Nous ne nous déplacions (en camping-car) que très rarement une fois
installés dans une aire ou un camping.
Ø Nous nous sommes
procuré des vélos chez Decathlon (l’équivalent français de Sport Expert) et ils
ont été très utiles. Sacs à dos, marche
ou vélo et c’est l’autonomie pour les courses.
Ø Nous avons aussi
beaucoup utilisé les transports en commun – à noter qu’il est facile d’obtenir
les informations du transport en commun dans les campings contrairement aux
aires de camping-car. Les aires sont
souvent au centre des villages mais rarement au centre-ville pour les villes
plus importantes.
Le budget
Ø Pour la
nourriture, le coût est en général semblable au Québec. Certains aliments sont
plus chers, surtout à cause de l’échange, mais on se reprend sur le prix du vin
et du fromage qui eux sont très bas (et qu’on a consommé sans retenue !). Donc, aucun budget particulier pour manger,
c’est comme chez nous.
Ø Le coût de
l’essence a été à 1,30€ le litre en moyenne dans les grandes surfaces donc un
peu plus cher que l’essence au Québec (les supermarchés comme Leclerc,
Carrefour, Auchan vendent l’essence la moins chère). Par contre, notre véhicule fonctionne au diesel et ne consomme que 11 litres au 100 km. Notre kilométrage total ne dépasse pas
beaucoup ce que nous aurions fait au Québec dans la même période.
Ø En plus du coût
de nos séjours à Paris, nous avions prévu un budget de 50€ par jour pour payer
les dépenses quotidiennes de voyage (campings, péages, visites, transports, souvenirs
et cadeaux). Ce budget a été amplement
suffisant. Nous avons souvent utilisé
des aires de camping-car gratuites, le séjour de 2 mois à Roquetas n’a coûté
que 9,50€/jour et la carte de rabais ACSI nous a permis de camper presque
toujours à 14€ ou 16€ à partir de mars 2014.
La suite
Ø Nous avons
choisi de conserver notre camping-car encore quelques années. C’est un mode de vie qui nous plait pour
voyager et l’Europe a encore beaucoup de merveilles à nous faire découvrir.
Ø Nous remisons
donc le Bourlingueur dans un bâtiment de ferme en Vendée pour un prix minime et
nous reviendrons en mai 2015 pour continuer notre découverte des vieux pays.
Ø Avis aux
intéressés : le Bourlingueur sera à vendre dans quelques années, tout
équipé avec literie, vaisselle, table, chaises, BBQ, vélos etc... idéal pour
des québécois !
Le
blogue se terminera par nos coups de cœur et nos remerciements dans la
prochaine publication.