9 au 11 avril
Sarlat-la-Cadéna
Mercredi,
nous poursuivons notre route vers l’est et entrons dans le Périgord, belle
campagne française reconnue pour ses délicieux foies gras et autres produits de
l’élevage d’oies et de canards. Nous
nous arrêtons à l’aire de camping-car de Sarlat, une destination « vaut le
voyage » du Guide Vert… et le guide a bien raison. Cette petite ville a su conserver ses
bâtiments médiévaux, ce qui en fait la plus photogénique de France. De nombreux films ont été tournés dans ses
rues aux allures du 15e, 16e ou 17e
siècle. L’Office de tourisme nous
propose un parcours qui nous fait découvrir les principaux bâtiments très bien
conservés à travers les petites rues médiévales. En fin d’après-midi, nous ne pouvons
résister à l’attrait des nombreuses boutiques offrant les produits de la
région. C’est l’occasion de faire une
bonne provision de confits, pâtés, rillettes et tartinades.
La grotte de Lascaux
Jeudi,
à la suggestion de notre ami Jacques (Pinard), nous remontons une vingtaine de
kilomètres vers le nord jusqu’au beau village de Montignac où se trouvent les
grottes de Lascaux, soit la grotte originale et la copie qui est ouverte au
public. La grotte de Lascaux, découverte
en 1940 par des adolescents, fut ouverte au public jusqu’en 1963, puis fermée
afin de conserver l’intégralité des magnifiques dessins d’animaux qu’elle
contient. Ces peintures auraient été
produites par plusieurs générations d’hommes il y a 17 000 ans. Un éboulement en aurait fermé l’entrée ce qui
a permis de conserver les peintures intactes. La grotte a dû être refermée en
1963 pour conserver son intégralité car elle donnait des signes de
détérioration en raison de la pénétration de l’oxygène, du pollen et du gaz
carbonique dégagé par la présence humaine.
Les aurochs dos à dos - une peinture très célèbre |
Heureusement,
des scientifiques et des artistes ont recréé, dans les années 1970, une copie
identique dans une ancienne carrière située à 200 mètres de l’original
et c’est cette copie que nous visitons, accompagnés d’une guide très
intéressante. Une centaine de dessins
d’aurochs (ancêtre du taureau), de chevaux, cerfs, bisons, bouquetins et un
ours, souvent superposés, nous surprennent par leurs dimensions et leurs
couleurs. Ces hommes d’un autre âge ont
utilisé de l’ocre et d’autre substances présentes dans la nature pour
reproduire les animaux de leur époque, souvent de grandeur nature.
Les photos sont interdites mais la guide a oublié de le mentionner et Denis a pu prendre quelques photos avant d'être averti. On voit plusieurs animaux qui se superposent...
Le musée est sous la falaise |
Les Eyzies-de-Tayac
Autre vue du musée |
Notre visite du Musée
national de la préhistoire nous a permis d’en apprendre un peu plus sur le mode
de vie nos ancêtres et aussi sur l’homme Néandertal, disparu il y a plus de
30 000 ans. On nous apprend entre
autres, contrairement à ce que l’on croit, que l’homme préhistorique n’habitait
pas les cavernes car elles étaient trop humides. Il se contentait de camper à l’entrée, à
l’abri du vent et sur la pente exposée au soleil. C’est un très beau musée
installé dans une forteresse le long d’une falaise de calcaire qui surplombe le
village.
Le beau village Les Eyzies-de-Tayac, photographié à partir de la terrasse du Musée |
Belle campagne périgourdine |
Vendredi, nous décidons de faire une randonnée pédestre de 12 km , au départ de l’aire de
camping-car : la boucle de la Micoque.
Tout au long du parcours à travers la campagne et la forêt, 9 panneaux
d’informations nous explique la vie des habitants à l’époque de la préhistoire jusqu’au
moyen-âge où les gens ont construit des habitations troglodytiques. Notre boucle se termine par le site où l’on a
découvert les hommes de Cro-Magnon en 1868.
C’est dans un abri sous-roche sur le terrain de monsieur Magnon. Comme « cro » veut dire trou, c’est
devenu les hommes du trou de monsieur Magnon.
Maisons troglodytiques construites à l'abri sous la falaise |
Le site de la Madeleine
Notre
visite du Périgord se termine samedi matin par la visite du site de la
Madeleine. Situé à une dizaine de
kilomètres des Éyzies-de-Tayac, le gisement paléolithique s’étend au pied d’une
falaise où les fouilles archéologiques furent très fructueuses. C’est cependant à mi-pente que nous nous
rendons pour visiter les ruines d’un village troglodytique, incrusté dans la
falaise et protégé par des abris sous-roche.
Il fut occupé de la fin du 9e siècle jusqu’en 1920. Le village est assez bien conservé, surtout
la chapelle, et les explications relatives au mode de vie de ses habitants sont
très intéressantes.
Le village était le long de ce chemin, adossé à la falaise - la chapelle devant était au centre du village |
Comme
nous avons maintenant besoin d’électricité pour recharger nos appareils et
aussi de l’Internet pour se mettre à jour, nous continuons notre route vers le
nord jusqu’à un petit camping au sud d’Angoulême où nous sommes le seul client.
Les oies du Périgord |
C'est bien de marcher pour brûler les calories acquises en bouffant tous ces délicieux produits du terroir!
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