mardi 29 avril 2014

Le Puy du Fou, les amis et Nantes

23 au 28 avril

Le Puy du Fou

Mercredi, nous prenons la route, toujours vers le nord, jusqu’au petit village de Les Epesses, situé à quelques kilomètres du parc d’attraction Le Puy du Fou.  Nous passons la nuit au camping La Bretèche où Internet nous permet de mettre notre blogue à jour et jeudi matin, nous nous rendons à l’aire de camping-car du parc. Très bien aménagée, cette aire peut contenir plusieurs centaines de camping-cars.

Le Puy du Fou est un grand parc d’attraction dédié à l’Histoire qui s’est vu décerné le titre de « Meilleur Parc du Monde » aux Thea Classic Award en Californie en 2012.  En plus des décors très fidèles, le site offre des spectacles de différentes périodes de l’histoire de la France.

Nous passons donc la journée à arpenter le parc pour assister aux cinq principaux  spectacles :
Ø   Les Mousquetaires de Richelieu – une aventure de cap et d’épée à l’époque des Trois Mousquetaires (18e siècle) (spectacle intérieur)
Ø      Le Secret de la lance – une chevauchée médiévale à l’époque de Jeanne d’Arc d’Orléans (15e siècle)
Ø      Les Vikings – l’attaque de vikings dans un village vers l’an 1000
Ø      Le Signe du Triomphe – les jeux de cirque entre romains et gaulois vers l’an 300
Ø      Le Bal des oiseaux fantômes – un ballet aérien avec 170 rapaces diurnes


Le Secret de la Lance - la compétition des chevaliers en armures

L'Attaque des Vikings - avec animaux sauvages ; loups, cerfs, buffles

Le Signe du Triomphe - la course enlevante de chars romains

Le Bal des oiseaux fantômes - des oiseaux de proie très très proches


Le Fort de l'An mil
La Cité médiévale
Nos déplacements entre les sites des spectacles nous permettent de visiter les autres attractions : La Cité médiévale, le Fort de l’an mil, le Village de XVIIIe et le Bourg 1900 de même qu’une attraction relatant les Fables de Lafontaine.



Nous avons été grandement impressionnés par la qualité du site et la fidélité des décors.  Les spectacles sont professionnels et d’envergure, particulièrement celui des rapaces – à un moment donné, une centaine de cigognes et autres rapaces tournoyaient tout près au dessus de nous !  Nous avons adoré notre journée et nous ne manquerons pas d’y revenir si nous bourlinguons à nouveau dans la région.



Soizic, Raphaël et compagnie

Gwendal, Soizic et Lola avec nous devant la mer déchaînée
Vendredi, nous nous dirigeons vers La Roche sur Yon pour rencontrer les amis français que nous avons connus au Chalet des Bons Fromages à La Praz-de-Lys dans les Alpes en août dernier.   Nous profitons de la piscine chauffée couverte au camping Campilo situé à quelques kilomètres au sud de La Roche.  Samedi, nos retrouvailles avec Soizic et Raphaël sont très chaleureuses et nous avons le plaisir de connaître toute la famille : Lola, Gwendal et Tifaine. C’est l’occasion de raconter nos aventures depuis août dernier et aussi de visiter le centre de La Roche sur Yon qui possède un beau parc avec des animaux animés mécaniquement par les utilisateurs du parc. Dimanche, c’est aux Sables-d’Olonne que nous passons la journée sous la pluie et les grands vents.  Station balnéaire réputée, elle possède une très belle et longue plage et un port animé mais elle est surtout connue pour être le port de départ et d’arrivée de la course « Vendée Globe », une course de voiliers en solitaire sans assistance autour du monde qui se tient aux quatre ans. Notre journée se termine par l’invitation à l’apéro chez la maman de Soizic où nous avons aussi l’occasion de rencontrer sa soeur Valérie et ses neveux.  Nous avons peine à partir dimanche soir car ce fût un « 48 heures » magique et festif, nos amis ont été d’une grande générosité et nous avons hâte de nous revoir, probablement en septembre prochain avant notre départ pour l’autre côté de l’Atlantique.

La maman, Soizic et Raphaël, Valérie et Tifaine - des gens très accueillants !



Nantes

Près du Château des ducs de Bretagne
Lundi, nous continuons notre remontée jusqu’à Nantes et nous nous installons au Camping de Nantes, appelé aussi « Petit Port », très confortable et surtout très bien situé.  Le tramway de l’autre côté de la rue nous amène au centre-ville après seulement 6 stations.  Nous avons visité Nantes en suivant une ligne verte au sol, un parcours appelé « Le Voyage à Nantes ».  Cela nous a permis de visiter les principales attractions de la ville :

Ø La cathédrale St-Pierre St-Paul qui contient le tombeau de François II, dernier duc de Bretagne
Ø  Le Jardin des plantes, magnifique jardin botanique urbain
Ø    Le Château des Ducs de Bretagne, très bien conservé, c’est le seul que nous ayons vu qui est encore entouré d’eau
Ø      Les Machines de l’Île et son éléphant gigantesque, machines mécaniques installées dans les anciens ateliers de chaudronnerie des Chantiers de la Loire et inspirées par les aventures de Jules Verne qui est natif de Nantes.

Nous écourtons ensuite le parcours de la ligne verte car la pluie soutenue s’est à nouveau mise de la partie et nous sommes transis.  Nous sommes bien heureux de retrouver la chaleur et de nous sécher à notre retour au Bourlingueur.

L'éléphant des Machines de l'Île en promenade

Le Château des Ducs de Bretagne

Le Jardin des Plantes à Nantes

mercredi 23 avril 2014

Les beautés culottées de l’île de Ré

14 au 22 avril

Ré, c’est un mot qui revient souvent dans les mots croisés de Claudine, alors nous décidons d’aller voir à quoi ressemble cette île que nous atteignons, au départ de Cognac, en rejoignant la côte Atlantique et en la longeant jusqu’au pont de Ré tout près de La Rochelle.   Nous sommes dans l’archipel de la Charente maritime qui comprend, outre l’île de Ré, les îles Madame, d’Oléron, d’Aix et le fameux Fort Boyard.   Nous nous installons dans un confortable petit camping près du village de La Flotte-en-Ré, avec piscine couverte et chauffée. 



Appelée l’île blanche, on dit qu’elle est allongée à fleur d’eau près de la côte.  C’est donc l’endroit idéal pour faire du vélo sur les 100 km de pistes cyclables qui parcourent l’île de part en part.  Comme la météo nous annonce une belle température pour cette semaine de Pâques, nous décidons d’y passer toute la semaine.  Ça nous reposera des visites et nous pourrons faire du vélo car ceux-ci n’ont servit qu’une seule fois depuis notre départ de Roquetas de Mar il y a près de deux mois.

La Flotte en Ré


Les salines
Centre de villégiature très populaire à cause de ses plages et pistes cyclables, les activités économiques de l’île sont nombreuses, entre autres la culture de la vigne et des pommes de terre, les récoltes de sel des marais salants et l’élevage des huîtres.  Nous avons passé la semaine à nous promener à pied et à vélos à travers les champs, sur le bord de la mer et dans ces beaux villages blancs aux rues en labyrinthe.  Souvent nous nous perdions un peu dans les petites rues bordées de murs blancs à perte de vue et sans repaires pour nous orienter.





Saint-Martin-de-Ré

Le village de Saint-Martin-de-Ré, le plus grand de l’île, est assurément le plus joli avec ses remparts.  Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, la citadelle, entourée de remparts en étoile (ça ressemble beaucoup à la Citadelle de Québec) est aujourd’hui une prison et est située à l’intérieur d’un autre réseau de remparts qui entoure le village.  On nous explique qu’en cas d’invasion, tous les habitants de l’île auraient pu vivre à l’intérieur de ces remparts.  La journée de Pâques fut l’occasion de déguster de délicieuses huîtres et moules sur la terrasse du restaurant la Marine, dans le centre animé du village.
  
Saint-Martin de Ré





Lundi, dernière journée dans l’île, nous avons enfourché nos vélos pour une randonnée de plus de 50 km qui nous a menée jusqu’aux Portes en Ré, le village au bout de l’île et pour voir de près le Phare des baleines.






Les beautés culottées de l'île

Au siècle dernier, les ânes étaient nombreux ici, utiles pour les travaux aux champs et dans les salines, la principale activité de l’île.  Les fermiers et les sauniers se sont mis à leur fabriquer des culottes pour les protéger d’un moustique qui leur piquaient les pattes, ce qui créait des ulcères difficiles à traiter.   Les ânes ne travaillent plus dans les champs et les marais de nos jours mais on en voit parfois dans les champs dont plusieurs dans un parc de Saint-Martin qui font des tours aux enfants et qui portent encore la culotte, bleue pour les mâles et rouge pour les femelles.




La Rochelle

En quittant l’île mardi matin, nous atteignons le centre de La Rochelle – tout juste 20 km à parcourir ! – et nous nous stationnons à l’aire de camping-car du Parc des Esplanades.  Très populaire, nous avons dû attendre le temps du repas du midi pour pouvoir nous stationner sur un emplacement dédié aux camping-cars car les 24 emplacements étaient tous utilisés.  Très bien située, l’aire nous permet d’atteindre rapidement le vieux La Rochelle en passant par le beau Parc des Esplanades. 

Avec son vieux port fortifié et ses structures nautiques ultramodernes, La Rochelle est la ville maritime par excellence.  Escale incontournable sur les trajets des grandes courses, la ville possède des chantiers navals, des voileries, des fabricants d’électronique et d’accastillage réputés et accueille plusieurs manifestations liées au nautisme.  L’entrée par l’Atlantique dans le Vieux-Port se fait en passant entre deux tours médiévales, la tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas.  En tout, cinq bassins accueillent les bateaux : l’avant-port,  le bassin d’échouage, le petit bassin à flot, le bassin à flot extérieur et le bassin de retenue, tous protégés pour accueillir les bateaux de plaisance, le musée maritime (installé sur un navire) et les bateaux commerciaux pour les touristes voulant se rendre dans les îles de la Charente Maritime.


L'entrée du Vieux-Port - les tours Saint-Nicolas et de la Chaîne

Au sud du Vieux-Port, le port des Minimes accueille 3200 quillards, ce qui en fait la plus grosse marina européenne sur l’Atlantique…  nous nous sommes rendus voir cette forêt de voiliers, la plus grosse marina que nous ayons vu.  En plus, d’importants travaux d’agrandissement sont en cours pour ajouter encore des centaines de bateaux. Il y a aussi le grand port commercial, situé au nord près du pont de Ré.






Donc, en plus de faire le tour de ces bassins et marinas, nous avons atteint le quartier ancien en passant par la porte de la Grosse Horloge et nous nous sommes promenées dans les belles rues bordées d’arcades de la vieille ville jusqu’à l’Hôtel de ville et la Cathédrale, toutes deux en rénovation…




Demain, nous continuons notre remontée vers le nord jusqu’en Vendée où nous avons quelques sites visiter et surtout des amis à rencontrer.


 
Le Vieux-Port de La Rochelle et la porte de la Gosse Horloge

jeudi 17 avril 2014

Cognac

13 avril

En quittant le Périgord dimanche matin, nous entrons en Charente et nous nous rendons jusqu’à Cognac, une ville au nom évocateur…  Nous stationnons sur l’aire de camping-car située dans le quartier Saint-Jacques, juste en face du vieux Cognac de l’autre côté de la Charente.

Les maisons noircies par les vapeurs d'alcool
L’intérêt de Cognac est évidemment son cognac.  Les chais sont répartis dans la vieille ville, près du port et dans les faubourgs. C’est une petite ville aux maisons blanches noircies par un champignon microscopique qui se développe en raison des vapeurs d’alcool présentes dans toute la ville.  Les grandes maisons de cognac y sont installées depuis le 18e siècle... entre autres Camus, Hennessy, Martell et Otard.  Les maisons Rémi Martin et Courvoisier sont installés à quelques kilomètres à l’extérieur de la ville. 

La Maison Hennessy devant la Charente

Une vue du Château de Cognac (Château des Valois)
Après avoir fait un petit tour de ville et visité le très intéressant Musée des arts du cognac, nous entrons au château des Valois acquis par le Baron Philip Otard pour installer sa maison en 1795.  C’est la seule maison de cognac ouverte en ce dimanche mais aussi la seule qui offre la visite guidée d’un château et de ses chais.  Donc, le château des Valois, qui fut le lieu de naissance de François 1er, a été bâti entre le 13e et 16e siècle.  Il est très bien conservé, sûrement en raison de la « richesse » de son propriétaire. 


On dirait la cale d'un bateau pirate !
Après avoir visité les grandes salles utilisées pour des réceptions, nous visitons les chais en humant les vapeurs d’alcool qui s’en dégagent.  Dans le chai humide au sous-sol, nous avons été surpris de voir plein de fils d’araignées au plafond et autour des barriques.  La guide nous expliqua que les araignées mangent les pucerons qui s’attaquent aux bois des barriques, donc elles sont les bienvenues dans les chais et… ne sont pas du tout dangereuses car elles sont constamment ivres des vapeurs d’alcool qui se dégagent…





On nous explique la fabrication et la composition de cet alcool reconnu et on nous fait humer les arômes de l’eau de vie après sa distillation jusqu’à sa maturité.  Nous glanons plein d’informations :

Ø     Tous les vignobles de la région aux alentours de Cognac produisent des raisins blancs – le cépage utilisé est le Ugni blanc à 90%, un cépage acide propice pour la distillation.  Ils vendent ensuite leur production aux maisons qui produisent le cognac.
Ø    Le territoire est divisé en plusieurs appellations : Grand Champagne, Petit Champagne, Borderies, Fin Bois, Bon Bois, Bois ordinaire. 
Ø      La fermentation est très courte – 4 à 5 jours – et le vin est ensuite distillé.
Ø  On procède à la double distillation, ce qui est en fait la recette du cognac que les hollandais appelaient le « vin brûlé », « brandwijn en hollandais » ce qui donna le mot brandy.
Ø   L’eau de vie incolore est ensuite stockée dans des barriques de bois de chêne.  Ces barriques sont fabriquées de grands chênes provenant surtout de la région du Limousin.
Ø    Au cours de son séjour dans les barriques, l’eau de vie dissout une partie des tanins du bois, ce qui lui donne sa couleur ambrée et lui permet de développer des arômes avec les années et selon si les barriques sont stockés dans des chais humides ou des chais secs.
Ø   Les cognacs produits sont un assemblage de plusieurs années.  Les arômes changent selon le nombre d’années passées dans les fûts.  Les arômes vont de fruits pour les plus jeunes, vanille et noix de coco pour les cognacs d’âge moyen et ensuite rancio (boisés) pour les plus vieux.
Ø   Le compte d’âges donne les cognacs suivants : VS, Fine Champagne (2 ans) ; VSOP et Réserve (4 à 6 ans) ; Napoléon, XO, Hors d’âge (6 ans et plus).
Ø Après leur vieillissement, les eaux de vie exceptionnelles sont versées dans des bonbonnes de verres ventrues appelées « dames-jeannes » et sont précieusement conservées de longues années dans des chais à l’abri de la lumière appelés « Paradis ».  Un cognac élaboré à partir d’eau de vie du Paradis était en vente à la boutique pour la modique somme de 3 750 Euros pour le 70 cl !
Ø  Le maître de chais est un employé important et très compétent car c’est de sa responsabilité d’effectuer l’assemblage permettant de toujours conserver le même goût du cognac de la maison pour lequel il travaille.



Après une petite dégustation, nous choisissons un VSOP que nous rapporterons au Canada car il n’y a pas de cognac Otard au Canada, même pas en France sauf pour les boutiques hors-taxes.  Le cognac Otard est vendu en Russie, Norvège, Grande Bretagne et Malaisie seulement, probablement où l'on retrouve les plus grands amateurs de cognac.

Près du château, dans la boutique ouverte de la maison Roullet Fransac, nous achetons du Pineau de Charente, l’apéritif préféré de Claudine.  Le Pineau de Charente est produit avec du moût de vin blanc de la région qui a macéré dans du cognac… mmm….





samedi 12 avril 2014

Le Périgord, entre terroir et préhistoire

9 au 11 avril

Sarlat-la-Cadéna

Mercredi, nous poursuivons notre route vers l’est et entrons dans le Périgord, belle campagne française reconnue pour ses délicieux foies gras et autres produits de l’élevage d’oies et de canards.  Nous nous arrêtons à l’aire de camping-car de Sarlat, une destination « vaut le voyage » du Guide Vert… et le guide a bien raison.  Cette petite ville a su conserver ses bâtiments médiévaux, ce qui en fait la plus photogénique de France.  De nombreux films ont été tournés dans ses rues aux allures du 15e, 16e ou 17e siècle.  L’Office de tourisme nous propose un parcours qui nous fait découvrir les principaux bâtiments très bien conservés à travers les petites rues médiévales.   En fin d’après-midi, nous ne pouvons résister à l’attrait des nombreuses boutiques offrant les produits de la région.  C’est l’occasion de faire une bonne provision de confits, pâtés, rillettes et tartinades.  








La grotte de Lascaux

Jeudi, à la suggestion de notre ami Jacques (Pinard), nous remontons une vingtaine de kilomètres vers le nord jusqu’au beau village de Montignac où se trouvent les grottes de Lascaux, soit la grotte originale et la copie qui est ouverte au public.  La grotte de Lascaux, découverte en 1940 par des adolescents, fut ouverte au public jusqu’en 1963, puis fermée afin de conserver l’intégralité des magnifiques dessins d’animaux qu’elle contient.  Ces peintures auraient été produites par plusieurs générations d’hommes il y a 17 000 ans.  Un éboulement en aurait fermé l’entrée ce qui a permis de conserver les peintures intactes. La grotte a dû être refermée en 1963 pour conserver son intégralité car elle donnait des signes de détérioration en raison de la pénétration de l’oxygène, du pollen et du gaz carbonique dégagé par la présence humaine.

Les aurochs dos à dos - une peinture très célèbre
Heureusement, des scientifiques et des artistes ont recréé, dans les années 1970, une copie identique dans une ancienne carrière située à 200 mètres de l’original et c’est cette copie que nous visitons, accompagnés d’une guide très intéressante.  Une centaine de dessins d’aurochs (ancêtre du taureau), de chevaux, cerfs, bisons, bouquetins et un ours, souvent superposés, nous surprennent par leurs dimensions et leurs couleurs.  Ces hommes d’un autre âge ont utilisé de l’ocre et d’autre substances présentes dans la nature pour reproduire les animaux de leur époque, souvent de grandeur nature.

Les photos sont interdites mais la guide a oublié de le mentionner et Denis a pu prendre quelques photos avant d'être averti.  On voit plusieurs animaux qui se superposent...






















Le musée est sous la falaise
Les Eyzies-de-Tayac

Nous longeons ensuite la rivière Vézère jusqu'à l’aire de camping-car des Eyzies, une des plus belles que nous ayons utilisées.  Nous y restons deux nuits.  Ce petit village de 835 habitants est le centre français de la préhistoire.  La présence de nombreuses grottes le long de cette rivière a permis aux « hommes des cavernes » d’y habiter.  Des recherches archéologiques s’y déroulent depuis des dizaines d’années et on y a retrouvé la présence d’hommes il y a 350 000 ans.

Autre vue du musée

Notre visite du Musée national de la préhistoire nous a permis d’en apprendre un peu plus sur le mode de vie nos ancêtres et aussi sur l’homme Néandertal, disparu il y a plus de 30 000 ans. On nous apprend entre autres, contrairement à ce que l’on croit, que l’homme préhistorique n’habitait pas les cavernes car elles étaient trop humides.  Il se contentait de camper à l’entrée, à l’abri du vent et sur la pente exposée au soleil. C’est un très beau musée installé dans une forteresse le long d’une falaise de calcaire qui surplombe le village.

Le beau village Les Eyzies-de-Tayac, photographié à partir de la terrasse du Musée





















Belle campagne périgourdine




Vendredi, nous décidons de faire une randonnée pédestre de 12 km, au départ de l’aire de camping-car : la boucle de la Micoque.  Tout au long du parcours à travers la campagne et la forêt, 9 panneaux d’informations nous explique la vie des habitants à l’époque de la préhistoire jusqu’au moyen-âge où les gens ont construit des habitations troglodytiques.  Notre boucle se termine par le site où l’on a découvert les hommes de Cro-Magnon en 1868.  C’est dans un abri sous-roche sur le terrain de monsieur Magnon.  Comme « cro » veut dire trou, c’est devenu les hommes du trou de monsieur Magnon.
  
Maisons troglodytiques construites à l'abri sous la falaise


 Le site de la Madeleine

Notre visite du Périgord se termine samedi matin par la visite du site de la Madeleine.  Situé à une dizaine de kilomètres des Éyzies-de-Tayac, le gisement paléolithique s’étend au pied d’une falaise où les fouilles archéologiques furent très fructueuses.  C’est cependant à mi-pente que nous nous rendons pour visiter les ruines d’un village troglodytique, incrusté dans la falaise et protégé par des abris sous-roche.  Il fut occupé de la fin du 9e siècle jusqu’en 1920.   Le village est assez bien conservé, surtout la chapelle, et les explications relatives au mode de vie de ses habitants sont très intéressantes.
  
Le village était le long de ce chemin, adossé à la falaise - la chapelle devant était au centre du village



Comme nous avons maintenant besoin d’électricité pour recharger nos appareils et aussi de l’Internet pour se mettre à jour, nous continuons notre route vers le nord jusqu’à un petit camping au sud d’Angoulême où nous sommes le seul client.


Les oies du Périgord




La belle Bordeaux et ses vignobles

4 au 8 avril

Monument aux girondins
Vendredi, nous nous installons dans le confortable camping du Village Bordeaux.  Ce sera journée de lavage et de repos.  Samedi, le bus nous amène au tramway qui lui nous mène au centre.  Bordeaux, plus ancien port de commerce de France après Marseille, doit sa prospérité au commerce du vin depuis le moyen âge.  Notre visite débute par l’Esplanade des Quinconces où se dresse une très belle fontaine surmontée du monument aux girondins.  Nous longeons ensuite la Gironde et admirons les beaux immeubles du 18e siècle de la place de la Bourse qui nous séduisent par leur harmonie.  Devant la place, nous marchons dans la brume du miroir d’eau dans lequel les immeubles se reflètent.  La ville de Québec est jumelée à Bordeaux et notre coloré maire, Régis Labeaume, aime bien l’endroit et veut en faire faire un semblable à Québec !
  
Place de la Bourse et son miroir



Porte de la Cloche
Tramways au centre-ville

Nous entrons ensuite par la porte Cailhaud et déambulons dans la vieille ville jusqu’à la cathédrale, l’hôtel de ville et la porte de la cloche, pour ensuite nous rendre jusqu’à l’Université de Bordeaux et remonter la rue Sainte-Catherine, la rue commerçante qui expose ses mannequins sur les trottoirs.  Nous marchons jusqu’à la Place de la Comédie et le Grand Théâtre, bel édifice qui serait un des plus beau théâtre de France.  Malheureusement, les visites sont complètes pour aujourd’hui… nous aurions dû commencer par là !   Bordeaux est une très belle et chic ville, nous avons beaucoup aimé la découvrir.

  
Le Grand Théâtre de Bordeau


Les Médocs

Barriques de la Rose Pauillac
Dimanche, nous poursuivons notre visite de la région vers la péninsule du Médoc, reconnue pour ses célèbres grands crus.  Nous circulons sur la petite route qui longe la Gironde vers son estuaire, en passant par des villages où l’on retrouve des châteaux connus pour leurs vins comme Margaux, Palmer, Siran, Maucaillou, jusqu’à Pauillac où nous nous installons pour deux jours au superbe et confortable camping municipal avec ses beaux et immenses emplacements.  Nous partons à pied goûter (et acheter) les vins de la Rose Pauillac et du Château Gaudin, des grands crus Pauillac.  On nous transmet plusieurs informations, notamment que les vins du Médocs, composés d’un agencement de trois cépages, doivent contenir 70% de cabernet-sauvignon.  On ne produit que du vin rouge dans cette appellation.
Vignoble du Médoc
   
Sur la propriété de Lafite Rothschild
Lundi, après un superbe lever du soleil sur la Gironde, c’est à vélo que nous poursuivons notre découverte des environs en nous rendant voir, entre autres, les propriétés vinicoles des châteaux Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, Lynch-Bages, Bellegrave, Pichon Longueville, Pichon Longueville Comtesse de Lalande et Latour.  Les vins produits dans ces propriétés font partie des grands crus classés en 1855.  Ce sont les meilleurs vins de la région et il est nécessaire de prendre rendez-vous pour visiter et goûter.  Nous nous contentons donc d’admirer ces belles propriétés, qui comportent toutes un château, ce qui n’est pas le cas de tous les vignobles.  L’appellation « Château » des vins de la région de Bordeaux concerne une propriété comprenant un immeuble et des vignes mais ce n’est pas nécessairement un château.

Château Pichon Longueville

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande

  
Saint-Émilion

Mardi, nous revenons vers Bordeaux pour ensuite prendre la direction est vers le petit village de Saint-Émilion, en empruntant, à partir de Libourne, la jolie route D-243 qui passe par de nombreuses propriétés vinicoles des vins de Pomerol et de Saint-Émilion.  Le décor est superbe même si les vignes n’ont pas encore leurs feuilles.  On se dit qu’il faudra revenir en été. 



L'église troglodytique

Nous visitons Saint-Émilion en après-midi, probablement le plus beau village français vu à ce jour, installé sur une petite colline et entouré de son vignoble.  Même si plusieurs édifices sont un peu en ruines car le village est très médiéval, c’est très sympathique, propre et charmant.  Nous avons visité l’ensemble des monuments souterrains du village, soit la grotte de l’ermite Émilion, la chapelle qui fût édifié en son honneur, les catacombes et l’église monolithe.  C’est l’église qui fût la plus intéressante car elle a été construite en creusant une grotte à même le sol.  Datant du 11è siècle, ses dimensions de 38 x 20 mètres et 11 mètres de haut en font la plus grande église troglodytique en Europe.  La juridiction de Saint-Émilion (le village et le vignoble) a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco en 1999.



Le cloître de la Cathédrale



Mme Mirande dans son chais
Notre journée se termine par la dégustation (et l’achat bien sûr !) de grands crus de Saint-Émilion au Château La Rose Côtes Rol où nous passons la nuit car c’est une étape de France Passion qui offre des emplacements pour les camping-cars.  Nous avons été très bien accueillis par les propriétaires M. et Mme Mirande qui nous ont offert une visite détaillée et une agréable dégustation.  Pierre Mirande est le sixième exploitant de la même génération et sa propriété, située dans le vignoble de Saint-Émilion, lui permet de produire 50 000 bouteille annuellement.  Les vins de Saint-Émilion sont un assemblage de deux ou trois cépages mais doivent contenir obligatoirement 75 % de merlot.


Demain, nous changeons de région, après le vin, ce sera les produits du terroir car nous nous dirigeons vers le Périgord, pays du foie gras, des truffes etc.