samedi 12 avril 2014

Le Périgord, entre terroir et préhistoire

9 au 11 avril

Sarlat-la-Cadéna

Mercredi, nous poursuivons notre route vers l’est et entrons dans le Périgord, belle campagne française reconnue pour ses délicieux foies gras et autres produits de l’élevage d’oies et de canards.  Nous nous arrêtons à l’aire de camping-car de Sarlat, une destination « vaut le voyage » du Guide Vert… et le guide a bien raison.  Cette petite ville a su conserver ses bâtiments médiévaux, ce qui en fait la plus photogénique de France.  De nombreux films ont été tournés dans ses rues aux allures du 15e, 16e ou 17e siècle.  L’Office de tourisme nous propose un parcours qui nous fait découvrir les principaux bâtiments très bien conservés à travers les petites rues médiévales.   En fin d’après-midi, nous ne pouvons résister à l’attrait des nombreuses boutiques offrant les produits de la région.  C’est l’occasion de faire une bonne provision de confits, pâtés, rillettes et tartinades.  








La grotte de Lascaux

Jeudi, à la suggestion de notre ami Jacques (Pinard), nous remontons une vingtaine de kilomètres vers le nord jusqu’au beau village de Montignac où se trouvent les grottes de Lascaux, soit la grotte originale et la copie qui est ouverte au public.  La grotte de Lascaux, découverte en 1940 par des adolescents, fut ouverte au public jusqu’en 1963, puis fermée afin de conserver l’intégralité des magnifiques dessins d’animaux qu’elle contient.  Ces peintures auraient été produites par plusieurs générations d’hommes il y a 17 000 ans.  Un éboulement en aurait fermé l’entrée ce qui a permis de conserver les peintures intactes. La grotte a dû être refermée en 1963 pour conserver son intégralité car elle donnait des signes de détérioration en raison de la pénétration de l’oxygène, du pollen et du gaz carbonique dégagé par la présence humaine.

Les aurochs dos à dos - une peinture très célèbre
Heureusement, des scientifiques et des artistes ont recréé, dans les années 1970, une copie identique dans une ancienne carrière située à 200 mètres de l’original et c’est cette copie que nous visitons, accompagnés d’une guide très intéressante.  Une centaine de dessins d’aurochs (ancêtre du taureau), de chevaux, cerfs, bisons, bouquetins et un ours, souvent superposés, nous surprennent par leurs dimensions et leurs couleurs.  Ces hommes d’un autre âge ont utilisé de l’ocre et d’autre substances présentes dans la nature pour reproduire les animaux de leur époque, souvent de grandeur nature.

Les photos sont interdites mais la guide a oublié de le mentionner et Denis a pu prendre quelques photos avant d'être averti.  On voit plusieurs animaux qui se superposent...






















Le musée est sous la falaise
Les Eyzies-de-Tayac

Nous longeons ensuite la rivière Vézère jusqu'à l’aire de camping-car des Eyzies, une des plus belles que nous ayons utilisées.  Nous y restons deux nuits.  Ce petit village de 835 habitants est le centre français de la préhistoire.  La présence de nombreuses grottes le long de cette rivière a permis aux « hommes des cavernes » d’y habiter.  Des recherches archéologiques s’y déroulent depuis des dizaines d’années et on y a retrouvé la présence d’hommes il y a 350 000 ans.

Autre vue du musée

Notre visite du Musée national de la préhistoire nous a permis d’en apprendre un peu plus sur le mode de vie nos ancêtres et aussi sur l’homme Néandertal, disparu il y a plus de 30 000 ans. On nous apprend entre autres, contrairement à ce que l’on croit, que l’homme préhistorique n’habitait pas les cavernes car elles étaient trop humides.  Il se contentait de camper à l’entrée, à l’abri du vent et sur la pente exposée au soleil. C’est un très beau musée installé dans une forteresse le long d’une falaise de calcaire qui surplombe le village.

Le beau village Les Eyzies-de-Tayac, photographié à partir de la terrasse du Musée





















Belle campagne périgourdine




Vendredi, nous décidons de faire une randonnée pédestre de 12 km, au départ de l’aire de camping-car : la boucle de la Micoque.  Tout au long du parcours à travers la campagne et la forêt, 9 panneaux d’informations nous explique la vie des habitants à l’époque de la préhistoire jusqu’au moyen-âge où les gens ont construit des habitations troglodytiques.  Notre boucle se termine par le site où l’on a découvert les hommes de Cro-Magnon en 1868.  C’est dans un abri sous-roche sur le terrain de monsieur Magnon.  Comme « cro » veut dire trou, c’est devenu les hommes du trou de monsieur Magnon.
  
Maisons troglodytiques construites à l'abri sous la falaise


 Le site de la Madeleine

Notre visite du Périgord se termine samedi matin par la visite du site de la Madeleine.  Situé à une dizaine de kilomètres des Éyzies-de-Tayac, le gisement paléolithique s’étend au pied d’une falaise où les fouilles archéologiques furent très fructueuses.  C’est cependant à mi-pente que nous nous rendons pour visiter les ruines d’un village troglodytique, incrusté dans la falaise et protégé par des abris sous-roche.  Il fut occupé de la fin du 9e siècle jusqu’en 1920.   Le village est assez bien conservé, surtout la chapelle, et les explications relatives au mode de vie de ses habitants sont très intéressantes.
  
Le village était le long de ce chemin, adossé à la falaise - la chapelle devant était au centre du village



Comme nous avons maintenant besoin d’électricité pour recharger nos appareils et aussi de l’Internet pour se mettre à jour, nous continuons notre route vers le nord jusqu’à un petit camping au sud d’Angoulême où nous sommes le seul client.


Les oies du Périgord




1 commentaire:

  1. C'est bien de marcher pour brûler les calories acquises en bouffant tous ces délicieux produits du terroir!

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