jeudi 28 novembre 2013

La Camargue et les flamants roses

24 et 25 novembre

En août dernier, nous avons vu le Glacier du Rhône en Suisse où le fleuve prend sa source.  Et bien maintenant, nous arrivons à son embouchure.  La Camargue, région où l’on retrouve le delta du Rhône, présente un paysage très plat de marécages, paradis des oiseaux.  Toutes les maisons sont blanches et il y a une multitude de mas (ranchs) qui proposent des promenades à cheval.


Les Saintes-Maries-de-la-mer

Sur la recommandation de monsieur Morin de Morin Loisirs Autos, nous sommes installés sur le bord de la mer dans un immense stationnement réservé aux camping-cars.  L’endroit est magnifique et nous permet de nous rendre au village situé à dix minutes de marche, par une belle promenade aménagée le long de plages de sable gris très fin.  Capitale de la Camargue, le village des Saintes-Maries-de-la-mer doit son nom à (Sainte) Marie Jacobé et (Sainte) Marie Salomé, toutes deux parentes de la Vierge Marie et mères des apôtres Jacques, Jean, Jacques le mineur, Jude et Simon.  Elles auraient abordées sur les plages de la Camargue avec d’autres disciples du Christ en l’an 40.  Elles étaient accompagnées de (Sainte) Sara, une épyptienne qui devint la patronne des gitans et des gens du voyage.  Ceux-ci viennent ici en pèlerinage tous les 24 mai.  C’est un très beau village d’un blanc immaculé avec des rues et ruelles impeccables mais un peu désertes en cette période.  Nous visitons l’église, véritable forteresse sans les fenêtres habituelles avec vitraux et qui contient des reliques des saintes.



Le Cheval Camargue

Dans les marécages, nous retrouvons les chevaux Camargue, une des plus anciennes races du monde, qui vivent ici en semi-liberté.  Ils sont trapus et leur robe est d’un gris clair, presque blanc, sauf pour le poulain qui nait brun et qui atteint sa belle teinte pâle vers 4 ou 5 ans.  Les naissances ont lieu en pleine liberté et ce n’est que vers trois ans que les mâles sont attrapés pour être dressés.  Les juments sont laissées en liberté pour la reproduction.

Le Taureau Camargue

Nous retrouvons également dans ce pays des taureaux d’un noir intense avec des cornes qui sont dirigées verticalement vers le ciel.  Comme les chevaux, les taureaux vivent en semi-liberté en troupeaux appelés « manade ».  Bien que certains restaurants de la région proposent du taureau au menu, ces bêtes sont élevées principalement pour leur participation à la course camarguaise dont le taureau est le héros.  Avec leurs partenaires qui sont les raseteurs (hommes en blanc) et le public, cette course permet aux taureaux de démontrer leur agilité, leur combativité et leur bravoure.  Certains de ces taureaux sont de vraies vedettes qui affichent même leur statue au centre du village. Malheureusement, il faudra revenir pour assister à une course camarguaise car celles-ci se déroulent fin octobre.


Le parc ornithologique Pont de Gau

Lundi, nous sortons nos jumelles pour l’observation de la faune aviaire qui habitent les marécages.  Le parc est très bien aménagé et pour un coût minime, nous passons la journée à arpenter les 8 km de sentiers où sont aménagés plusieurs caches nous permettant d’épier les oiseaux en catimini.  Nous avons observé une multitude de canards (colvert, milouin, sarcelle d’hiver, souchet, tadorne), de hérons (aigrette garzette, grande aigrette, héron biboreau, héron cendré, héron garde bœuf) cygnes, cigognes, foulques, grèbes, poules d’eau, sternes, mais ce qui nous a le plus impressionné ce sont les flamants roses.  Bien qu’on nous ait dit que seulement le tiers du troupeau est présent en cette période, nous en avons vu des milliers et souvent à quelques mètres du bord du sentier.  C’est un très bel oiseau, pattes, bec, tête et œil d’un beau rose intense.  Ses plumes sont aussi rose pâle et lorsqu’il déploie ses ailes, les rémiges (grandes ailes) sont rouge carmin, roses et noires.  Les flamants roses vivent en Europe et en Afrique seulement.  Il ne faut pas les confondre avec le flamant des caraïbes que nous retrouvons en Floride, qui est appelé « flamant rose » par les américains mais qui est d’une couleur beaucoup plus orangée. 






Le mistral nous chasse


Nous avions entendu parler du mistral à plusieurs reprises par les français…  là, on le connaît !  Le dictionnaire nous dit : vent violent, froid, turbulent et sec qui souffle du nord sur la région méditerranéenne le long du couloir du Rhône.  Il a commencé à souffler vendredi dans la nuit et nous sommes mardi matin et il n’y a eu aucune accalmie.  Ça ressemble au vent d’une grosse tempête d’hiver du Québec mais sans la neige et avec un magnifique ciel bleu.  Nous avons peine à avancer lorsque nous marchons vent de face.  La nuit, on se fait brasser et le bruit des rafales nous empêche de dormir.   Nous avions prévu parcourir la belle piste cyclable qui longe la mer jusqu’aux Salins-de-Giraud mais il faudra revenir, impossible de faire du vélo par ce vent.  Nous décidons donc de quitter la Camargue mais nous y reviendrons, c’est certain.

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