samedi 20 septembre 2014

La conclusion

4 juillet 2013 au 2 octobre 2014

En conclusion de notre blogue, nous aimerions faire part de quelques informations et statistiques qui pourraient intéresser des voyageurs qui auraient envie de faire un tel voyage en camping-car.

La base

La durée du séjour et la RAMQ
Ø    Notre projet initial devait se dérouler sur un an. Comme l’assurance-maladie du Québec permet d’être six mois à l’extérieur du Québec annuellement, nous sommes partis au début juillet 2013.
Ø  Un autre six mois, de janvier à juin 2014 était donc permis.  Cependant, cela nous ramenait au Québec fin juin, juste au début de l’été.  Nous avons donc décidé de demeurer en Europe pour l’été 2014. 
Ø  Avant de partir, nous avons demandé une dérogation à la RAMQ pour toute l’année 2014, ce qui est permis une fois aux sept ans.

Achat du véhicule
Ø Nous avons procédé par Internet pour la recherche.  Nous avons privilégié un concessionnaire qui nous avait été recommandé par des amis.  Nous avons probablement payé un peu plus cher que si nous avions acheté auprès d’un particulier mais c’était plus facile et rassurant pour nous, d’autant plus que nous avons transféré un acompte assez important avant de partir.
Ø    Notre camping-car est un Fiat 2007 diesel 6 vitesses, modèle Pilote Aventura 690 (6,90 mètres), et il avait 45 900 km à la livraison. 
Ø    Il est à noter que tous les véhicules en France doivent passer un contrôle technique aux deux ans.  Notre concessionnaire nous a offert une garantie de six mois et nous avons prolongé cette garantie pour un an.
Ø    Il est très bien équipé (grand frigo, four, antenne satellite et télé, chauffage à l’électricité (en plus du chauffage au gaz de base), rideaux occultants, panneau solaire, support à vélos, auvent automatique et tente d’appoint (les français disent auvent pour la tente et store pour l’auvent).
Ø    À noter que même si ce n’était pas dans notre liste de besoin, nous avons apprécié avoir la télé pour se tenir au courant des actualités et pour se divertir le soir, surtout l’hiver lorsqu’il fait noir très tôt.   La carte pour un abonnement de 4 ans, qui permet de recevoir les postes français de base (partout en Europe), ne coûte que 15€ !
Ø  Sur les 453 jours de voyage, nous avons passé 415 jours dans le Mon Blanc Bourlingueur (nous avons passé 14 jours à Paris lors de notre arrivée et 3 jours à notre départ et quelques séjours chez des amis).

Immatriculation
Ø    Pour acheter un véhicule en France, nous devons posséder une adresse en France afin de l’immatriculer (carte grise).  Le parrain doit fournir une autorisation écrite et signée qui nous permet d’utiliser son adresse.
Ø C’est à cette adresse que seront envoyés les PV (contraventions) et documents d’assurance.
Ø   L’immatriculation ne se fait qu’une seule fois, lors de l’achat du véhicule.  Pour notre part, nous avons procédé par notre concessionnaire qui a communiqué avec notre parrain pour les documents requis.

Assurances
Ø    Lors de l’achat du Mon Blanc Bourlingueur, un courtier référé par notre concessionnaire s’est occupé d’assurer le camping-car.  Nous pensions que cette assurance serait valide pour un an mais comme nous n’avions pas de permis de conduire français, nous n’avons été assurés que pour trois mois.
Ø  Une deuxième compagnie française nous a ensuite assurés pour un an (par notre banquier français), renouvelable à la condition que nous ayons un permis de conduire français pour la deuxième année.
Ø  Une troisième compagnie (AXA, compagnie internationale cette fois), nous assure maintenant et ne requiert pas de permis de conduire français.
Ø   À noter que pour obtenir un permis de conduire français, il faut remettre notre permis québécois – c’est comme un échange – et vice versa lors de notre retour au Québec.  Trop compliqué…

Banque
Ø  Nous avons ouvert un compte bancaire dans une banque française (la CIC).  C’était requis par la compagnie d’assurance qui assurait le véhicule (le paiement se fait par prélèvements bancaires mensuels). 
Ø   En ouvrant ce compte, nous avons reçu une carte VISA 4S qui nous a permis de faire des paiements partout. Ce n’est pas une carte de crédit mais plutôt l’équivalent de notre carte bancaire.  Donc, nous avons pu transférer des fonds de notre compte au Québec et ainsi éviter les baisses du dollar canadien face à l’euro, ce qui a été fréquent en 2013-2014.
Ø    Nous avons aussi facilement payé avec nos cartes de crédit québécoises (dont tous les pleins d’essence) et fait des retraits aux guichets dans nos comptes québécois.  Nos cartes ont été refusées que très rarement.

Téléphone mobile
Ø   Avant de partir, nous avons acheté un I-Phone 4 usagé que nous avons trouvé sur Les Pacs.  Ce téléphone était « déverrouillé », ce qui veut dire qu’on pouvait y insérer n’importe quelle carte.
Ø    Nous avons pris un abonnement (sans contrat) auprès de notre banquier – les banques font tout en France, assurances, téléphone etc. ! – et pour 16€ par mois, nous avions une ligne téléphonique, les SMS et l’Internet.  De plus, nous pouvions téléphoner au Canada gratuitement jusqu’à 3 heures par appel.
Ø  Le portable nous a été très utile, notamment pour appeler nos proches et réserver certains campings en haute saison. Cependant, l’abonnement concernait la France métropolitaine, ce qui a été un inconvénient dans les autres pays.
Ø    À noter également qu’en utilisant l’application CityMaps2Go, le portable nous a servi de GPS dans les villes.  Nous n’avions donc qu’un seul appareil à transporter.  Nous l’utilisions avec le wifi pour les courriels ou pour téléphoner en dehors de la France (avec Skype). En plus des campings, le wifi est fréquent dans les restaurants, entre autres chez McDonald qu’on trouve facilement dans toutes les grandes villes.


Le voyage

Nous avons parcouru 24 100 km à travers l’Europe dans 13 pays :
Voici en gros notre itinéraire :
Départ en France (Rhône-Alpes, Savoie, Haute-Savoie)
La Suisse (trois jours seulement)
L’Autriche (le Tyrol)
La Slovénie
L’Italie (le nord)
Retour en France (Provence Côte d’Azur)
L’Italie (les Cinqueterre)
La Corse
Retour en Italie (Florence, Venise, Rome)
Retour en France (des Bouches du Rhône vers l’Espagne)
L’Espagne (pourtour de la péninsule ibérique)
Le Portugal
Retour en Espagne (le nord)
Retour en France (toute la côte Atlantique)
La Belgique (flamande)
Les Pays-Bas
L’Allemagne
Le Danemark
Retour en Allemagne (Berlin)
La Pologne (sud)
La République Tchek
Retour en Allemagne (la Bavière)
Retour en France (L’Alsace, la Bourgogne, la Loire, la Vendée et la Bretagne)


Sur la route
Ø   Au départ, nous avons utilisé notre GPS Garmin dans lequel nous avions inséré une carte des routes européennes.  Cependant, ce dernier ne connaissait pas les dimensions de notre véhicule et nous a amené dans des endroits où le Bourlingueur ne passait pas !
Ø   Lors de notre long séjour en Espagne, des voisins français nous ont recommandé un GPS pour camion.  Nous l’avons donc commandé par Internet auprès de CDNFrance et fait expédier au camping.  Depuis ce temps, plus d’aventures ; il connaît nos dimensions et nous fait passer sur les bonnes routes !
Ø     Nous avons aussi utilisé l’APS Citymaps2Go sur notre tablette I-Pad qui nous permettait de bien voir où l’on se situait et de décider de déroger à la route du GPS si nécessaire.

Le camping
Ø  Nous avons utilisé assez régulièrement les aires de camping-car en France qui sont gratuites la plupart du temps ou à très faible coût. Il n’y en a peu dans les autres pays mais nous en avons utilisé quelques-unes en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas et à Copenhague au Danemark.  Nous avons aussi dormi gratuitement chez des artisans fermiers membres du réseau France-Passion. 
Ø   Par contre, nous avons privilégié les campings car nous devions prendre notre temps pour absorber cette masse d’informations que nous procurent les visites et il est plus agréable de vivre dans un camping que dans une aire de camping-car.  De plus, les campings sont très confortables en Europe et nous fournissaient l’Internet que nous avions besoin pour le blogue.
Ø  Contrairement au Québec, le paiement dans les campings se fait au départ, un peu comme à l’hôtel.  Notre carte de membre de la Fédération française de camping-car a été très utile car elle servait de carte d’identité et de caution la plupart du temps.  Le camping la conservait et on nous la rendait lors du paiement.
Ø   Sur la recommandation d’un voisin français lors de notre pause hivernale, nous avons acheté la carte de rabais ACSI (15€) qui permet de dormir dans plus de 800 campings en Europe pour 12€ à 18€ incluant l’électricité, à l’exception de la haute saison (souvent de mi-juillet à fin août).
Ø   Pour les coûts sans la carte de rabais, les campings en Italie, en Suisse et en Autriche ont été les plus chers, jusqu’à 40€ par nuit (haute saison).  Au Danemark, l’aire de camping-car de Copenhague coûtait 35€ ! (avec douches et toilettes dans une roulotte…).  Vive la carte de rabais ACSI !

La pause hivernale
Ø  Nous avons passé entre une nuit et sept nuits dans les aires et les campings, à l’exception de l’hiver en Espagne où nous avons passé une semaine à Alcossebre, deux semaines à la Vila Joiosa et deux mois à Roquetas-de-mar.
Ø  Roquetas est situé dans une région semi-désertique près d’Almeria au sud-est de l’Espagne.  On nous a dit qu’on était à la limite de la belle température sèche car plus à l’ouest, vers Gibraltar, c’est plus humide et il pleut souvent.
Ø    La température était agréable, en moyenne 16 à 18°C le jour et sous un magnifique ciel bleu sans nuage la plupart du temps.

La vie en camping-car
Ø   C’est un mode de vie très populaire en Europe.  En France, il y en aurait plus de 350 000 sur la route !  On peut stationner partout en France sauf lorsque c’est indiqué « Interdit aux camping-cars ».  C’est plus réglementé dans les autres pays.
Ø Pour la nourriture, les grands supermarchés européens feraient l’envie de leurs équivalents québécois. Il est généralement facile d’y stationner le camping-car et ils permettent de faire des provisions pour au moins deux semaines (avec un grand frigo, on a aussi un congélateur !).  Nous ne nous déplacions (en camping-car) que très rarement une fois installés dans une aire ou un camping.
Ø  Nous nous sommes procuré des vélos chez Decathlon (l’équivalent français de Sport Expert) et ils ont été très utiles.  Sacs à dos, marche ou vélo et c’est l’autonomie pour les courses. 
Ø   Nous avons aussi beaucoup utilisé les transports en commun – à noter qu’il est facile d’obtenir les informations du transport en commun dans les campings contrairement aux aires de camping-car.  Les aires sont souvent au centre des villages mais rarement au centre-ville pour les villes plus importantes.

Le budget
Ø   Pour la nourriture, le coût est en général semblable au Québec. Certains aliments sont plus chers, surtout à cause de l’échange, mais on se reprend sur le prix du vin et du fromage qui eux sont très bas (et qu’on a consommé sans retenue !).  Donc, aucun budget particulier pour manger, c’est comme chez nous.
Ø   Le coût de l’essence a été à 1,30€ le litre en moyenne dans les grandes surfaces donc un peu plus cher que l’essence au Québec (les supermarchés comme Leclerc, Carrefour, Auchan vendent l’essence la moins chère).  Par contre, notre véhicule fonctionne au  diesel et ne consomme que 11 litres au 100 km.  Notre kilométrage total ne dépasse pas beaucoup ce que nous aurions fait au Québec dans la même période.
Ø   En plus du coût de nos séjours à Paris, nous avions prévu un budget de 50€ par jour pour payer les dépenses quotidiennes de voyage (campings, péages, visites, transports, souvenirs et cadeaux). Ce budget a été amplement suffisant.  Nous avons souvent utilisé des aires de camping-car gratuites, le séjour de 2 mois à Roquetas n’a coûté que 9,50€/jour et la carte de rabais ACSI nous a permis de camper presque toujours à 14€ ou 16€ à partir de mars 2014.

La suite
Ø   Nous avons choisi de conserver notre camping-car encore quelques années.  C’est un mode de vie qui nous plait pour voyager et l’Europe a encore beaucoup de merveilles à nous faire découvrir.
Ø    Nous remisons donc le Bourlingueur dans un bâtiment de ferme en Vendée pour un prix minime et nous reviendrons en mai 2015 pour continuer notre découverte des vieux pays.
Ø   Avis aux intéressés : le Bourlingueur sera à vendre dans quelques années, tout équipé avec literie, vaisselle, table, chaises, BBQ, vélos etc... idéal pour des québécois !

Le blogue se terminera par nos coups de cœur et nos remerciements dans la prochaine publication.



3 commentaires:

  1. Tellement intéressantes toutes ces informations . Nous sommes déjà nostalgiques ! Ce fut un plaisir de voyager avec vous et de vous lire.....À bientôt...

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  2. Quel ne fut pas notre plaisir de vous rencontrer, de vous recevoir, de vous entendre et enfin de vous lire... Nous sommes heureux de vous savoir de retour bientôt parmi les vôtres au Québec même si dorénavant vous faites également partis des autres sur notre vieux continent. Prenez soins de vous et couvrez-vous en rentrant à la maison !!! Avec toute notre amitié et notre affection.
    Valérie Christian Étienne Victor et Léopold

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  3. Modification : Vous faites partie des nôtres !!!

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