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au 18 mars
Les
navigateurs portugais partirent de Lisbonne pour découvrir les Indes et les
Amériques. C’est à notre tour de
découvrir la capitale du Portugal qui nous est complètement inconnue
contrairement aux autres capitales européennes qui arborent des monuments très
connus. Nous sommes installés au camping
municipal situé au nord du centre, dans le grand parc Monsanto.
La Baixa et le Parc des Nations
Nous
prenons le bus dimanche matin pour le centre-ville. Le préposé au camping nous a indiqué le
numéro du bus et la destination, Praça Figuera, soit son terminus au centre. Lorsque l’autobus arrive, elle indique
« Calverio ». Nous demandons
donc au conducteur qui ne parle que portugais mais il nous fait signe d’entrer et
que c’est ok. On lui fait confiance et
nous suivons le parcours sur le GPS. On
nous fait descendre à un arrêt en indiquant que c’est le terminus… mais nous ne
sommes pas rendus au centre. Finalement
un gentil monsieur parlant anglais nous mentionne que c’est le marathon ce
matin et qu’il faut continuer à pied car les rues sont fermées. Nous marchons donc plus d’une heure avant
d’arriver au centre-ville mais cela nous permet d’encourager les nombreux
coureurs (plus de 30 000 !).
Nous
arrivons enfin à la Praça do Comercio (place du commerce), immense place carrée
offrant un accès au fleuve Tage et une magnifique vue sur le pont « du 25
avril » qui est une copie identique au « Golden Gate » de San
Francisco. Lisbonne a été construite à
l’embouchure de ce grand fleuve qui traverse le Portugal d’est en ouest. Nous sommes dans le centre pombalin la
Baixa. Cette partie de la ville,
complètement dévastée par un gros séisme et un raz-de-marée en 1755, fut
reconstruite au 18e siècle selon les plans du marquis de Pombal qui
préconisa des rues en damier et des immeubles néo-classiques prévus pour
résister aux tremblements de terre. Il fut le précurseur des constructions
antisismiques. La place du commerce a
été construite à l’endroit où se dressait le palais royal, détruit par le
séisme, et les lisboètes l’appellent l’esplanade du palais.
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Praça de Comercio |
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Avenue Augusta |
Après
avoir mangé notre sandwich sur le bord du fleuve, nous traversons l’arc de
triomphe pour déboucher dans la belle rue piétonne Augusta que nous parcourons
jusqu’à la Praça Figueira. Lisbonne est
une grande ville (3 millions d’habitants avec l’agglomération) et nous
choisissons, comme à Séville, de prendre un abonnement de 48 heures aux bus
touristiques. Les Yellow Bus nous
proposent quatre circuits différents et l’abonnement nous permettra également de
circuler gratuitement dans les transports en commun de la ville. Nous pourrons donc emprunter l’autobus qui
passe près du camping pendant trois jours gratuitement.
Après
avoir visité la place du Rossio, nous montons à bord du bus pour le premier
circuit qui nous amène dans les quartiers modernes de l’est de la ville. L’exposition universelle de 1998 a permis de rénover les
bords du fleuve et l’ensemble architectural moderne est très réussi. Le trajet nous amène ensuite vers le nord du
centre et nous passons près des arènes, un élégant bâtiment en brique, très
différent des arènes espagnoles. De
plus, on nous explique qu’il est interdit de tuer des taureaux au Portugal, les
spectacles permettant de maîtriser les animaux mais pas de les tuer. Le trajet se termine par les vieux quartiers
Rato, Bairro Alto et Chiado, lieux de naissance du Fado, cette musique
traditionnelle portugaise très mélancolique chantée par des femmes.
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Immeubles modernes de la Place des Nations |
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Arènes de Lisboa |
Belém
Lundi,
nous visitons ce quartier situé à l’ouest du centre-ville, reconnu pour ses
monuments. Nous arrivons en premier lieu
au monastère des Hiéronymites (moines de l’ordre de Saint-Jérôme) – pour une
fois, son nom en portugais « Jeronimos » est plus facile à prononcer et à retenir
! Classé au Patrimoine mondial de
l’Unesco, c’est un édifice grandiose considéré comme la pièce maîtresse de
l’art manuélin, appelé comme tel car c’est le roi Manuel qui le fit construire en
1502 pour glorifier les grandes découvertes.
L’édifice revêt avec richesse une profusion de moulures : motifs
marins, cordages, plantes, têtes de nègres et de navigateurs, grappes, ananas
etc. Aujourd’hui, l’ancien monastère
comprend l’Église Santa Maria et son cloître, le Musée de la Marine et le Musée
de l’Archéologie. Nous ne pouvons
malheureusement entrer dans l’édifice, tous les musées étant fermés le lundi.
Nous
nous dirigeons ensuite vers le Tage pour voir le Monument des découvertes,
construit entre 1940 et 1960 pour commémorer le 500e anniversaire de
la mort d’Henri le Navigateur. Haut de 52 mètres, le monument
représente l’immense proue d’un navire sur laquelle l’infante Henri ouvre la
voie à une foule de personnages portugais célèbres.
En
longeant le bord du fleuve, nous arrivons à la Tour de Belém. Également inscrite au Patrimoine mondial de
l’Unesco, cette tour a été construite au milieu du Tage pour défendre son
embouchure et le monastère des Jéronimos.
En raison du déplacement du cours du fleuve au moment du tremblement de
terre de 1755, est elle maintenant situé tout près de la rive. Elle est magnifique mais comme c’est lundi,
nous ne pouvons qu’admirer son extérieur…
Après
avoir fait le tour du quartier abord d’un Yellow mini-bus touristique et le
deuxième grand circuit dans le bus touristique standard, nous terminons la
visite du quartier Belém en longeant le palais national, résidence du président
de la république, jusqu’à la Fabrica dos Pastéis de Belém, une institution à
Lisbonne, où nous dégustons des petits flans portugais appelés « Pastéis
de nata ». Ce petit restaurant aux
murs couverts d’Azulejos (scènes en céramique bleue) vend quotidiennement
10 000 de ces délicieuses pâtisseries dont la recette aurait été
développée par les moines Jéronimos et qui est scrupuleusement gardée secrète.
Le Tramway, l’avenue de la Libération
et quelques belles places
Mardi,
nous débutons notre journée par l’ascenseur de Santa Justa, construite en 1901
par un ingénieur d’origine française et qui a été influencé par Gustave Eiffel. Ensuite, nos dernières heures d’abonnement au
Yellow Bus nous permettent de monter abord du fameux tramway de Lisbonne. Datant du début du 20e siècle, ces
tramways d’une autre époque sont encore en fonction. Charmants à l’extérieur, une fois à l’intérieur c’est
aussi une autre époque : les sièges sont étroits, inconfortables et le trajet
est très lent ; on arrête très souvent, les autobus et autos partagent les
mêmes rues. Donc, après une demi-heure,
nous en avons assez.
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La crèche dans la verrière |
Nous
descendons du tramway à la Basilique Estrela, construite au 18e
siècle à la demande de la reine Marie. Une
gentille dame nous propose une petite visite guidée et nous amène à l’arrière
du tombeau de la reine Marie dans une petite pièce pour voir une très belle
crèche contenant plus de 480 personnages.
Après
avoir traversé le beau parc Estrela, nous aboutissons à la Praça du marquis de
Pombal et nous descendons l’avenue de la Libération, les « champs
Élysée » de Lisbonne où nous retrouvons les magasins de grands couturiers
européens. Nous terminons notre visite
de Lisbonne par les belles places de la Restauradores, du Rossio et Figueira où
la belle gare ferroviaire et de vieilles boutiques retiennent notre attention.
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Gare ferroviaire |
La
découverte de Lisbonne fut très agréable, la température était idéale et nous
avons apprécié déambuler dans les dédales de petites rues où les vieux
immeubles, restaurés ou non, côtoient des immeubles très moderne à
l’architecture audacieuse.
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Bel immeuble de la Banque Santander |