samedi 26 octobre 2013

La Rome Antique



Vendredi 25 octobre

Le Colosseo

Aujourd’hui, c’est la journée de la Rome antique.  Nous débutons par le Colisée, un chef d’œuvre d’architecture antique, inauguré en 80 de notre ère.  On estime qu’il pouvait contenir 55 000 personnes et que les jeux de cirque qui s’y déroulaient ont été inventés afin d’exciter et alimenter l’esprit guerrier des romains.  Des jeux s’y déroulèrent pendant trois mois lors de son inauguration, lors de laquelle périrent quelque 2000 gladiateurs et plus de 9000 animaux.  Les ruines que nous visitons permettent de se faire une idée de l’immensité de cet amphithéâtre de forme elliptique. En cas de mauvais temps ou pendant la canicule de l’été, des marins déroulaient un immense velarium.  Donc, le toit rétractable a été inventé bien avant la construction du stade olympique de Montréal !  Nous voyons très bien les couloirs où les animaux étaient gardés dans un dédale souterrain sous le plancher. Ils étaient montés à l’aide d’un monte-charge dans l’arène pour les combats.   C’est finalement au début du 5e siècle qu’un moine convainquit les romains de cesser ces massacres.





Le Foro Romano

Nous poursuivons en visitant les vestiges du Forum romain, centre religieux, politique et commerçant de la Rome antique.  Ce grand espace de fouilles archéologiques, en contrebas des rues d’aujourd’hui, présente des vestiges des bâtiments avec leurs immenses colonnes romaines.  On peut supposer qu’encore bien des découvertes archéologiques pourront être déterrées sous les rues de la capitale.  Il est aussi surprenant qu’on puisse figurer les bâtiments tels qu’ils étaient à l’époque comme le présente un de nos guides.





Encore d’autres monuments romains

En sortant du site archéologique, nous nous rendons vers la Piazza Venezia pour visiter l’imposant monument de Vittorio Emmanuelle II (premier roi d’Italie) construit pour célébrer l’indépendance italienne. Tout de marbre blanc et présentant la statue équestre du roi, on y retrouve la tombe du Soldat Inconnu et un musée dédié aux soldats morts pendant les guerres. 



Nous poursuivons ensuite vers notre station de métro en passant par la belle Piazza del Campidoglio.  Conçue et réalisée en partie par Michel-Ange et cernée par trois beaux palais, elle nous offre une très belle vue sur le ruines du Forum romain.  Nous terminons enfin notre journée en longeant l’emplacement du Circo Massimo, ancêtre de nos pistes de courses qui était dévolu aux courses de chars à deux, trois ou quatre chevaux.


Samedi 26 octobre

C’est maintenant le départ pour nos amis Jeanne et Jacques, qui prennent une navette du camping ce matin pour l’aéroport.  Ce fut très agréable de faire ce bout de chemin à quatre, mais comme on dit, toute bonne chose a une fin.  Jacques retourne au travail, Jeanne retrouve ses occupations de retraitée et de mamie tandis que Claudine et Denis poursuivent seuls leurs découvertes européennes à bord du Mon Blanc Bourlingueur.

Jeanne et Jacques heureux de leur voyage et contents de retourner à la maison


Rome – la suite

Jeudi 24 octobre

La Basilique Saint-Pierre

Le Pape Jean XIII
Nous partons tôt ce matin et nous espérons voir moins de touristes sur la Place Saint-Pierre…  mais pas vraiment, la place est encore bondée et la file est très longue.  Mais finalement, après environ quinze minutes d’attente, nous passons la sécurité et nous nous retrouvons au pied de la porte principale de la basilique. Il fut décidé de construire une basilique en 324 là ou Saint-Pierre avait été déposé après avoir été martyrisé. Elle fut ensuite rénovée et celle que nous visitons date du 17e siècle.  Elle est immensément grande et la décoration est d’une richesse inouïe. Nous débutons notre visite par la première chapelle à notre droite où nous retrouvons la Piéta, une des premières sculptures de Michel-Ange, œuvre qui l’a fait découvrir dans sa jeunesse.  Nous continuons la visite et tout est immense, les statues, les chapelles, les plafonds – il y a plusieurs dômes – et aussi plusieurs tombeaux vitrés où l’on retrouve les restes de papes.  On leur a mis des visages et des mains en cire et ils portent leurs habits blanc et rouge.  Le baldaquin qui surmonte l’autel principal est aussi impressionnant, très haut et en bronze et il est surmonté par la coupole principale, œuvre de Michel-Ange. 

La Nef

La Piéta de Michel-Ange

L'autel principal


Nous poursuivons notre visite en montant dans la coupole principale.  La première partie en ascenseur nous amène à l’intérieur au pied du début de cette immense coupole faite de mosaïques et peintures.  Nous montons ensuite les 321 marches dans des couloirs de plus en plus étroits qui nous amènent à l’extérieur au sommet de la coupole où nous avons une très belle vue sur la Place Saint-Pierre, sur les jardins du Vatican et sur Rome.

La Place Saint-Pierre vue du haut de la Coupole
Les Jardins du Vatican

Les catacombes, où nous retrouvons le tombeau de Saint-Pierre, étaient fermés, donc nous n’avons pu les visiter.


Autres curiosités Romaines

Nous prenons donc le métro et nous rendons à la Piazza del Popolo, immense place moins touristiques mais pleine de romains d’où part la Via Corso, la rue principale centrale de Rome, endroit parfait pour le magasinage.  Nous nous rendons à la Piazza di Spagna qui est dominée par un majestueux escalier très achalandé.  Nous poursuivons ensuite vers notre station de métro en passant par San Carlo Quatro Fontane où nous retrouvons un coin de rue avec quatre fontaines à chaque coin, pour finir avec la Piazza della Repubblica.

La Piazza del Popolo et ses églises jumelles



Rome, la ville éternelle

Lundi et mardi, nous faisons route vers notre dernière destination à quatre – nos amis Jeanne et Jacques retournent chez eux samedi à partir de Rome.  À partir de Venise, nous mettons le cap au sud et nous faisons halte lundi en fin de journée à San Marino où il y a un camping très luxueux ouvert à l’année.  Cette petite république d’à peine 12 km carrés, possède sa propre monnaie, ses timbres, son équipe de football et même une armée de 1000 hommes.  Il s’y déroule également une course de Formule Un.  Ce que nous retenons surtout, c’est qu’il n’y a pas de taxes à la consommation et que cet endroit est devenu un endroit de magasinage très populaire… mais le temps nous manque pour une séance de magasinage.

Nous reprenons la route mardi et après avoir longé la côte adriatique, nous traversons les montagnes et nous arrivons enfin à Rome après une journée de 420 km.  Nous avons ciblé le camping Roma situé sur l’avenue Aurélia, du côté ouest de la ville, à 4 km du Vatican.  Notre camping est encore là, très luxueux, les douches-toilettes sont en granites et il y a une très belle piscine.  Nous en profitons dès notre arrivée car après une température un peu automnale à Venise, nous retrouvons l’été à Rome, il fait un temps ensoleillé et 26 degré C.


Mercredi, 23 octobre

Les Musées du Vatican

Pour 3 euros aller/retour, le camping nous offre une navette qui nous amène au Vatican.  Nous arrivons vers 10h30 et il nous faut faire le tour du mur qui délimite le plus petit état du monde.  Ce qui nous frappe en premier lieu, c’est la foule.  Nous passons près de l’entrée des Musées du Vatican et nous continuons à faire le tour de l’enceinte pour entrer sur la Place Saint-Pierre… mais il y a de plus en plus de monde !  Finalement, nous arrivons sur la place et nous comprenons la raison de cette foule : il y a une audience publique du Pape François 1er.  Nous voilà donc parmi les 85 000 pèlerins venus entendre le Pape.  Nous restons un peu mais nous décidons de quitter cette immense foule et nous nous dirigeons vers l’entrée des Musées du Vatican.

C’est plusieurs Musées qui sont regroupés dans des palais construits pour des papes de la Renaissance.  En plus de la richesse et de la beauté de l’architecture des pièces, nous admirons des dizaines de statues, toiles et objets précieux. Il nous faut traverser plusieurs de ces musées pour rejoindre la célèbre Chapelle Sixtine.  Nous apprécions particulièrement la Galerie des Cartes qui présente des cartes anciennes dans une galerie-corridor présentant un plafond très riche.  Nous traversons également les chambres du pape Jules II peintes par un des peintres italiens les plus célèbres : Raphaël. 

Le plafond de la Galerie des cartes

La Chapelle Sixtine

Nous arrivons enfin dans la célèbre Chapelle Sixtine qui fut construite de 1475 à 1483.  Lieu où se déroule le Conclave pour la nomination d’un nouveau pape, la chapelle attire des visiteurs du monde entier qui viennent admirer la voute peinte par Michel-Ange de 1508 à 1512.  Cette immense toile en plusieurs parties illustre la Bible de la création du monde au Déluge.  À l’arrière de l’autel, une autre immense toile peinte par Michel-Ange également pendant six ans illustre le Jugement dernier. Nous nous sentons privilégiés de pouvoir admirer ces magnifiques œuvres mais aucune photo n’est permise et il y a beaucoup de sécurité à l’intérieur pour demander « silence » aux milliers de visiteurs.  Encore là, nous sommes dans la foule…

Escalier en double volute du Musée
La Piazza Navona

Nous terminons notre visite des Musées et revenons vers la Place Saint-Pierre en début d’après-midi afin de visiter la Basilique.  La longue file nous décourage et nous décidons de remettre cette visite à demain.  Nous marchons donc dans Rome pour voir un peu la ville et quelques monuments tout en nous dirigeant vers la Fontaine de Trévi.  Après avoir traversé le pont Vittorio Emmanuelle II, nous arrivons à la Piazza Navona, longue place étroite ayant contenu un stade pouvant contenir 30 000 personnes au début de l’an 86.   La place très animée est pourvue de trois belles fontaines.  La Fontaine des Fleuves, immense, au centre de la place, représente quatre fleuves importants du monde : le Danube, le Gange, le Rio de la Plata et le Nil, symbole des quatre parties du monde.


Une des trois fontaines de la Piazza Navona

Le Panthéon

C’est un édifice antique parfaitement conservé, édifié en 27 avant J-C et reconstruit en 117-125 de notre ère.  Ce temple parfaitement circulaire fut transformé en église au 7e siècle.  Il comporte une immense coupole qui est de diamètre égal à la hauteur à laquelle elle s’élève.  Quelques rois italiens reposent dans des tombeaux en granite et nous avons été impressionnés par le style grandiose et en même temps sobre de cette antiquité.

La Fontaine de Trévi

Nous continuons à déambuler dans les petites rues aux pavés non unis et nous nous retrouvons à la belle et harmonieuse Place de l’Église de Saint-Ignace de Loyola que nous visitons et qui est très ordinaire à l’extérieur mais immense et très riche à l’intérieur.  Nous arrivons enfin à notre destination : la Fontaine de Trévi.  Cette belle et immense fontaine de style baroque fut conçue en 1762 par Nicola Salvi à la demande du pape Clément XII.  Nous retrouvons un personnage central représentant l’Océan juché sur un char guidé par deux cheveux et deux tritons.  Le bassin, d’un beau bleu, contraste avec la fontaine blanche qui a les dimensions du palais auquel elle est adossée.   Frederico Fellini l’a immortalisé dans son film La Dolce Vita. L’endroit est cependant bondé de touristes mais nous trouvons quand même une place sur les quelques gradins qui font face à la fontaine et nous prenons le temps d’admirer un des plus beaux monuments de Rome.   Notre journée se termine par le retour en métro et en navette jusqu’au camping.

L'imposante Fontaine de Trévi

lundi 21 octobre 2013

Venise, la magnifique cité des Doges

Vendredi, nous empruntons l’autoroute en direction du nord est arrivons en début d’après-midi à Fusina, petit port situé à l’ouest de la Laguna Veneta.  Notre camping, le Fusina Venezia, est très confortable.  Ce camping est parfait car un bateau-bus nous amène à Venise avec départ à toutes les heures et en plus notre emplacement, tout près du quai, nous offre une magnifique vue de la lagune et de Venise au loin.   De gros navires marchands passent tout près devant nous à quelques mètres du quai.


Samedi 19 octobre

Piazza San Marco

Le lever du soleil mêlé à la brume matinale nous offre un très beau panorama de la lagune.  Nous partons tôt vers le quai d’embarquement situé à quelques minutes du camping et le trajet en bateau-bus nous amène directement sur une des deux îles principales après un trajet d’une vingtaine de minutes.  Nous débutons notre journée en empruntant les nombreuses rues et minuscules ruelles en labyrinthes.  Nous traversons le Grand Canal, visitons quelques églises, pour enfin arriver à la Place Saint-Marc.  L’immense place est bordée de longs bâtiments en arcades qui abritent des galeries commerçantes et des restaurants avec le Campanile qui s’élève très haut et tout au fond la Basilique San Marco et le Palais des Doges.  Une légende dit que Venise ne sera pas engloutie dans la lagune tant qu’il y aura des pigeons sur la place Saint-Marc.  Donc, on invite les touristes à acheter de la nourriture pour nourrir les centaines de pigeons qui vivent ici.  Jeanne y rêvant depuis longtemps, c’est l’endroit idéal pour prendre un petit café sur une des belles terrasses au centre de cette immense place. Comme c’est l’heure du lunch, nous décidons de manger également.  Malgré une facture exorbitante, ce fût très agréable et ce léger repas fera partie des souvenirs immuables.
  
Place Saint-Marc côté lagune et le Palais des Doges (à droite)


La Basilique Saint-Marc

Pala d'Oro
Le portique
En faisant la file pour l’entrée dans la basilique, nous admirons l’architecture de ce vieux bâtiment de plus de 1000 ans.  Son style est un mélange de byzantin et occidental avec des dômes à bulbes.  La façade est de marbre et de mosaïques et quatre chevaux en bronze ornent le haut de la porte centrale.  Une partie de la façade est cependant en rénovation.  En entrant, c’est le doré qui prend toute la place.  Pour protéger les plafonds et le haut des murs de l’humidité, l’or et le verre ont été utilisés.  On y retrouve de belles mosaïques représentant des scènes et des icônes de style orientales… on se croirait dans un palais des milles et unes nuits.  Tout est doré et brillant.  Nous nous rendons à l’arrière de l’autel principal pour admirer le Pala d’Oro (retable d’or), une plaque d’orfèvrerie de 3,48 m x 1,4 m sertie de pierres précieuses.  La dépouille de Saint-Marc, saint-patron des vénitiens, est sous le maître-autel.  Les mosaïques du plancher sont aussi très colorées.



Le tour de gondole, un incontournable !

Le Pont des Soupirs
Après avoir monté au sommet du Campanile pour voir la ville et la lagune, nous admirons le magnifique Palais des Doges, les princes qui ont été à la tête de Venise pendant près de 10 siècles. Nous nous rendons ensuite juste à côté voir le Pont de Soupirs qui relie le palais à la prison, nommé ainsi à cause des prisonniers qui voyaient la lagune pour la dernière fois en traversant ce pont. Nous sommes devant les dizaines de gondoles qui attendent la venue des touristes. On ne peut venir à Venise sans faire un tour de gondole.  Évidemment, nous choisissons notre gondole, noire et bien brillante, et notre gondolier avec ses habits traditionnels qui nous offre un trajet de quarante minutes dans les étroits canaux. Notre gondolier qui parle un peu le français, nous donne les explications d’usage et nous présente la maison de Marco Polo et celles où ont vécut Casanova et Mozart.  Venise a été construit à compter de l’an 811 sur 117 îles et îlots.  On y dénombre 150 canaux et 400 ponts.  La ville compte présentement 60 000 habitants mais en a déjà compté plus de 140 000. 


Le pont du Rialto et les venelles en labyrinthe

Notre journée se termine par une marche interminable, en premier lieu vers le pont du Rialto, le plus vieux pont qui enjambe le Grand Canal, et ensuite vers notre bateau-bus.  Ce que nous remarquons : il n’y a ni auto, ni moto, ni vélo.  Tout le monde marche ou navigue. Venise est une ville d’eau et y marcher est fort déroutant.  Nous avons emprunté des venelles minuscules où nous devions marcher en file indienne tellement c’était étroit et c’est très difficile de s’y retrouver.  Souvent, nous empruntons une rue qui nous amène vers un canal, donc sans issue, et il faut revenir et essayer une autre.  Même avec une carte, nous sommes constamment déroutés. Heureusement, nous arrivons juste à temps pour prendre notre bateau-bus qui nous ramène au camping.  Sinon, il aurait fallu attendre une heure de plus.

Le Pont du Rialto


Dimanche  20 octobre

Nous prenons une passe bateau-bus et vaporetto aujourd’hui, ce qui nous permettra, une fois rendus sur l’île principale, de nous déplacer en vaporetto, ces petits bateaux autobus qui font de nombreux arrêts dans toutes les îles principales.


Murano

Notre première destination : Murano.  L’île est située à vingt minutes de vaporetto de la place Saint-Marc.  En 1291, pour contrer les dangers d’incendie à Venise, les autorités décidèrent de regrouper toutes les verreries sur ces îlots reliés par des ponts comme à Venise.  Le verre de Murano est reconnu mondialement.  En débarquant à Murano, c’est le calme qui nous frappe.  Il y a beaucoup moins de touristes ici.  Les maisons, plus modestes mais très jolies et bien entretenues, se regroupent le long des quais.  Nous essayons de visiter une fabrique mais malheureusement, nous sommes dimanche et il n’y a pas de production aujourd’hui.  Cependant, un gentil vénitien endimanché parlant un français impeccable nous informe un peu de la composition du verre : du sable et de la silice… mais la recette pour un verre de qualité est secrète.  Faute de voir les souffleurs de verre à l’action, nous visitons quelques-unes des nombreuses boutiques présentant une gamme inouïe de pièces de tous les prix, allant de un à plusieurs milliers d’Euros.  C’est l’occasion de se procurer une belle pièce originale qui sera mise en valeur dans notre salon de Québec et fera partie de nos souvenirs de nos voyages.

Murano



Le Grand Canal

Après quelques heures à déambuler le long des canaux et à faire les boutiques, nous reprenons le vaporetto jusqu’à la place Roma, sise à l’extrême nord du Grand Canal.  Nous prenons alors le Vaporetto numéro un et nous avons la chance de prendre place dehors aux premières loges.  Nous parcourons donc tout le Grand Canal et avec un soleil baissant nous offrant une lumière exceptionnelle, nous admirons les beaux palais vénitiens.  Notre vaporetto circule à travers les yatchs-taxis, les gondoles et les autres vaporettos et nous sommes impressionnés par l’habileté de ces marins.

Le Grand Canal


Nous descendons à la station Salute pour visiter l’église Santa Maria della Salute, située à l’embouchure du Grand Canal. Elle fut construire en 1631 afin d’implorer l’intervention de la Vierge pour mettre fin à la terrible épidémie de peste qui sévissait depuis plus d’une année.  L’imposante structure baroque est une des silhouettes les plus connues de Venise.  Cependant, l’intérieur était en grande rénovation.

L'embouchure du Grand Canal et l'Église Santa Maria della Salute
Nous terminons notre visite de Venise en marchand le long des quais de l’île au sud du Grand Canal où les gros bateaux circulent, notamment les navires de croisière qui amènent leur lot de touristes le temps d’une escale, pour un embarquement ou une fin de croisière.  Nous avons vu plusieurs de ces gros navires à tous les jours et c’est très impressionnant de les voir circuler le long de cette vieille ville et surpassant de beaucoup les maisons et palais d’un autre âge.  Venise demeure une destination incontournable et nous espérons qu’elle vivra encore longtemps (sans être engloutie) pour permettre aux générations futures de voir ce chef-d’œuvre du génie humain.

Florence et l’héritage des Médicis

Mercredi 16 octobre

De retour en Italie après une très belle traversée de Bastia à Livorno, nous arrivons au camping Michelangelo sis sur un promontoire à quinze minutes de marche de la veille ville médiévale de Florence.  Nous étions venus ici en 1987 et nous sommes très heureux d’y revenir à nouveau.
       

Florence est la ville de l’Art par excellence mais il faut savoir que ce sont surtout les Médicis, qui ont régné sur la ville et sur la Toscane pendant trois siècles, qui ont contribué à faire de cet endroit un centre artistique reconnu.  Ces banquiers immensément riches, qui aimaient les arts, ont fait construire des palais magnifiques et ont été des mécènes pour les peintres, sculpteurs et architectes.  Ils ont permis de créer des chefs-d’œuvre dans les palais, les églises et les places de la ville.

Piazza Michelangelo

Nous débutons donc notre visite par la Piazza Michelangelo située tout près du camping.  Cette belle place nous offre un panorama exceptionnel sur la ville et nous admirons la sculpture de Michelangelo, le David, un beau mâle nu qui trône au centre de la place.  Ce n’est qu’une copie car l’original est au Musée de l’Académie.  Connu surtout pour ses peintures de la Chapelle Sixtine du Vatican, Michelangelo est né à Florence et a été engagé par les Médicis dès sa jeunesse.  On lui doit des sculptures monumentales dont le David et la Piéta.

Le célèbre "beau" DAVID


Ponte Vecchio

Nous poursuivons notre visite en empruntant le Ponte Vecchio qui nous permet de franchir l’Arno.  Bâti en 1345, le pont est occupé des deux côtés par des boutiques.  Originalement occupé par des bouchers, un des Médicis, Ferdinand 1er, les expulsa en 1593 à cause des odeurs nauséabondes qu’ils dégageaient, pour les remplacer par des joailliers et des orfèvres et c’est eux qui occupent encore aujourd’hui les boutiques que nous retrouvons sur ce fameux pont.



Piazza della Signoria

Nous arrivons ensuite à la Piazza della Signoria où l’on retrouve le Palazzo Vecchio, immense palais médiéval qui servait de centre administratif du duché.  Plusieurs magnifiques sculptures ornent l’endroit, dont une autre reproduction du David de Michel-Ange et surtout la fontaine de Neptune.



Piazza del Duomo

En continuant dans les petites rues étroites, nous arrivons à la place du Duomo, où nous retrouvons la cathédrale, le baptistère et le campanile.  Ces trois magnifiques édifices sont de marbres blanc, vert et rose.  Nous visitons la cathédrale Santa Maria del Fiore, qui a été consacrée en 1436 et qui demeure la quatrième église d’Europe par sa taille.  Faite en forme de croix, l’intérieur est immense et nous imaginons qu’une église québécoise pourrait trouver place dans la seule partie centrale du haut de la croix où nous retrouvons l’autel principal.  Nous poursuivons ensuite notre visite de la cathédrale en montant les 463 étroites marches qui nous mènent jusqu’au sommet du Dôme.  La montée est assez spectaculaire car tantôt dans petit escalier en colimaçon, tantôt dans un corridor sombre et étroit et aussi dans un autre escalier très pentu qui monte le long du toit intérieur.  Une fois arrivé au sommet, la vue en 360 degrés sur Florence est magnifique.  Cette ville est d’une beauté toute harmonieuse avec ses maisons de couleur beige-ocre et ses toits bruns, le tout entouré de belles collines.



Nous visitons ensuite la Baptistère et admirons le plafond tout fait de mosaïque illustrant le Jugement dernier.  Les trois portes en bronze qui donnent accès à l’édifice sont aussi remarquables, notamment celle situé du côté est qui est appelée « Porte du Paradis » et qui comporte dix sections et illustre des scènes de la Bible.  Après avoir consacré 21 ans aux portes du côté nord, Ghiberti travailla sur ces dernières pendant les 28 années suivantes.  Ces portes ne sont en fait que des copies.  Nous observerons jeudi matin les portes est originales au Musée dell’Opera del Duomo situé tout près du site. Notre journée se termine par quelques achats aux marchands de cuir situés près de la Piazza San Lorenzo.


Jeudi 17 octobre

San Lorenzo

Après avoir visité le Musée dell’Opera del Duomo, et admiré les portes originales du baptistère (côté est), nous nous rendons à la Chapelle des Médicis située à l’extrémité de l’église San Lorenzo.  Les Médicis ont fait construire ici un vaste mausolée octogonal où reposent les sépultures de six grands ducs de cette illustre famille.  L’endroit est d’une richesse incroyable, tout en marbre de plusieurs couleurs.  Une autre pièce appelée la nouvelle sacristie et conçue par Michel-Ange abrite aussi des sépultures d’autres membres de cette famille.  Nous visitons ensuite l’église et la crypte.  Malheureusement, aucune photo n’est permise à l’intérieur des édifices.


Palazzo Pitti

Nous revenons ensuite vers l’Arno, traversons le Ponte Vecchio et arrivons au Palazzo Pitti.  Ce palais a été la résidence des princes et ducs de Florence, dont la célèbre famille Médicis.  Plusieurs options s’offrent à nous car l’endroit abrite plusieurs musées.  Nous choisissons la Galerie Palatina et les Appartements Royaux.  Nous passons donc deux heures à admirer plus de 1000 tableaux de maîtres réparties dans une trentaine de salles et encore quelques salles pour voir les appartements royaux. Les encadrements, plafonds et meubles sont aussi spectaculaires et d’une richesse incroyable.  Nous en avons plein les yeux et notre mémoire a peine à retenir tout cette opulence de dorures et de sculptures.  Encore ici, les photos intérieures ne sont pas permises.

Le Palais Pitti
Il y aurait encore un nombre important de musées et galeries à visiter à Florence.  Il fallait faire des choix et nous sommes ravis d’avoir visité ces palais et monuments d’une grande richesse artistique.  Florence est une ville d’art ; nous retrouvons de très belles sculptures dans toutes les piazzas et mêmes les lampadaires comportent des pieds rappelant l’art de l’époque de la Renaissance qui serait née ici.


Nous partons demain pour notre prochaine destination qui sera sûrement tout aussi spectaculaire : Venise.

mardi 15 octobre 2013

La Corse – 2e partie

Mercredi, 9 octobre – Les aiguilles de Bavella et Sainte-Lucie de Tallano

Après avoir admiré pour la dernière fois la magnifique plage au sable blanc et aux eaux cristallines bleutées de notre camping, nous quittons la côte est de l’île ce matin en direction des aiguilles de Bavella.  À 1218 mètres d’altitude, le col de Bavella nous permet d’admirer ces pics aux formes déchiquetées.  La vue est spectaculaire et va jusqu’à la méditerranée.  Le célèbre sentier pédestre qui traverse la Corse du nord au sud, le GR20, passe ici.  L’endroit est également très populaire pour les grimpeurs.  Nous en avons d’ailleurs observé plusieurs.
















   

Nous poursuivons ensuite notre route vers l’ouest et nous nous arrêtons dans un petit village reconnu comme étant l’un des plus beaux de la Corse, Sainte-Lucie de Tallano.  Juché à près de 700 mètres d’altitude, le village est très coquet avec ses belles maisons de pierre ornées de volets et de portes en bois verni. Nous rencontrons deux couples de randonneurs français très sympathiques qui traversent l’île de part en part, environ 70 km en 5 jours.



Pour coucher ce soir, nous avons ciblé un producteur de produits bios du guide France Passion.  Nous désirons faire vivre cette expérience à nos amis Jeanne et Jacques.  La ferme est sur notre route, il s’agit de la trouver.  Après plusieurs recherches selon les indications du guide, des demandes d’informations dans un commerce, Claudine demande à une dame si elle était du « COIN » (expression purement québécoise).  Celle-ci nous a répondu avec un immense sourire qu’elle connaissait le producteur en question et les indications pour trouver l’endroit.  Nous avons finalement trouvé la ferme mais malheureusement l’endroit n’était plus disponible à cette date, la fermière nous expliquant qu’ils étaient occupés par les récoltes.  Nous avons finalement trouvé un camping à Propriano, ouvert à l’année selon notre guide mais fermé pour le camping selon le gérant de l’endroit (ouvert seulement pour les chalets à louer).  Le monsieur nous a cependant gentiment ouvert l’endroit et permis d’y rester gratuitement.


Jeudi 10 octobre – Le Îles Sanguinaires et les Tours génoises

Nous retournons à Ajaccio aujourd’hui car nous avons rendez-vous vendredi matin pour l’entretien du Bourlingueur. Comme nous arrivons tôt, nous profitons de notre après-midi libre pour faire une belle randonnée pédestre sur la presqu’île des Îles Sanguinaires.  Nous empruntons le petit sentier des senteurs et nous délectons des parfums des différentes plantes indigènes qui poussent sur les falaises face à la mer, notamment l’ail des côtes. Nous montons jusqu’à la tour génoise et avons une vue imprenable sur les îles et sur le golfe d’Ajaccio.  Il y a une soixantaine de ces tours réparties sur les côtes de la Corse.  Elles furent construites par les génois, qui occupèrent la Corse pendant cinq siècles, pour lutter contre les invasions des pirates venus d’Afrique du nord.  C’était en fait des tours de guet sur lesquels on allumait des feux en cas de danger afin d’alerter les villages.



Vendredi 11 octobre – Les Calanche et Porto

Après notre visite chez le concessionnaire Fiat, nous reprenons la route vers le nord par la côte ouest de l’île.  Les paysages sont magnifiques et nous admirons les belles plages du haut de la route qui serpente en traversant quelques cols.  Nous rencontrons un troupeau de chèvres de montagne très colorées.  Nous arrivons ensuite aux Calanches de Piana.  Ce nom corse signifie des criques surplombées de rochers abrupts.  Le paysage est très spectaculaire.  Les rochers sont rouges et sculptés par le vent.  La route est très étroite et en corniche.  Les trois étoiles du Guide Vert Michelin sont très méritées.


Nous terminons notre journée à Porto.  Ce petit village a été édifié sur un très beau site, entre les caps rouges et une belle plage de sable blanc.  La tour génoise surplombant est la seule de type « carré ». Bien que ce soit bien propre avec de beaux aménagements, ça manque un peu d’âme car ce n’est qu’un centre de villégiature avec des hôtels, des restaurants et quelques campings.

  
Samedi 12 octobre – Calvi

Nous poursuivons notre route dans les corniches des Calenches jusqu'à Calvi, petite ville côtière du nord de la Corse.  C’est le plus beau site que nous ayons vu à ce jour…  époustouflant !  Entourée de hautes montagnes et baignée par les eaux turquoise de la Méditerranée, une longue plage de 6 km de sable blanc s’élance dans la baie.  Les maisons de couleur orangées s’harmonisent avec le ciel bleu et la vieille ville construite sur un promontoire entourée d’une citadelle est magnifiquement conservée.  Notre camping est situé près de la mer et nous marchons sur un beau sentier de bois aménagé jusqu’à la veille ville.  C’est notre coup de cœur !  Après avoir fait le tour de ville, nous revenons vers la plage et nous prenons notre apéritif dans un petit bar de plage assis dans de confortables fauteuils pour admirer le magnifique paysage… magique !  Nous conserverons un souvenir impérissable de cette magnifique Calvi !




 Dimanche 13 octobre – Saint-Florent

Nous traversons ce matin le désert des Agriates et Saint-Florent.  Cette petite journée permet à notre chauffeur, Denis, de prendre un peu de repos après les difficiles routes en corniches de la côte ouest ; et nous en profitons pour fêter le trente-quatrième anniversaire de mariage de Jeanne et Jacques. Nous entamerons notre dernière route de Corse demain matin vers le Cap Corse. 

Félicitations à Jeanne et Jacques pour leur 34 ans de mariage

Lundi 14 octobre – Cap Corse

Nous avons 127 km à faire aujourd’hui pour faire le tour du Cap Corse, péninsule montagneuse au nord de la Corse.   La route est très sinueuse et en corniche la majorité du temps.  Le panorama présente de belles vues sur la mer et les montagnes du centre de la péninsule.   La pierre des falaises est très colorée, allant du jaune ocre au blanc gris, vert et bleu pâle et nous voyons de belles plages de sable noir en bas. 

La première heure est très agréable… mais ensuite nous nous retrouvons sur une vieille corniche en très mauvais état.  Nous ne pouvons rouler plus de 25-30 km/h et le Bourlingueur nous fait entendre tout plein de bruits inusités.  À un moment, nous rencontrons une affiche « Attention - Chantier mobile »… tant mieux, la route est en rénovation.  Mais… quelques kilomètres plus loin, le chantier mobile est là et la route est encombrée de grosses pierres qu’un marteau piqueur sur chenille a fait tomber et pousse sur le côté de la chaussée afin de faire un passage pour l’autobus qui est devant nous.  Cela nous soulage car la corniche est assez étroite, si l’autobus passe, eh bien on passe aussi !  Trois autres autobus arrivent derrière nous.  L’autobus essaye de passer, mais impossible, c’est trop étroit.  Elle recule et le gros marteau piqueur reprend sa tâche de libérer la chaussée en poussant les roches dans la falaise.  Finalement, après environ vingt minutes, l’autobus passe enfin et nous la suivons avec beaucoup de soulagement.  Nous n’aurions pas voulu rebrousser chemin ou, pire, refaire la corniche en marche arrière.
  
Il fallait passer à gauche du véhicule orange...  si l'autobus passe, on passe !
Après une vingtaine de kilomètres, nous retrouvons enfin une chaussée en bon état et poursuivons notre tour du Cap Corse.  Nous faisons une petite pause au Col de Serra, notre point le plus au nord, et descendons ensuite vers le sud après avoir traversés la péninsule.  Nous arrêtons à Erbalunga pour une petite marche dans ce petit village de bord de mer. 


Nous arrivons enfin en milieu d’après-midi à Bastia.  Nous retournons au beau camping San Damiano où nous avions couché le soir de notre arrivée en Corse.   La boucle est maintenant bouclée, après près de 1300 kilomètres dans l’Île de Beauté, nous reprenons le traversier demain pour Livourno en Italie.