mardi 27 mai 2014

BELGIQUE – Trois jours de beautés flamandes

23 au 26 mai


Les beautés ne sont pas côtières

En entrant en Belgique vendredi, nous quittons l’autoroute pour rejoindre la route secondaire qui longe l’Atlantique. Nous arrivons à De Panne, petite ville balnéaire engorgée d’édifices à appartements et de trafic.  Nous longeons la côte jusqu’à la ville suivante mais nous constatons rapidement que nous avons fait une erreur.  Nous comprenons qu’étant donné que la Belgique ne possède qu’un petit territoire sur la Mer du Nord, la côte est très habitée et longée par ces édifices quelconques. Nous retournons donc reprendre l’autoroute jusqu’à Blankenberge, la plus grosse de ces stations balnéaires, où nous trouvons le petit camping Bonanza.  Encore là, la belle plage de sable fin est longée par de hauts édifices sans architecture.



Bruges (Brugge)

Samedi matin, nous prenons le train à Blankenberge et arrivons à Brugge après un court trajet de vingt minutes.  Brugge est magnifique et vaut amplement le « Trois étoiles » du Guide Vert. Nous y étions venus à vélo en 2004 et nous sommes encore ravis d’y revenir. Notre première visite nous amène à la cathédrale Saint-Sauveur qui nous déçoit car elle manque d’entretien.  On y a même construit un mur blanc en plein milieu de la nef… ça nous semble être fait pour économiser l’énergie… 

Nous nous dirigeons ensuite vers la Grand-Place, le centre névralgique où tous les touristes se retrouvent.  La place est bordée de belles maisons de briques à pignons à redans (en escaliers) et est dominée par un énorme Beffroi datant du 13e siècle, le plus imposant de Belgique.  Juste à côté, la belle Place du Bourg comprend l’Hôtel de ville, la Basilique du Saint-Sang ainsi que le palais du Franc de Bruges (palais de justice).

Superbe édifice médiéval de la Grand-Place

Les maisons à redans de la Grand-Place

Le Beffroi de Bruges

L'Hôtel de ville sur la Place du Bourg

Le Béguinage de Bruges
Nous visitons ensuite l’église Notre-Dame, très imposante avec sa tour de 122 mètres.  De là, comme la majorité des touristes, nous faisons la petite croisière de trente minutes sur les nombreux canaux de la ville.  Nous terminons notre visite de Bruges par le Béguinage, un ensemble de bâtiments blancs qui entourent une cour fermée.  Les béguines étaient un regroupement mystique et religieux de femmes veuves ou célibataires qui vivaient en communauté dans des ensembles comme celui de Bruges qui fait partie du Patrimoine mondial de l’Unesco comme les douze autres béguinages flamands.  Bruges est aussi un centre de fabrication de dentelle au fuseau.  Plusieurs boutiques vendent des tissus de dentelle fabriquées à la manière traditionnelle mais malheureusement, nous n’avons pas vu d’artisan(e) à l’œuvre.


Les canaux de Bruges
  
Damme

L'Hôtel de Ville de Damme

Dimanche matin, nous cheminons jusqu’à Damme, une toute petite ville reconnue pour être un haut lieu de la littérature flamande, bordée par un beau canal que nous avons longé à vélo en 2004.  C’est surtout l’Hôtel de ville très médiéval qui donne son cachet à Damme.



Le canal Sluis-Bruges qui passe à Damme


Anvers (Antwerpen)

Nous continuons ensuite jusqu’à Anvers, la capitale de la Flandre.  Anvers compte plus d’un demi-million d’habitant et est un des plus importants ports d’Europe.  Un tout petit camping à 2 km du vieux centre nous hébergera pour deux nuits.  Nous profitons de la belle journée estivale pour enfourcher nos vélos et gagner immédiatement le centre-ville en utilisant les nombreuses pistes cyclables. Comme le camping est situé de l’autre côté de l’Escaut, nous empruntons un tunnel pour vélos et piétons que nous atteignons en utilisant un immense ascenseur.  Long d’un-demi kilomètre, il traverse le fleuve à 31 mètres de profondeur.

Le tunnel pour vélos et piétons long de 500 mètres


Cette  première journée à Anvers nous amène au MAS, acronyme de Museum Aan de Stroom (musée sur le fleuve).  Ouvert en 2011 seulement, sa mission est de raconter l’histoire du monde à Anvers et celle d’Anvers dans le monde.  Son architecture moderne est très audacieuse et tranche avec les vieux bâtiments des alentours. Nous faisons ensuite quelques kilomètres sur des pistes cyclables pour atteindre le quartier Zurenborg et admirer les belles résidences construites entre 1897 et 1899 et qui prennent souvent l’allure de véritables palais.

Le MAS


Maisons du quartier Zurenborg

Palais du quartier Zurenborg




















La Chaire de la cathédrale

Lundi, nos vélos nous permettent d’atteindre le vieux centre-ville mais c’est à pieds ensuite que nous passons la journée. Nous commençons la journée par la Grande Place et l’Hôtel de ville, un très beau bâtiment orné de nombreux drapeaux.  La visite de la cathédrale tout près est intéressante.  En rénovation depuis 1929, elle est très « blanche » et remplie d’œuvres de plusieurs peintres flamands dont le plus connu, Pierre-Paul Rubens, natif d’Anvers.  C’est la plus imposante cathédrale de Belgique.


La Grande Place

L'Hôtel de ville

Nous marchons ensuite dans la rue des boutiques de mode jusqu’à la gare centrale qui date de 1905 et qui a été nommée quatrième plus belle gare au monde par le magazine américain Newsweek.  C’est dans cette gare qu’un vidéo très populaire a été publié sur Internet avec la chanson Do-Ré-Mi du film « La mélodie du bonheur » - voir https://www.youtube.com/watch?v=b_fdC-YCycY.

 



















Nous parcourons ensuite le quartier des diamantaires situé à côté de la gare où des dizaines de boutiques en mettent plein la vue.  Anvers est le centre mondial du diamant ; 80 % de tous les diamants vendus dans le monde passent par ce quartier et c’est surtout des juifs hassidim qui en font la taille et le commerce.  Ils tiennent leurs boutiques flanqués de leurs habits noirs très caractéristiques.  La pluie s’étant mise de la partie, nous retournons à nos vélos en milieu d’après-midi, ce sera l’occasion d’écrire ce texte pour terminer la journée.


Les deux entités belges

La Belgique est répartie en deux territoires linguistiques : la Flandre à l’ouest où les flamands parlent le néerlandais et la Wallonie à l’est où l’on retrouve les wallons qui parlent le français.  Ce qui nous a surpris en Flandre, c’est que le néerlandais est la seule langue affichée en général.  Lorsqu’il y a une deuxième langue d’affichée, ce qui est assez rare, ce n’est jamais le français, c’est l’anglais. Même dans le train, on nous donnait les informations en néerlandais et en anglais.  Cependant, la plupart des gens parlent aussi le français lorsqu’on les aborde en français, surtout à Anvers.  Nous avons bien aimé le pays de la bière, des frites et de Tintin pour son architecture flamande, ses pistes cyclables et ses beaux quartiers d’une propreté impeccable.


Une piste piétonne et cyclable dans un quartier de Blankenberge

samedi 24 mai 2014

Dernière semaine en France : des oiseaux, des poissons etc.

15 au 22 mai

La Baie de Somme

En continuant notre remontée nordique, nous nous arrêtons dans la Baie de Somme où nous avons ciblé un centre ornithologique.   Les pistes cyclables de la région nous incitent à faire une pause de trois jours de détente campagnarde.  Nous nous installons au camping Aubépines situé tout près de Crotoy.  Vendredi, nous nous rendons à vélo voir passer le Tour de Picardie, une course cycliste vieille de 68 ans.  Comme nous sommes qu’à quinze minutes du départ de la course, nous voyons passer le peloton étiré des cyclistes en un clin d’œil… et ensuite les gros bus aux couleurs des équipes qui suivent.  Ce qui nous impressionne, c’est l’organisation routière qui stoppe le trafic au fur et à mesure que les cyclistes passent, les français ont de l’expérience en ce domaine et ça parait !  Nous terminons la journée par la visite de Crotoy, petit village balnéaire sur le bord de la Baie de Somme.

Un couple de cygnes blancs
Samedi, nous enfourchons nos vélos pour un petit trajet de 6 km jusqu’au Parc ornithologique du Marquenterre.  Très couru, c’est un vaste parc sur les rives de la Baie de Somme sillonné de sentiers et de treize postes d’observation.  Une multitude d’oiseaux migrateurs s’y arrêtent pour s’y ressourcer et c’est aussi un site d’hivernage et de reproduction pour plusieurs espèces.  La période est propice pour l’observation de plusieurs races nichant ou alimentant leurs petits.  Nous y avons observé quelques races de canards (colvert, sarcelle d’hiver, fuligule morillon, souchet, tadorne de belon), des grands oiseaux (cygne tubercule, cygne blanc, spatule blanche, cigogne, oie cendrée, héron cendré, grande aigrette, aigrette garzette, grand cormoran) et d’autres races d’oiseaux de rivages et de marais, notamment l’avocette élégante, la grèbe huppée, la foulque macreuse, la mouette rieuse et surtout le vivaneau huppé que nous avons bien aimé et qui est une nouveauté pour nous.   L’héronnière où nichaient les grands oiseaux fut particulièrement impressionnante et nous avons pu y observer plusieurs poussins.


Des canards colvert

Maman cygne tubercule et ses poussins
  
Des spatules blanches et leurs petits

Le GPS « poids lourds » est réparé !

Par une magnifique température estivale, nous avons profité de la piscine dimanche et lundi fut consacré à la réparation de notre GPS défectueux.  Nous avons dû faire un crochet jusqu’à Vermelles au sud-ouest de Lille pour rencontrer Kevin, un représentant de l’entreprise Internet.  Il fut très gentil et répara notre GPS en un rien de temps… mais comme nous sommes en plein pays Ch’ti, nous avons souvent eu de la difficulté à comprendre le patois de Kevin… contrairement à notre habitude, c’était plutôt les québécois qui ne comprenaient pas le français du français !


Boulogne-sur-mer



Au retour de Vermelles, nous nous installons à l’aire municipale de camping-car de Boulogne, située sur un magnifique site avec vue sur la mer et le port.  Mercredi, nous visitons le Centre national de la mer Nausicaa, un immense centre éducatif doté de 11000 animaux marins qui évoluent dans 36 aquariums et bassins.  Bien qu’ayant plusieurs années, l’endroit est très intéressant et bien aménagé. 





Place du marché
Nous avons ensuite marché jusqu’à la vieille ville.  Boulogne-sur-Mer est un gros port de pêche et de transformation des produits de la mer.  Après avoir dégusté des moules-frites (encore, on n’est jamais rassasiés !) sur la terrasse d’un restaurant près du port, nous montons en haute-ville, entièrement entourée de remparts.  Après avoir admiré le vieux Beffroi datant du 12e siècle, nous visitons la cathédrale Notre-Dame et y découvrons l’exposition « 2000 ans de Christianisme – Historiogramme du chemin de l’Humanité », huit grands tableaux schématiques retraçant les événements chrétiens, politiques et technologiques mondiaux de l’an UN à 2013.  Nous sommes fascinés par cet œuvre gigantesque.  Heureusement, une reliure contenant les huit tableaux en petit format est en vente et nous ne manquons pas d’en acheter un exemplaire.


Le char à voile est très populaire dans la région



Caps Gris-Nez et Blanc-Nez

Ayant décidés de remplacer deux pneus sur le Bourlingueur, nous avons acquis ceux-ci sur Internet (à rabais !) et nous sommes dans l’attente de leur réception chez l’installateur près de Boulogne-sur-Mer.  Donc, mercredi, nous partons de l’aire de camping-car de Boulogne pour la petite ville voisine où il y a le camping municipal l’Olympique et où nous pourrons recharger nos appareils.  Nous en profitons pour aller faire un petit crochet au Cap Gris-Nez, site classé de France où nous pouvons normalement voir les côtes anglaises.  Le ciel gris nous empêche de les voir mais nous apprécions quand même les sentiers et belvédères.  Un très important centre de contrôle y est installé pour la sécurité du trafic maritime, le tout en collaboration avec les anglais de l’autre côté de la Manche. Pour ce qui Cap Blanc-Nez, nous n’y avons que passé car impossible de nous stationner (interdit aux camping-cars) mais nous avons vu les côtes anglaises au loin…

Jeudi, la journée est consacrée au remplacement des pneus et aux courses chez Décathlon et Leclerc afin de faire des provisions (surtout de vin français !) avant de quitter la France pour 2 à 3 mois.  Nous retournons dormir à l’aire de camping-car de Boulogne-sur-Mer et demain, c’est la Belgique qui nous attend !

La belle vue à l'aire de camping-car de Boulogne-su



mercredi 14 mai 2014

Beautés et hospitalité normandes

6 au 14 mai

Honfleur

Au départ de Courseulles-sur-mer, nous rejoignons Honfleur à quatre-vingt kilomètres au nord, juste en face du Havre.  Nous nous installons dans le très beau camping 5 étoiles La Briquerie à Équemauville, petit village situé à 2 km au sud d’Honfleur. La pluie nous incite à prendre le bus pour rejoindre le centre d’Honfleur mercredi matin.

C’est surtout le vieux port qui représente bien cette petite ville avec ses hautes maisons alignées autour du bassin.  C’est d’ici que Samuel de Champlain appareilla de nombreuses fois pour ses voyages en Amérique, notamment en 1608 pour fonder notre belle ville de Québec.




Oeuvre d'art moderne


L’église Sainte-Catherine est à voir. Construite entièrement de bois au 15e siècle par des ouvriers des chantiers navals, elle possède deux nefs côte à côte comme deux bateaux renversés et son clocher est construit de l’autre côté de la rue. Honfleur fut aussi un rendez-vous d’artistes peintres tels que Boudin, Pissarro, Renoir et Cézanne.  Circuler dans les petites rues de la vieille ville nous permet d’admirer de belles œuvres modernes dans les vitrines des nombreuses galeries d’art. 

Le clocher



L'église Sainte-Catherine, toute en bois de chêne


















Nous montons ensuite sur le Mont Joli dans les hauteurs de la ville et visitons la chapelle Notre-Dame-de-Grâce construite en 1600.  Le retour à pied vers Équemauville nous amène à traverser la belle campagne normande et ses maisons faites de colombage, souvent avec toit de chaume.





Notre gros véhicule en ville…

Nous profitons de la journée pluvieuse de jeudi pour mettre le blogue à jour et prendre rendez-vous dans un concessionnaire de camping-car près de Rouen pour deux petites réparations mineures sur garantie.  Nous trouvons facilement le concessionnaire vendredi après-midi et le tout est réglé en moins d’une heure.  Comme nous sommes près de Rouen, nous décidons de la visiter en utilisant le stationnement recommandé pour les camping-cars dans nos guides.  Rouen est une ville assez importante encombrée de trafic.  De nombreux ponts traversent la Seine et nous devons en emprunter un afin d’atteindre la rive gauche, ce que nous ne réussissons pas à faire au premier passage près de la rive.  Nous remontons donc au nord par l’autoroute et redescendons vers la Seine par la rue principale encombrée de trafic et de piétons… et enfin, nous traversons de l’autre côté mais après avoir tourné autour de l’endroit ciblé par notre GPS, nous ne trouvons pas de stationnement pour camping-cars.  Découragés par le trafic important, nous décidons d’oublier Rouen, remontons vers le nord et passons la nuit à l’aire de camping-car de la petite ville de Montville, agréablement située près d’un bel étang où nous observons une dizaine de variétés de canards et où nous avons Internet gratuitement.



Giverny

Samedi matin, nous retraversons Rouen sur l’autoroute et tout se passe bien.  Nous atteignons rapidement Giverny située à environ soixante-dix kilomètres au sud-est.  C’est notre amie Jeanne qui nous a suggéré d’y faire un crochet et nous ne l’avons pas regretté !  

En 1883, le peintre Claude Monet y loua une maison et y travailla jusqu’à sa mort en 1926.  Les guides suggèrent de visiter l’endroit du milieu avril à la fin juin, la meilleure période pour la floraison. Nous visitons sa maison, conservée tel quel depuis sa mort, mais c’est surtout les jardins et l’étang des nymphéas qui sont magnifiques et qui servirent de cadre à nombreuses de ses œuvres.  Même avec la pluie, le tout est très romantique et on se croirait à l’intérieur d’une toile de Monet !





Nous marchons sur la rue principale du village, entourée de verdure et de fleurs et visitons le Musée des Impressionnistes qui expose des toiles de Monet et une exposition temporaire sur les peintres impressionnistes américains. 



L’hospitalité normande

Vendredi, nous recevons un appel de Valérie, la sœur de Soizic que nous avions rencontré pour l’apéro chez la maman de Soizic il y a deux semaines.  Valérie demeure à Bernay en Normandie, une soixante de kilomètres à l’ouest de Giverny.  Elle reçoit des amis pour dîner (souper) et nous invite à nous joindre à eux.   Nous arrivons en fin de journée et rencontrons Christian, le conjoint de Valérie, et les enfants Étienne, Victor et le petit Léopold.   Le soir, c’est deux couples de leurs amis qui se joignent à nous : Virginie et Samuel de même que Anne-Marie et Paul-Marie qui sont originaires de Belgique.  Ce fut un repas délicieux et la compagnie de tout ce beau monde se prolongea jusqu’à 2 heures du matin avec des discussions très animées entre français, belges et canadiens.

Le Bourlingueur bien stationné dans la cour, nous avons pu y dormir une petite nuit pour ensuite passer une bonne partie de la journée de dimanche en compagnie de la petite famille.   Valérie, Christian et les enfants ont été très gentils et surtout très généreux. Nous avons passé de très bons moments en leur compagnie.  Malheureusement, nous avons oublié de prendre une photo d’eux...  il faudra se revoir… peut-être à Québec ?



Étretat

Au départ de Bernay, nous retournons à Honfleur pour passer la nuit, dans l’un des 180 emplacements de l’aire de camping-car tout près du centre-ville.  Lundi matin, nous nous dirigeons vers le nord jusqu’à Étretat, un site « Vaut le voyage » de notre guide Vert.  L’aire de camping-car est située à 1 km du centre-ville.  Nous visitons cette petite ville qui conserve de très vieux bâtiments, mais surtout le bord de mer qui présente des falaises de plus de 100 mètres de hauteur.  On appelle la côte qui s’étend du Havre jusqu’à Tréport la Côte d’Albâtre en raison de ses eaux pâles et de ses falaises blanches.  De chaque côté du village d’Étretat, les falaises érodées par la mer présentent des rochers percés, on se croirait à Percé en Gaspésie.




On voit des gens sur le dessus, ce qui donne une idée de la hauteur !





Veules-les-Roses

À la suggestion de Christian dimanche dernier, nous poursuivons notre route mardi matin jusqu’à Veules-les-Roses, petit village de la Côte d’Albâtre.  Nous nous installons dans le camping Les Mouettes pour deux jours.  Après avoir parcouru un petit sentier qui nous mène jusqu’à la mer, nous descendons jusqu’au village.  C’est à partir d’ici que les soldats britanniques et français ont regagné la Grande Bretagne en 1940 lors de l’invasion allemande. Le village ayant été abondamment bombardé, les édifices près de la mer datent des années 1950 et ne sont d’aucun intérêt… mais… il faut entrer plus profondément dans le village…

À Veules-les-Roses, il y a la Veules, le plus petit fleuve de France… long de 1,1 km et large d’environ 3 mètres.  L’eau peu profonde est très claire et le fond est parsemé de plantes vertes aquatiques.  Nous y voyons très bien de belles truites qui affrontent le courant.  Des onze moulins à eau répartis sur le fleuve, trois subsistent encore.  Une multitude de petits ponts traversent ce minuscule fleuve et de belles chaumières à colombage le bordent.  Nous remontons jusqu’à sa source d’où on y fait la culture du cresson depuis plusieurs siècles... l’endroit est idyllique !  En plus, comme son nom l’indique, il y a des rosiers partout, dans les cours, autour des maisons et aussi dans de petits interstices sur les trottoirs.  Merci Christian de nous avoir suggéré cet endroit – sans toi, nous l’aurions raté car ce n’est pas décrit dans nos guides.

La roue d'un ancien moulin à eau

L'eau très claire nous permet voir les truites


On cultive le cresson près de la source



jeudi 8 mai 2014

Le CCE et le Débarquement de Normandie

1er au 5 mai


Forum Camping-car Europe (CCE)

Jeudi, nous poursuivons notre route jusqu’à la péninsule du Cotentin pour retrouver des membres du CCE, forum de discussion sur Internet relatif aux camping-cars.  C’est leur rencontre du printemps au camping municipal de Ste-Mère Église.  Nous avons fait la connaissance de deux couples de camping-caristes membres de ce groupe en février dernier à Roquetas de mar en Espagne, avec lesquels nous avons grandement sympathisé.

Nous sommes bien accueillis dès notre arrivée et bien heureux de retrouver Guy et Brigitte, Jean-Claude et Pierrette et aussi de connaître les autres membres du groupe présents.  Nous sommes les derniers arrivés sur les vingt-deux camping-cars participants à ce rendez-vous. On se serait crus à une petite rencontre d’amis de notre Club Westfalia, prenant l’apéritif et quelque repas ensemble sur les tables installées au centre des camping-cars.   Nous avons fait cinq activités en leur compagnie : la visite du Musée Airborne, un cocktail-dinatoire pour la fête d’un membre du groupe, une marche dans la campagne environnante, un BBQ au camping et un souper (dîner) très festif au restaurant le Normandy dont la propriétaire Brigitte est aussi membre du CCE.



Le Jour-J – Opération Overlord

C’est en 1943, à la conférence de Québec, qu’à été prise la décision de tenter une grande opération de débarquement sur le continent européen baptisée « Overlord » pour libérer la France et l’Europe occidentale suite à l’invasion des allemands commandés par Hitler.

Entre 6h30 et 7h30 le matin du 6 juin 1944, 135 000 hommes et 20 000 véhicules des forces alliées débarquèrent sur les plages de Normandie.  Ces plages s’étendaient dans la baie de Seine et ont été renommées en cinq secteurs pour les troupes qui y débarquèrent. D’ouest en est, on retrouve les plages Utah et Omaha (américains), Gold (britanniques), Juno (canadiens) et Sword (britanniques et français).

Le 6 juin 2014, on célèbrera le 70e anniversaire du Débarquement de Normandie.  Il y a déjà des milliers de visiteurs arrivés pour l’événement.  Nous avons passé cinq jours à visiter les plages, sites et quelques-uns des nombreux musées relatant cet événement historique.

  

Ste-Mère Église – Musée Airborne

Des milliers de combattants ont été parachutés pendant la nuit précédent le débarquement dans les extrémités est et ouest des plages, notamment dans le village de Ste-Mère Église situé à l’extrémité ouest de la zone de débarquement.  Un de ces soldats, John Steele, est devenu célèbre car son parachute s’est accroché au clocher de l’église.  Blessé au pied par une balle perdue, il y est resté suspendu plusieurs heures en faisant le mort.  Un mannequin et son parachute sont depuis ce temps accroché au clocher de l’église.  En plus de nous présenter cette histoire, le musée possède un avion qui transportait les parachutistes ainsi qu’un des nombreux planeurs qui se sont aussi posés aux alentours. D’ailleurs, l’un d’eux s’est écrasé devant la porte d’un hospice reconverti à ce moment en infirmerie… on dit que les occupants de l’appareil ont été soignés immédiatement !  Ste-Mère Église a été la première ville de France à être libérée. 

Un mannequin représentant John Steele accroché au clocher de Ste-Mère Église


La Pointe du Hoc

Toute la pointe est truffée de cratères
Situés sur une pointe qui avance dans l’océan, entre les plages Utah et Omaha, cet endroit stratégique des fortifications allemandes devait être mis hors jeux avant le débarquement des troupes sur les plages.  Les américains ont donc confié la tâche à un groupe de rangers spécialement formés pour escalader la falaise qu’ils ont réussi à gravir en seulement quelques minutes.  Ce site, mis en valeur par le gouvernement américain, présente les vestiges des bunkers et de la batterie d’artillerie allemande.  On y voit les traces profondes des combats acharnés qui s’y sont déroulés les 6 et 7 juin 1944 car toute la pointe est parsemée d’immenses cratères de bombes ce qui nous fait prendre conscience de la violence des combats.


Le cimetière américain

Près de 40 000 soldats alliés sont morts en Normandie au cours des combats de l’été 1944.  La majorité d’entre eux ont été inhumés en terre normande dans 27 cimetières.  Nous avons visité le plus grand d’entre eux.

Plusieurs cimetières temporaires avaient été construits dans les villages près des plages du débarquement et après la guerre, le gouvernement américain a offert aux familles des soldats morts pendant les affrontements de rapatrier leur corps aux États-Unis.  Plusieurs familles ont choisi de laisser leur proche en la terre qu’ils étaient venus libérer.  Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer contient 9 387 tombes. Parfaitement alignées, les pierres tombales (croix blanches) surplombent la plage d’Omaha sur un terrain qui a été offert aux américains par la France.  Le « Visitor center » présente des informations et films intéressants sur le déroulement du conflit.



Le port temporaire d’Arromanches

Il n’y avait aucun port dans la zone du débarquement, seulement des plages.  Ce port temporaire, installé par les britanniques au large de la Gold Beach, a  représenté un véritable défi technologique lors de son installation et pour son exploitation.  On voit encore plusieurs vestiges du port qui a accueilli les nombreux vaisseaux des alliés et qui permettait de débarquer les chars et équipements nécessaires aux combats.   Au cinéma circulaire Arromanches 360, nous avons visionné le film « Les 100 jours de Normandie », un montage de films d’archives sur un écran circulaire.






Le centre Juno Beach


À Courseulles-sur-Mer, nous avons visité ce musée canadien et nous avons beaucoup aimé.  En plus d’une description des événements et des forces armées de l’époque, nous y avons retrouvé des renseignements sur le Canada et ses habitants, autant de l’époque du conflit que d’aujourd’hui.  Le film présenté en fin de parcours, intitulé « Dans leurs pas » fut le plus émouvant que nous ayons vu sur le sujet.





Même si c’est un sujet lourd, nous avons aimé en apprendre davantage sur ce conflit et sur le débarquement en particulier qui fut une grande organisation logistique et humaine.  L’enseignement scolaire de notre époque ne couvrait pas la seconde guerre mondiale qui débuta lors l’invasion de la Pologne par les troupes de Hitler le 1er septembre 1939 et qui prit fin en Europe le 8 mai 1945, soit un peu moins d’un an après le Débarquement de Normandie. Nous avons aussi constaté la grande reconnaissance des français pour ces gens d’outre-mer qui sont venus les libérer.  Ça fait chaud au cœur de voir tous les drapeaux américains, anglais et canadiens hissés un peu partout dans les villages et devant les musées et sites.