mardi 27 mai 2014

BELGIQUE – Trois jours de beautés flamandes

23 au 26 mai


Les beautés ne sont pas côtières

En entrant en Belgique vendredi, nous quittons l’autoroute pour rejoindre la route secondaire qui longe l’Atlantique. Nous arrivons à De Panne, petite ville balnéaire engorgée d’édifices à appartements et de trafic.  Nous longeons la côte jusqu’à la ville suivante mais nous constatons rapidement que nous avons fait une erreur.  Nous comprenons qu’étant donné que la Belgique ne possède qu’un petit territoire sur la Mer du Nord, la côte est très habitée et longée par ces édifices quelconques. Nous retournons donc reprendre l’autoroute jusqu’à Blankenberge, la plus grosse de ces stations balnéaires, où nous trouvons le petit camping Bonanza.  Encore là, la belle plage de sable fin est longée par de hauts édifices sans architecture.



Bruges (Brugge)

Samedi matin, nous prenons le train à Blankenberge et arrivons à Brugge après un court trajet de vingt minutes.  Brugge est magnifique et vaut amplement le « Trois étoiles » du Guide Vert. Nous y étions venus à vélo en 2004 et nous sommes encore ravis d’y revenir. Notre première visite nous amène à la cathédrale Saint-Sauveur qui nous déçoit car elle manque d’entretien.  On y a même construit un mur blanc en plein milieu de la nef… ça nous semble être fait pour économiser l’énergie… 

Nous nous dirigeons ensuite vers la Grand-Place, le centre névralgique où tous les touristes se retrouvent.  La place est bordée de belles maisons de briques à pignons à redans (en escaliers) et est dominée par un énorme Beffroi datant du 13e siècle, le plus imposant de Belgique.  Juste à côté, la belle Place du Bourg comprend l’Hôtel de ville, la Basilique du Saint-Sang ainsi que le palais du Franc de Bruges (palais de justice).

Superbe édifice médiéval de la Grand-Place

Les maisons à redans de la Grand-Place

Le Beffroi de Bruges

L'Hôtel de ville sur la Place du Bourg

Le Béguinage de Bruges
Nous visitons ensuite l’église Notre-Dame, très imposante avec sa tour de 122 mètres.  De là, comme la majorité des touristes, nous faisons la petite croisière de trente minutes sur les nombreux canaux de la ville.  Nous terminons notre visite de Bruges par le Béguinage, un ensemble de bâtiments blancs qui entourent une cour fermée.  Les béguines étaient un regroupement mystique et religieux de femmes veuves ou célibataires qui vivaient en communauté dans des ensembles comme celui de Bruges qui fait partie du Patrimoine mondial de l’Unesco comme les douze autres béguinages flamands.  Bruges est aussi un centre de fabrication de dentelle au fuseau.  Plusieurs boutiques vendent des tissus de dentelle fabriquées à la manière traditionnelle mais malheureusement, nous n’avons pas vu d’artisan(e) à l’œuvre.


Les canaux de Bruges
  
Damme

L'Hôtel de Ville de Damme

Dimanche matin, nous cheminons jusqu’à Damme, une toute petite ville reconnue pour être un haut lieu de la littérature flamande, bordée par un beau canal que nous avons longé à vélo en 2004.  C’est surtout l’Hôtel de ville très médiéval qui donne son cachet à Damme.



Le canal Sluis-Bruges qui passe à Damme


Anvers (Antwerpen)

Nous continuons ensuite jusqu’à Anvers, la capitale de la Flandre.  Anvers compte plus d’un demi-million d’habitant et est un des plus importants ports d’Europe.  Un tout petit camping à 2 km du vieux centre nous hébergera pour deux nuits.  Nous profitons de la belle journée estivale pour enfourcher nos vélos et gagner immédiatement le centre-ville en utilisant les nombreuses pistes cyclables. Comme le camping est situé de l’autre côté de l’Escaut, nous empruntons un tunnel pour vélos et piétons que nous atteignons en utilisant un immense ascenseur.  Long d’un-demi kilomètre, il traverse le fleuve à 31 mètres de profondeur.

Le tunnel pour vélos et piétons long de 500 mètres


Cette  première journée à Anvers nous amène au MAS, acronyme de Museum Aan de Stroom (musée sur le fleuve).  Ouvert en 2011 seulement, sa mission est de raconter l’histoire du monde à Anvers et celle d’Anvers dans le monde.  Son architecture moderne est très audacieuse et tranche avec les vieux bâtiments des alentours. Nous faisons ensuite quelques kilomètres sur des pistes cyclables pour atteindre le quartier Zurenborg et admirer les belles résidences construites entre 1897 et 1899 et qui prennent souvent l’allure de véritables palais.

Le MAS


Maisons du quartier Zurenborg

Palais du quartier Zurenborg




















La Chaire de la cathédrale

Lundi, nos vélos nous permettent d’atteindre le vieux centre-ville mais c’est à pieds ensuite que nous passons la journée. Nous commençons la journée par la Grande Place et l’Hôtel de ville, un très beau bâtiment orné de nombreux drapeaux.  La visite de la cathédrale tout près est intéressante.  En rénovation depuis 1929, elle est très « blanche » et remplie d’œuvres de plusieurs peintres flamands dont le plus connu, Pierre-Paul Rubens, natif d’Anvers.  C’est la plus imposante cathédrale de Belgique.


La Grande Place

L'Hôtel de ville

Nous marchons ensuite dans la rue des boutiques de mode jusqu’à la gare centrale qui date de 1905 et qui a été nommée quatrième plus belle gare au monde par le magazine américain Newsweek.  C’est dans cette gare qu’un vidéo très populaire a été publié sur Internet avec la chanson Do-Ré-Mi du film « La mélodie du bonheur » - voir https://www.youtube.com/watch?v=b_fdC-YCycY.

 



















Nous parcourons ensuite le quartier des diamantaires situé à côté de la gare où des dizaines de boutiques en mettent plein la vue.  Anvers est le centre mondial du diamant ; 80 % de tous les diamants vendus dans le monde passent par ce quartier et c’est surtout des juifs hassidim qui en font la taille et le commerce.  Ils tiennent leurs boutiques flanqués de leurs habits noirs très caractéristiques.  La pluie s’étant mise de la partie, nous retournons à nos vélos en milieu d’après-midi, ce sera l’occasion d’écrire ce texte pour terminer la journée.


Les deux entités belges

La Belgique est répartie en deux territoires linguistiques : la Flandre à l’ouest où les flamands parlent le néerlandais et la Wallonie à l’est où l’on retrouve les wallons qui parlent le français.  Ce qui nous a surpris en Flandre, c’est que le néerlandais est la seule langue affichée en général.  Lorsqu’il y a une deuxième langue d’affichée, ce qui est assez rare, ce n’est jamais le français, c’est l’anglais. Même dans le train, on nous donnait les informations en néerlandais et en anglais.  Cependant, la plupart des gens parlent aussi le français lorsqu’on les aborde en français, surtout à Anvers.  Nous avons bien aimé le pays de la bière, des frites et de Tintin pour son architecture flamande, ses pistes cyclables et ses beaux quartiers d’une propreté impeccable.


Une piste piétonne et cyclable dans un quartier de Blankenberge

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