Jeudi
et vendredi 3-4 octobre - Bastia
Place Saint-Nicolas à Bastia |
Nous voilà rendus en Corse. Après une très belle traversée de quatre
heures sans histoire, au départ de Livourne en Italie, nous débarquons dans
cette île de granite, troisième plus grande de la Méditerranée après la Sicile
et la Sardaigne. Nous arrivons à Bastia
et trouvons facilement un camping. La saison touristique, très intense en été,
est grandement ralentie à partir de septembre. C’est pourquoi il n’y plus de
transport pour Bastia près du camping. Donc, vendredi matin, nous marchons 4 km et rejoignons la gare du train
régional qui nous amène au centre-ville, 5 km plus loin. Nous débutons notre visite par la place
Saint-Nicolas, une des plus grandes places d’Europe. Nous remarquons qu’il y a de nombreux
policiers et vérifions la raison : c’est la venue du Président de la
République en fin d’après-midi, venu commémorer le 70e anniversaire
de la libération de la Corse en septembre 1943.
Ce fût le premier département français à avoir été libéré lors de la
Seconde Grande Guerre.
Nous poursuivons vers le vieux port et marchons
jusqu’à la citadelle et l’église Sainte-Marie.
Nous revenons ensuite vers la place Saint-Nicolas et nous nous joignons
aux milliers de corses présents qui attendent l’arrivée de François
Hollande. Nous discutons avec les gens,
notamment avec un gentil monsieur qui répond à toutes nos questions et nous
instruit, entre autre, sur les origines des noms de famille corses : ce
sont des prénoms qui sont devenus des noms de famille, ex. : Vittoli
(Victor), Paoli (Paul) Damiani (Damien).
Les corses possèdent leur langue qui est encore très parlée aujourd’hui
et qui tire ses origines de plusieurs langues dont l’italien, le génois et
l’arabe. Les panneaux de circulation
sont d’ailleurs bilingues Français/Corse.
Monsieur Hollande arrive enfin.
Nous écoutons un discours et repartons afin de ne pas manquer notre
train de 5h15… qui arrive, enfin, à 15h45…
les gens sur le quai ne semblent pas du tout impatients et nous comprenons
qu’il faut s’adapter à la lenteur des insulaires, même pour l’horaire des
trains ! Notre journée se termine assez
tard car nous avions encore 4
km à marcher à la sortie de la gare.
Le Vieux-port de Bastia |
Samedi et dimanche 5-6 octobre – Ajaccio
Les routes de Corse sont reconnues comme petites et
tortueuses. Nous empruntons donc la
nationale pour rejoindre Ajaccio au sud-ouest de Bastia. C’est une belle route, la plupart du temps assez
large, mais les nombreux cols qu’il faut franchir retardent notre vitesse et
nous arrivons à Ajaccio après plusieurs heures de route. Nous trouvons notre camping situé à seulement
3 km du
centre-ville. La marche sera moins
longue demain matin.
Vivario entre Bastia et Ajaccio |
Napoléon Bonaparte |
Ajaccio est la ville natale de deux personnages très
connus et de deux époques très différentes : Napoléon Bonaparte et Tino
Rossi. Après la visite de deux marchés,
un bon dîner corse, nous optons pour la visite commentée en autobus. Nos places à l’avant au deuxième étage nous
offre une très belle vue. La visite nous
amène vers les monuments du célèbre Napoléon.
Nous empruntons ensuite le boulevard qui borde la Méditerranée et nous
permet de voir les très belles plages d’Ajaccio. Nous passons devant la maison de Tino Rossi, jolie
demeure sur un immense terrain en bord de mer et poursuivons jusqu’à la pointe
de la Parata qui nous permet de voir l’archipel des îles Sanguinaires dont la
terre est très rouge. De retour à notre
point de départ, nous retournons vers la Citadelle et une belle plage
sablonneuse du centre-ville à l’eau bleue translucide.
Plage d'Ajaccio |
Lundi 7 octobre – Filitosa
Après seulement quelques kilomètres au sortir du
site, Denis constate que nous avons un clou dans le pneu avant de son côté et
après vérification, le pneu perd de l’air.
Jacques et Denis se mettent donc à la tâche pour remplacer le pneu et on
peut dire qu’ils sont champions car le Bourlingueur porte son pneu de rechange
et est près à repartir en moins d’une demi-heure.
Plus au sud, nous nous arrêtons au col de la Maison
Cantonnière qui offre une belle vue panoramique sur le golfe de Roccapina et surtout
sur le Cap de Roccapina qui porte sur sa crête le Rocher du Lion, un énorme
rocher très bien sculpté par le vent.
Nous arrivons ensuite au camping Araguina situé à 5 minutes de marche du
port de Bonifacio que nous visiterons demain matin.
Le Rocher du Lion |
Mardi 8 octobre – Bonifacio et Porto Vecchio
Escalier du Roi d'Aragon |
Bonifacio est la ville la plus au sud de la
Corse. Elle a été construite sur un site
exceptionnel, un promontoire de 70
m de hauteur à l’arrière duquel nous retrouvons un ria (bras
de mer) d’une longueur de 1,5
km qui abrite le port.
La vieille cité médiévale est entourée de remparts et de la
Citadelle. Nous descendons (et
remontons) l’étroit escalier du Roi d’Aragon, taillé à même la falaise et
comportant 187 hautes marches difficiles pour les gens de taille moyenne. Ce fut un très bon exercice, autant pour la
descente que la remontée. La vue est
splendide et nous permet de voir les côtes montagneuses de la Sardaigne et des
îles Lavezzi. Un étroit sentier en
corniche au bas de l’escalier nous offre une magnifique vue sur les eaux bleues
de la Méditerranée. Nous arpentons
ensuite les étroites rues médiévales très animées de restaurants et boutiques
et visitons le Bastion de l’Étendard aménagé en musée avec des scènes de la vie
courante du 16e siècle. Nous empruntons
ensuite la porte de Gènes pour redescendre vers le port. Bonifacio est notre cité préférée jusqu’à
maintenant.
Vue de la vieille ville de Bonifacio à partir du port |
Vue du port de Bonifacio à partir de la Citadelle |
Nous reprenons la route vers le nord par la côte
ouest jusqu’à Porto-Vecchio, petite ville balnéaire. L’intérêt du coin réside en magnifiques
plages, les plus belles de la Corse. Le
sable blanc et l’eau d’un bleu cristallin offre un décor idyllique. Nous visitons la plage la plus célèbre,
Palombaggia. Le temps pluvieux et un peu
frais frêne notre envie de baignade mais nous sommes quand même choyés de voir
ces belles plages presque désertes car elles doivent être bondées l’été.
Après une petite tournée à Porto-Vecchio sous l’averse et la recherche d’un camping ouvert – il y en a de nombreux dans le coin mais tous fermés à cette période – nous en trouvons un enfin à Pinarellu, très cher mais sur le bord d’une de ces très belles plages.
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