mercredi 9 octobre 2013

LA CORSE – 1e partie

Jeudi et vendredi 3-4 octobre - Bastia

Place Saint-Nicolas à Bastia
Nous voilà rendus en Corse.  Après une très belle traversée de quatre heures sans histoire, au départ de Livourne en Italie, nous débarquons dans cette île de granite, troisième plus grande de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne.  Nous arrivons à Bastia et trouvons facilement un camping. La saison touristique, très intense en été, est grandement ralentie à partir de septembre. C’est pourquoi il n’y plus de transport pour Bastia près du camping.   Donc, vendredi matin, nous marchons 4 km et rejoignons la gare du train régional qui nous amène au centre-ville, 5 km plus loin.   Nous débutons notre visite par la place Saint-Nicolas, une des plus grandes places d’Europe.  Nous remarquons qu’il y a de nombreux policiers et vérifions la raison : c’est la venue du Président de la République en fin d’après-midi, venu commémorer le 70e anniversaire de la libération de la Corse en septembre 1943.  Ce fût le premier département français à avoir été libéré lors de la Seconde Grande Guerre. 

Nous poursuivons vers le vieux port et marchons jusqu’à la citadelle et l’église Sainte-Marie.  Nous revenons ensuite vers la place Saint-Nicolas et nous nous joignons aux milliers de corses présents qui attendent l’arrivée de François Hollande.  Nous discutons avec les gens, notamment avec un gentil monsieur qui répond à toutes nos questions et nous instruit, entre autre, sur les origines des noms de famille corses : ce sont des prénoms qui sont devenus des noms de famille, ex. : Vittoli (Victor), Paoli (Paul) Damiani (Damien).  Les corses possèdent leur langue qui est encore très parlée aujourd’hui et qui tire ses origines de plusieurs langues dont l’italien, le génois et l’arabe.  Les panneaux de circulation sont d’ailleurs bilingues Français/Corse.  Monsieur Hollande arrive enfin.  Nous écoutons un discours et repartons afin de ne pas manquer notre train de 5h15… qui arrive, enfin, à 15h45…  les gens sur le quai ne semblent pas du tout impatients et nous comprenons qu’il faut s’adapter à la lenteur des insulaires, même pour l’horaire des trains !  Notre journée se termine assez tard car nous avions encore 4 km à marcher à la sortie de la gare.

Le Vieux-port de Bastia

Samedi et dimanche 5-6 octobre – Ajaccio

Les routes de Corse sont reconnues comme petites et tortueuses.  Nous empruntons donc la nationale pour rejoindre Ajaccio au sud-ouest de Bastia.  C’est une belle route, la plupart du temps assez large, mais les nombreux cols qu’il faut franchir retardent notre vitesse et nous arrivons à Ajaccio après plusieurs heures de route.  Nous trouvons notre camping situé à seulement 3 km du centre-ville.  La marche sera moins longue demain matin.


Vivario entre Bastia et Ajaccio

Napoléon Bonaparte
Ajaccio est la ville natale de deux personnages très connus et de deux époques très différentes : Napoléon Bonaparte et Tino Rossi.  Après la visite de deux marchés, un bon dîner corse, nous optons pour la visite commentée en autobus.  Nos places à l’avant au deuxième étage nous offre une très belle vue.  La visite nous amène vers les monuments du célèbre Napoléon.  Nous empruntons ensuite le boulevard qui borde la Méditerranée et nous permet de voir les très belles plages d’Ajaccio.  Nous passons devant la maison de Tino Rossi, jolie demeure sur un immense terrain en bord de mer et poursuivons jusqu’à la pointe de la Parata qui nous permet de voir l’archipel des îles Sanguinaires dont la terre est très rouge.  De retour à notre point de départ, nous retournons vers la Citadelle et une belle plage sablonneuse du centre-ville à l’eau bleue translucide.

Plage d'Ajaccio


Lundi 7 octobre – Filitosa



Nous poursuivons notre route de la côte ouest vers le sud et nous nous rendons visiter le site préhistorique Filitosa.  Ce site archéologique offre une synthèse de l’histoire de Corse sur une période de 8000 ans.  On a découvert ici 70 statues-menhir datant d’environ 3000 ans avant J-C.  On pourrait croire qu’Astérix et Obélix ont vécus ici ! C’est un beau site bien aménagé avec des arbres millénaires et des cavernes où les hommes de la préhistoire trouvaient refuge.




Après seulement quelques kilomètres au sortir du site, Denis constate que nous avons un clou dans le pneu avant de son côté et après vérification, le pneu perd de l’air.  Jacques et Denis se mettent donc à la tâche pour remplacer le pneu et on peut dire qu’ils sont champions car le Bourlingueur porte son pneu de rechange et est près à repartir en moins d’une demi-heure.

Plus au sud, nous nous arrêtons au col de la Maison Cantonnière qui offre une belle vue panoramique sur le golfe de Roccapina et surtout sur le Cap de Roccapina qui porte sur sa crête le Rocher du Lion, un énorme rocher très bien sculpté par le vent.  Nous arrivons ensuite au camping Araguina situé à 5 minutes de marche du port de Bonifacio que nous visiterons demain matin.

Le Rocher du Lion

Mardi 8 octobre – Bonifacio et Porto Vecchio

Escalier du Roi d'Aragon
Bonifacio est la ville la plus au sud de la Corse.  Elle a été construite sur un site exceptionnel, un promontoire de 70 m de hauteur à l’arrière duquel nous retrouvons un ria (bras de mer) d’une longueur de 1,5 km qui abrite le port.  La vieille cité médiévale est entourée de remparts et de la Citadelle.  Nous descendons (et remontons) l’étroit escalier du Roi d’Aragon, taillé à même la falaise et comportant 187 hautes marches difficiles pour les gens de taille moyenne.  Ce fut un très bon exercice, autant pour la descente que la remontée.  La vue est splendide et nous permet de voir les côtes montagneuses de la Sardaigne et des îles Lavezzi.  Un étroit sentier en corniche au bas de l’escalier nous offre une magnifique vue sur les eaux bleues de la Méditerranée.  Nous arpentons ensuite les étroites rues médiévales très animées de restaurants et boutiques et visitons le Bastion de l’Étendard aménagé en musée avec des scènes de la vie courante du 16e siècle.  Nous empruntons ensuite la porte de Gènes pour redescendre vers le port.  Bonifacio est notre cité préférée jusqu’à maintenant.

Vue de la vieille ville de Bonifacio à partir du port

Vue du port de Bonifacio à partir de la Citadelle
Nous reprenons la route vers le nord par la côte ouest jusqu’à Porto-Vecchio, petite ville balnéaire.  L’intérêt du coin réside en magnifiques plages, les plus belles de la Corse.  Le sable blanc et l’eau d’un bleu cristallin offre un décor idyllique.  Nous visitons la plage la plus célèbre, Palombaggia.  Le temps pluvieux et un peu frais frêne notre envie de baignade mais nous sommes quand même choyés de voir ces belles plages presque désertes car elles doivent être bondées l’été. 

Après une petite tournée à Porto-Vecchio sous l’averse et la recherche d’un camping ouvert – il y en a de nombreux dans le coin mais tous fermés à cette période – nous en trouvons un enfin à Pinarellu, très cher mais sur le bord d’une de ces très belles plages.





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