mardi 15 octobre 2013

La Corse – 2e partie

Mercredi, 9 octobre – Les aiguilles de Bavella et Sainte-Lucie de Tallano

Après avoir admiré pour la dernière fois la magnifique plage au sable blanc et aux eaux cristallines bleutées de notre camping, nous quittons la côte est de l’île ce matin en direction des aiguilles de Bavella.  À 1218 mètres d’altitude, le col de Bavella nous permet d’admirer ces pics aux formes déchiquetées.  La vue est spectaculaire et va jusqu’à la méditerranée.  Le célèbre sentier pédestre qui traverse la Corse du nord au sud, le GR20, passe ici.  L’endroit est également très populaire pour les grimpeurs.  Nous en avons d’ailleurs observé plusieurs.
















   

Nous poursuivons ensuite notre route vers l’ouest et nous nous arrêtons dans un petit village reconnu comme étant l’un des plus beaux de la Corse, Sainte-Lucie de Tallano.  Juché à près de 700 mètres d’altitude, le village est très coquet avec ses belles maisons de pierre ornées de volets et de portes en bois verni. Nous rencontrons deux couples de randonneurs français très sympathiques qui traversent l’île de part en part, environ 70 km en 5 jours.



Pour coucher ce soir, nous avons ciblé un producteur de produits bios du guide France Passion.  Nous désirons faire vivre cette expérience à nos amis Jeanne et Jacques.  La ferme est sur notre route, il s’agit de la trouver.  Après plusieurs recherches selon les indications du guide, des demandes d’informations dans un commerce, Claudine demande à une dame si elle était du « COIN » (expression purement québécoise).  Celle-ci nous a répondu avec un immense sourire qu’elle connaissait le producteur en question et les indications pour trouver l’endroit.  Nous avons finalement trouvé la ferme mais malheureusement l’endroit n’était plus disponible à cette date, la fermière nous expliquant qu’ils étaient occupés par les récoltes.  Nous avons finalement trouvé un camping à Propriano, ouvert à l’année selon notre guide mais fermé pour le camping selon le gérant de l’endroit (ouvert seulement pour les chalets à louer).  Le monsieur nous a cependant gentiment ouvert l’endroit et permis d’y rester gratuitement.


Jeudi 10 octobre – Le Îles Sanguinaires et les Tours génoises

Nous retournons à Ajaccio aujourd’hui car nous avons rendez-vous vendredi matin pour l’entretien du Bourlingueur. Comme nous arrivons tôt, nous profitons de notre après-midi libre pour faire une belle randonnée pédestre sur la presqu’île des Îles Sanguinaires.  Nous empruntons le petit sentier des senteurs et nous délectons des parfums des différentes plantes indigènes qui poussent sur les falaises face à la mer, notamment l’ail des côtes. Nous montons jusqu’à la tour génoise et avons une vue imprenable sur les îles et sur le golfe d’Ajaccio.  Il y a une soixantaine de ces tours réparties sur les côtes de la Corse.  Elles furent construites par les génois, qui occupèrent la Corse pendant cinq siècles, pour lutter contre les invasions des pirates venus d’Afrique du nord.  C’était en fait des tours de guet sur lesquels on allumait des feux en cas de danger afin d’alerter les villages.



Vendredi 11 octobre – Les Calanche et Porto

Après notre visite chez le concessionnaire Fiat, nous reprenons la route vers le nord par la côte ouest de l’île.  Les paysages sont magnifiques et nous admirons les belles plages du haut de la route qui serpente en traversant quelques cols.  Nous rencontrons un troupeau de chèvres de montagne très colorées.  Nous arrivons ensuite aux Calanches de Piana.  Ce nom corse signifie des criques surplombées de rochers abrupts.  Le paysage est très spectaculaire.  Les rochers sont rouges et sculptés par le vent.  La route est très étroite et en corniche.  Les trois étoiles du Guide Vert Michelin sont très méritées.


Nous terminons notre journée à Porto.  Ce petit village a été édifié sur un très beau site, entre les caps rouges et une belle plage de sable blanc.  La tour génoise surplombant est la seule de type « carré ». Bien que ce soit bien propre avec de beaux aménagements, ça manque un peu d’âme car ce n’est qu’un centre de villégiature avec des hôtels, des restaurants et quelques campings.

  
Samedi 12 octobre – Calvi

Nous poursuivons notre route dans les corniches des Calenches jusqu'à Calvi, petite ville côtière du nord de la Corse.  C’est le plus beau site que nous ayons vu à ce jour…  époustouflant !  Entourée de hautes montagnes et baignée par les eaux turquoise de la Méditerranée, une longue plage de 6 km de sable blanc s’élance dans la baie.  Les maisons de couleur orangées s’harmonisent avec le ciel bleu et la vieille ville construite sur un promontoire entourée d’une citadelle est magnifiquement conservée.  Notre camping est situé près de la mer et nous marchons sur un beau sentier de bois aménagé jusqu’à la veille ville.  C’est notre coup de cœur !  Après avoir fait le tour de ville, nous revenons vers la plage et nous prenons notre apéritif dans un petit bar de plage assis dans de confortables fauteuils pour admirer le magnifique paysage… magique !  Nous conserverons un souvenir impérissable de cette magnifique Calvi !




 Dimanche 13 octobre – Saint-Florent

Nous traversons ce matin le désert des Agriates et Saint-Florent.  Cette petite journée permet à notre chauffeur, Denis, de prendre un peu de repos après les difficiles routes en corniches de la côte ouest ; et nous en profitons pour fêter le trente-quatrième anniversaire de mariage de Jeanne et Jacques. Nous entamerons notre dernière route de Corse demain matin vers le Cap Corse. 

Félicitations à Jeanne et Jacques pour leur 34 ans de mariage

Lundi 14 octobre – Cap Corse

Nous avons 127 km à faire aujourd’hui pour faire le tour du Cap Corse, péninsule montagneuse au nord de la Corse.   La route est très sinueuse et en corniche la majorité du temps.  Le panorama présente de belles vues sur la mer et les montagnes du centre de la péninsule.   La pierre des falaises est très colorée, allant du jaune ocre au blanc gris, vert et bleu pâle et nous voyons de belles plages de sable noir en bas. 

La première heure est très agréable… mais ensuite nous nous retrouvons sur une vieille corniche en très mauvais état.  Nous ne pouvons rouler plus de 25-30 km/h et le Bourlingueur nous fait entendre tout plein de bruits inusités.  À un moment, nous rencontrons une affiche « Attention - Chantier mobile »… tant mieux, la route est en rénovation.  Mais… quelques kilomètres plus loin, le chantier mobile est là et la route est encombrée de grosses pierres qu’un marteau piqueur sur chenille a fait tomber et pousse sur le côté de la chaussée afin de faire un passage pour l’autobus qui est devant nous.  Cela nous soulage car la corniche est assez étroite, si l’autobus passe, eh bien on passe aussi !  Trois autres autobus arrivent derrière nous.  L’autobus essaye de passer, mais impossible, c’est trop étroit.  Elle recule et le gros marteau piqueur reprend sa tâche de libérer la chaussée en poussant les roches dans la falaise.  Finalement, après environ vingt minutes, l’autobus passe enfin et nous la suivons avec beaucoup de soulagement.  Nous n’aurions pas voulu rebrousser chemin ou, pire, refaire la corniche en marche arrière.
  
Il fallait passer à gauche du véhicule orange...  si l'autobus passe, on passe !
Après une vingtaine de kilomètres, nous retrouvons enfin une chaussée en bon état et poursuivons notre tour du Cap Corse.  Nous faisons une petite pause au Col de Serra, notre point le plus au nord, et descendons ensuite vers le sud après avoir traversés la péninsule.  Nous arrêtons à Erbalunga pour une petite marche dans ce petit village de bord de mer. 


Nous arrivons enfin en milieu d’après-midi à Bastia.  Nous retournons au beau camping San Damiano où nous avions couché le soir de notre arrivée en Corse.   La boucle est maintenant bouclée, après près de 1300 kilomètres dans l’Île de Beauté, nous reprenons le traversier demain pour Livourno en Italie.

1 commentaire:

  1. Bon anniversaire de mariage à Jeanne et Jacques......Il est rarement agréable d'avoir un autobus devant soi mais cette fois-ci fait exception .........

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