mercredi 26 mars 2014

ESPAGNE - Les caminos de Santiago de Compostela



24 au 26 mars

Lundi, nous quittons le Portugal et nous faisons route vers la Galice espagnole jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, la fameuse cité où convergent les chemins de Compostelle.  Nous arrivons mardi où nous nous installons dans le camping As Cancelas situé à 2 km à l’est de la vieille ville que nous visitons mercredi. 

Un peu d’histoire : selon la tradition, un ermite trouva, en l’an 813, la sépulture de Saint-Jacques-le-Majeur dont le corps aurait été ramené ici après son martyre à Jérusalem en 44 car il aurait prêché en Galice.  L’ermite fit alors élever une cathédrale et au moyen-âge, l’endroit devint un haut lieu de pèlerinage car à chaque année, un demi-million de pèlerins parcouraient les chemins pour venir se recueillir ici.  La coquille serait devenue le symbole du saint après qu’il s’en fut servi pour sauver de la noyade un seigneur chrétien (comment ???).  On dit aussi que les pèlerins ramenaient une coquille ramassée sur le bord de la mer pour prouver qu’ils avaient parcouru le chemin jusqu’à Santiago de Compostela.



Nous déambulons dans les petites rues médiévales jusqu’au monastère de Saint-Martin-Pinario, l’un des édifices historiques des plus importants de l’endroit.  Le retable principal est un des beaux que nous ayons vu, plein de sculptures, très doré et comportant de très belles stalles du chœur à l’arrière.  Nous visitons le musée et sommes notamment impressionnés par l’imprimerie qui expose des estampes du 19e siècle.

L'estampe
Le résultat imprimé



Nous nous rendons ensuite à la Praza do Obradoiro qu’on dit une des plus belles places du monde qui offrent un cadre majestueux aux rassemblements de pèlerins.  En ce début de printemps, nous ne voyons que deux marcheurs sur la place.  Nous entrons dans la vieille cathédrale et un office est en cours.  Il y a probablement d’autres marcheurs venus se recueillir après leur long parcours.


La vieille Cathédrale de Santiago de Compostela

La Praza do Obradoiro prise du parvis de la cathédrale

La cour intérieure d'un bâtiment de la vieille université


Notre journée se termine par un bon repas dans un petit café de la place.  Le serveur ne parlant ni anglais ni français, nous essayons de traduire le menu à l’aide de notre dictionnaire espagnol mais ça ne fonctionne pas non plus… on dirait que le menu est en gallego, la langue de la Galice qui se rapprocherait du Portugais.  Donc, nous choisissons au hasard dans le menu du jour et sommes agréablement surpris lorsque nos assiettes arrivent : du poisson pour Denis et des escalopes de porc pour Claudine. 


lundi 24 mars 2014

Le charme de (du) Porto

21 au 23 mars

Ça commence par des émotions !

Installés dans un camping dans Madalena, une banlieue sud de Porto, nous prenons le bus pour nous rendre au centre-ville.  Après deux ou trois arrêts et quelques virages, voilà que nous sommes dans un vieux quartier aux rues très étroites recouvertes de pavé.  Le conducteur, bien habitué à cet environnement, ne ralentit pas pour autant.  Il circule très vite, ça tourne dans tous les sens, nous sautons sur nos sièges, nous nous agrippons aux poignées, passons très près des murs, arrêtons soudainement pour les arrêts, tout ça à une vitesse vertigineuse !  Plus près de Porto dans Vila Nova Gaia, nous circulons dans un passage très tourmenté et à une seule voie entre les hauts entrepôts de porto ; le conducteur klaxonne avant les virages, mais ne ralentit pas et tout à coup, nous arrêtons soudainement car sommes face à autre bus qui doit reculer pour nous faire passer…  nous en avons pris des autobus depuis juillet, mais ce trajet là, c’est le plus fou !  On se dit qu’au Québec, les conducteurs feraient la grève s’ils avaient à circuler sur un tel trajet !  Nous avons fait ce parcours à quatre reprises et à chaque fois, c’était aussi époustouflant !


Le charme DE Porto

Azulejos dans la gare de train
Nous nous sommes promenés dans le vieux Porto pendant deux jours et avons adoré son charme un peu décadent.   Physiquement, ça ressemble un peu à Québec, installés dans un passage étroit du fleuve Douro et avec une basse ville et une haute ville.  Mais là s’arrête la comparaison.   Il y a des habitations partout aux toits de grès orange, avec de minuscules petites rues très pentues.   En plus de la cathédrale qui domine à la haute-ville, Il y a beaucoup d’églises et nous en avons visité quelques unes dont l’intérieur chaleureux et plein de dorure contrastait avec un extérieur vieillot.  

La gare ferroviaire nous a impressionnés par ses nombreux et grands azulejos (scènes de céramique bleue).



Place de la Ribeira
Le quai de la Ribeira est très animé et offre une belle vue sur le fleuve où nous retrouvons de nombreux « barcos rabelos », ces bateaux typiques qui transportait le porto des vignobles situés à 100 km en amont jusqu’aux chais (entrepôts) sur la rive sud pour le vieillissement.  Le transport du porto ne se fait plus par ce moyen mais ces beaux petits bateaux servent lors de régates.  Afin d’admirer le panorama spectaculaire de la ville, nous avons fait une petite croisière sur le fleuve Douro abord d’un des nombreux bateaux de touristes qui ressemblent aux « barcos rabelos ».




Afin de traverser le Douro, Porto possède six ponts dont trois vieux ponts d’acier qui sont comparés à des tours Eiffel à l’horizontale.  À deux reprises, nous avons traversé à pied le pont Luis I qui possède deux travées, une à la basse ville permettant aussi le passage des autos, et une autre à la haute-ville qui permet le passage du métro et qui offre une magnifique vue sur les deux rives. 




Dimanche matin, un marché aux oiseaux s’est tenu près du Musée d’histoire naturelle et nous avons aimé déambuler à travers les nombreux éleveurs qui proposaient leurs oiseaux de toutes races à des prix très bas.







Le charme DU porto

Les chais (caves-entrepôts) qui arborent le nom de leur marque de commerce au  dessus de leurs toits rouges occupent le quartier sud de l’autre côté du Douro dans la commune de Vila Nova Gaia.  Plus de 58 maisons y sont représentés.  C’est impressionnant de voir ces nombreuses caves toutes rassemblées au même endroit et de penser qu’elles sont toutes pleines de bon porto !

Au premier plan, chais dans lesquels vieillit le porto
  
Pour une visite d’une cave, notre choix s’est porté sur la maison Calem.  On nous a offert une visite guidée en français et ensuite une petite dégustation. Voici quelques informations retenues :
Ø Les vignes sont en terrasses et sont situées à 100 km en amont. Le climat froid l’hiver (-4৹C) et très chaud l’été (+40৹C) ainsi que le sol de schiste contribuent à l’élaboration de ce vin typique. Nous n’y sommes pas allés car c’est très accidenté, non recommandé en voiture, donc sûrement pas en camping-car. De plus, les vignes n’ont pas de feuilles présentement.  Donc, il faudra y revenir et les visiter en train ou en bateau.
Ø    Il existe du porto blanc et du porto rouge.  Tous les portos sont élaborés avec un mélange de plusieurs cépages.  Une quinzaine de cépages sont utilisés, autant pour le blanc que pour le rouge. 
Ø   Contrairement au vin, le moût fermente seulement 5 à 6 jours.  On y ajoute ensuite de l’eau de vie de raisin du Douro et on le fait vieillir dans des fûts de bois.  Le porto présente un taux d’alcool de 18 à 20 %.
Ø  Le porto blanc représente moins de 30% de la production.  Il se présente en trois catégories, sucré, semi-sucré et sec.  Il est excellent pour l’apéritif.
Ø    Le porto rouge comprend deux grandes catégories : le Ruby et le Tawny.  Le Ruby est vieilli quelques mois dans d’immenses fûts de bois et ensuite embouteillé.  C’est pourquoi il conserve une belle couleur rouge sang. 
Ø     Le Tawny vieillit dans de petits fûts pendant un très grand nombre d’années avant d’être embouteillé, ce qui lui confère une belle couleur ambré.  Le nombre d’années indiqué sur la bouteille est approximatif car des mélanges d’années sont effectués.  Il peut être conservé quelques mois une fois ouvert.
Ø    Le Tawny « vintage » est élaboré à partir du raisin d’une année exceptionnelle.  C’est le porto le plus dispendieux.
 
Samedi et dimanche, nous avons goûté des portos exceptionnels et n’avons pu résister (aucune comparaison avec ceux que nous avons au Québec).  Nous en avons acheté plusieurs et avons hâte de les déguster en compagnie d’amis européens et québécois.







dimanche 23 mars 2014

Bathala et Coimbra

20 mars

Bathala

Après un arrêt de cinq jours à Lisbonne, nous reprenons la route ce matin pour Coimbra, une ville sise à un peu plus de 200 km au nord de la capitale et qui nous a été chaudement recommandée par une touriste française rencontrée lors de nos visites.  À mi-chemin, nous faisons un arrêt à Bathala pour visiter le célèbre monastère.  Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983, le monastère de la « bataille » (Bathala) est un chef-d’œuvre d’art gothique et manuélin.  Dédié à la Vierge, il fût érigé suite une promesse en cas de victoire lors de la bataille d’Aljubarrota le 14 août 1385 qui permit au Portugal de gagner son indépendance pour deux siècles.



L’extérieur de l’église est grandiose, nous ne finissions plus à en faire le tour. Construite en pierres de calcaire, l’ensemble a pris une teinte ocre et noir avec les siècles.   À l’intérieur, l’église est vaste mais très sobre.  Une salle adjacente nommée « la chapelle du fondateur » est très belle et contient les tombeaux du roi Jean 1er et de sa famille.




L'entrée des chapelles inachevées


Nous nous dirigeons ensuite vers le Cloître Royal, le plus grand et le plus beau que nous ayons vu à ce jour et notre visite se termine par les chapelles inachevées, un ensemble de sept chapelles autour d’une salle centrale qui ne comporte pas de toit.  Est-ce qu’il y aurait manque de fonds pour terminer ces chapelles lors d’une crise économique au 14e siècle ?  Encore là, le travail des tailleurs de pierres est impressionnant.

Le Cloître Royal

Les chapelles inachevées




Coimbra

Édifiée dans un amphithéâtre de collines verdoyantes, sur le bord du fleuve Mondego, cette très vieille cité (la vieille cathédrale a été construite en 1140) a déjà été la capitale du Portugal.  L’Alta (ville haute) accueille le quartier universitaire et épiscopal et la Baixa (ville basse) les commerces et espaces verts. 



La faculté de droit
L’attrait principal est la vieille Université de Coimbra, l’une des plus anciennes d’Europe, fondée en 1290 à Lisbonne et transférée à Coimbra en 1537.  Nous montons donc dans une petite rue pour atteindre l’Alta.  Cette rue très pentue est parfois entrecoupée d’escaliers au nom évocateur de « brise-côtes ». Au sommet de la vieille ville, c’est le quartier universitaire où nous retrouvons quelques édifices contemporains abritant les facultés de lettres, médecine, sciences, mathématiques etc.  Les facultés de droit, d’enseignement et la bibliothèque occupent depuis 1540 les bâtiments de l’ancien palais royal du Roi Jean III et qui est devenu le palais des étudiants.  Au centre de ces trois bâtiments se trouve une immense cour avec en son bout une terrasse offrant une très belle vue sur le fleuve Mondego tout en bas. 

La cour de l,Université de Coimbra


Style "Harry Potter" !


D’excellente réputation, l’université attire 15 000 étudiants chaque année.  Nous rencontrons bon nombre de ces étudiants dont certains portent, selon une tradition vieille de quatre siècles, une longue cape noir flottante frangée d’autant de coups de ciseaux qu’ils ont de déceptions sentimentales ainsi qu’un cartable garni de rubans dont la couleur symbolise leur faculté.  Est-ce que l'auteure de "Harry Potter" s'est inspirée de l'habillement des étudiants de cette université ?




Nous continuons notre exploration de Coimbra en déambulant dans les petites rues étroites et pentues, passons devant la nouvelle cathédrale, ensuite devant la vieille cathédrale et nous terminons notre visite par un peu de lèche vitrines dans la Baixa, après quoi nous retournons à l’aire de camping-car située de l’autre côté du Mondego où nous passerons la nuit.


vendredi 21 mars 2014

Il était une fois… Sintra

19 mars

Le Palais National de Sintra

Il était une fois une jeune et jolie princesse qui habitait le palais de son père le roi.  Ce grand palais était d’une blancheur immaculée et trônait dans le centre de la petite ville de Sintra.  
Palais primitif maure à l’origine, il devint propriété portugaise vers l’an 1147 et subit plusieurs transformations au fil du temps, ajout de plusieurs bâtiments dont deux immenses cheminées blanches de type « portugaises » qui permettent aux fumées de s’échapper des fours de la cuisine.  L’intérieur du palais, comptant de nombreuses pièces, présente de riches revêtements et des plafonds très bien décorés, souvent peints avec des animaux – il y a la salle des cygnes et la salle des pies – et la plus belle salle est celle des armoiries, une salle carrée qui comporte un plafond en coupole avec les blasons de 72 familles nobles portugaises et des azulejos sur les murs parmi les plus beaux du pays.



Salle des armoiries avec ses blasons au plafond et ses azulejos aux murs


Le Palais Pena

Un beau prince courtisa la jolie princesse et l’emmena vivre dans son palais de contes de fées dans les hauteurs de la Serra de Sintra.  
Construit sur l’emplacement d’une chapelle médiévale et d’un monastère du 14e siècle, le roi Ferdinand II le fît ériger au milieu du 19e siècle.  Immense, le palais est recouvert de carreaux de céramiques de couleur pastelles et comporte plusieurs tours, guérites et des terrasses qui offrent une vue spectaculaire sur les environs.  L’intérieur est entièrement meublé de l’époque et permet de comprendre la vie des rois et reines qui y ont séjournés pendant plusieurs siècles.  Le palais est entouré d’un parc enchanteur de 200 ha ceinturé d’un mur et comportant de nombreuses variétés de plantes et d’arbres ainsi que des étangs et fontaines.





Le Palais de Monserrate

La belle princesse vécut des jours heureux dans son palais mais son beau et valeureux prince alla à la guerre et n’en revint pas.   Heureusement, un beau et charmant sultan la courtisa et elle partit vivre jusqu’à la fin de sa vie dans son palais des contes des milles et une nuit.  
Ce petit palais fut construit au 18e siècle par un vice-roi des Indes dans le style néo-oriental.  La salle de musique et la bibliothèque sont particulièrement intéressantes mais c’est surtout les deux longs corridors qui partent du centre du palais qui impressionnent par leur revêtement tout en dentelle.  Les chambres sont situées à l’étage autour du foyer central.  Le palais est entouré de jardins à l’anglaise qui gagnèrent le prix des plus beaux jardins d’Europe en 2013.


 





Sintra et ses palais

Sintra est située à 29 km à l’ouest de Lisbonne et nous y sommes allés en train.  C’est une petite ville situé sur la pente nord de la Serra de Sintra et ce fut l’endroit privilégié par les souverains et l’élite aristocratique et bourgeoise portugaise pour y séjourner, notamment l’été car le climat y est toujours frais.   C’est un ensemble de jardins luxuriants et de palais de contes de fées qui s’étend de la ville et monte dans la montagne et qui a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.  Plusieurs palais et monastères peuvent être visités, nous avons optés pour trois des plus recommandés dans notre guide.  Nous y reviendrons probablement un jour car la beauté romantique de l’endroit est un coup de cœur !

La Camara Municipal (Hôtel de ville)



mardi 18 mars 2014

La découverte de Lisboa

16 au 18 mars

Les navigateurs portugais partirent de Lisbonne pour découvrir les Indes et les Amériques.  C’est à notre tour de découvrir la capitale du Portugal qui nous est complètement inconnue contrairement aux autres capitales européennes qui arborent des monuments très connus.  Nous sommes installés au camping municipal situé au nord du centre, dans le grand parc Monsanto.


La Baixa et le Parc des Nations

Nous prenons le bus dimanche matin pour le centre-ville.   Le préposé au camping nous a indiqué le numéro du bus et la destination, Praça Figuera, soit son terminus au centre.  Lorsque l’autobus arrive, elle indique « Calverio ».  Nous demandons donc au conducteur qui ne parle que portugais mais il nous fait signe d’entrer et que c’est ok.  On lui fait confiance et nous suivons le parcours sur le GPS.  On nous fait descendre à un arrêt en indiquant que c’est le terminus… mais nous ne sommes pas rendus au centre.  Finalement un gentil monsieur parlant anglais nous mentionne que c’est le marathon ce matin et qu’il faut continuer à pied car les rues sont fermées.  Nous marchons donc plus d’une heure avant d’arriver au centre-ville mais cela nous permet d’encourager les nombreux coureurs (plus de 30 000 !).

Nous arrivons enfin à la Praça do Comercio (place du commerce), immense place carrée offrant un accès au fleuve Tage et une magnifique vue sur le pont « du 25 avril » qui est une copie identique au « Golden Gate » de San Francisco.  Lisbonne a été construite à l’embouchure de ce grand fleuve qui traverse le Portugal d’est en ouest.  Nous sommes dans le centre pombalin la Baixa.  Cette partie de la ville, complètement dévastée par un gros séisme et un raz-de-marée en 1755, fut reconstruite au 18e siècle selon les plans du marquis de Pombal qui préconisa des rues en damier et des immeubles néo-classiques prévus pour résister aux tremblements de terre. Il fut le précurseur des constructions antisismiques.   La place du commerce a été construite à l’endroit où se dressait le palais royal, détruit par le séisme, et les lisboètes l’appellent l’esplanade du palais. 

Praça de Comercio


Avenue Augusta
Après avoir mangé notre sandwich sur le bord du fleuve, nous traversons l’arc de triomphe pour déboucher dans la belle rue piétonne Augusta que nous parcourons jusqu’à la Praça Figueira.  Lisbonne est une grande ville (3 millions d’habitants avec l’agglomération) et nous choisissons, comme à Séville, de prendre un abonnement de 48 heures aux bus touristiques.  Les Yellow Bus nous proposent quatre circuits différents et l’abonnement nous permettra également de circuler gratuitement dans les transports en commun de la ville.  Nous pourrons donc emprunter l’autobus qui passe près du camping pendant trois jours gratuitement.

Après avoir visité la place du Rossio, nous montons à bord du bus pour le premier circuit qui nous amène dans les quartiers modernes de l’est de la ville.  L’exposition universelle de 1998 a permis de rénover les bords du fleuve et l’ensemble architectural moderne est très réussi.  Le trajet nous amène ensuite vers le nord du centre et nous passons près des arènes, un élégant bâtiment en brique, très différent des arènes espagnoles.  De plus, on nous explique qu’il est interdit de tuer des taureaux au Portugal, les spectacles permettant de maîtriser les animaux mais pas de les tuer.   Le trajet se termine par les vieux quartiers Rato, Bairro Alto et Chiado, lieux de naissance du Fado, cette musique traditionnelle portugaise très mélancolique chantée par des femmes.

Immeubles modernes de la Place des Nations



Arènes de Lisboa

  
Belém

Lundi, nous visitons ce quartier situé à l’ouest du centre-ville, reconnu pour ses monuments.  Nous arrivons en premier lieu au monastère des Hiéronymites (moines de l’ordre de Saint-Jérôme) – pour une fois, son nom en portugais « Jeronimos »  est plus facile à prononcer et à retenir !  Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, c’est un édifice grandiose considéré comme la pièce maîtresse de l’art manuélin, appelé comme tel car c’est le roi Manuel qui le fit construire en 1502 pour glorifier les grandes découvertes.  L’édifice revêt avec richesse une profusion de moulures : motifs marins, cordages, plantes, têtes de nègres et de navigateurs, grappes, ananas etc.  Aujourd’hui, l’ancien monastère comprend l’Église Santa Maria et son cloître, le Musée de la Marine et le Musée de l’Archéologie.  Nous ne pouvons malheureusement entrer dans l’édifice, tous les musées étant fermés le lundi.




Nous nous dirigeons ensuite vers le Tage pour voir le Monument des découvertes, construit entre 1940 et 1960 pour commémorer le 500e anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur.  Haut de 52 mètres, le monument représente l’immense proue d’un navire sur laquelle l’infante Henri ouvre la voie à une foule de personnages portugais célèbres.




En longeant le bord du fleuve, nous arrivons à la Tour de Belém.  Également inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette tour a été construite au milieu du Tage pour défendre son embouchure et le monastère des Jéronimos.  En raison du déplacement du cours du fleuve au moment du tremblement de terre de 1755, est elle maintenant situé tout près de la rive.  Elle est magnifique mais comme c’est lundi, nous ne pouvons qu’admirer son extérieur…



Après avoir fait le tour du quartier abord d’un Yellow mini-bus touristique et le deuxième grand circuit dans le bus touristique standard, nous terminons la visite du quartier Belém en longeant le palais national, résidence du président de la république, jusqu’à la Fabrica dos Pastéis de Belém, une institution à Lisbonne, où nous dégustons des petits flans portugais appelés « Pastéis de nata ».  Ce petit restaurant aux murs couverts d’Azulejos (scènes en céramique bleue) vend quotidiennement 10 000 de ces délicieuses pâtisseries dont la recette aurait été développée par les moines Jéronimos et qui est scrupuleusement gardée secrète.






Le Tramway, l’avenue de la Libération et quelques belles places

Mardi, nous débutons notre journée par l’ascenseur de Santa Justa, construite en 1901 par un ingénieur d’origine française et qui a été influencé par Gustave Eiffel.  Ensuite, nos dernières heures d’abonnement au Yellow Bus nous permettent de monter abord du fameux tramway de Lisbonne.  Datant du début du 20e siècle, ces tramways d’une autre époque sont encore en fonction.  Charmants à l’extérieur, une fois à l’intérieur c’est aussi une autre époque : les sièges sont étroits, inconfortables et le trajet est très lent ; on arrête très souvent, les autobus et autos partagent les mêmes rues.  Donc, après une demi-heure, nous en avons assez.

La crèche dans la verrière

Nous descendons du tramway à la Basilique Estrela, construite au 18e siècle à la demande de la reine Marie.  Une gentille dame nous propose une petite visite guidée et nous amène à l’arrière du tombeau de la reine Marie dans une petite pièce pour voir une très belle crèche contenant plus de 480 personnages.


  
Après avoir traversé le beau parc Estrela, nous aboutissons à la Praça du marquis de Pombal et nous descendons l’avenue de la Libération, les « champs Élysée » de Lisbonne où nous retrouvons les magasins de grands couturiers européens.  Nous terminons notre visite de Lisbonne par les belles places de la Restauradores, du Rossio et Figueira où la belle gare ferroviaire et de vieilles boutiques retiennent notre attention.   

Gare ferroviaire
La découverte de Lisbonne fut très agréable, la température était idéale et nous avons apprécié déambuler dans les dédales de petites rues où les vieux immeubles, restaurés ou non, côtoient des immeubles très moderne à l’architecture audacieuse.

Bel immeuble de la Banque Santander