mardi 18 mars 2014

La découverte de Lisboa

16 au 18 mars

Les navigateurs portugais partirent de Lisbonne pour découvrir les Indes et les Amériques.  C’est à notre tour de découvrir la capitale du Portugal qui nous est complètement inconnue contrairement aux autres capitales européennes qui arborent des monuments très connus.  Nous sommes installés au camping municipal situé au nord du centre, dans le grand parc Monsanto.


La Baixa et le Parc des Nations

Nous prenons le bus dimanche matin pour le centre-ville.   Le préposé au camping nous a indiqué le numéro du bus et la destination, Praça Figuera, soit son terminus au centre.  Lorsque l’autobus arrive, elle indique « Calverio ».  Nous demandons donc au conducteur qui ne parle que portugais mais il nous fait signe d’entrer et que c’est ok.  On lui fait confiance et nous suivons le parcours sur le GPS.  On nous fait descendre à un arrêt en indiquant que c’est le terminus… mais nous ne sommes pas rendus au centre.  Finalement un gentil monsieur parlant anglais nous mentionne que c’est le marathon ce matin et qu’il faut continuer à pied car les rues sont fermées.  Nous marchons donc plus d’une heure avant d’arriver au centre-ville mais cela nous permet d’encourager les nombreux coureurs (plus de 30 000 !).

Nous arrivons enfin à la Praça do Comercio (place du commerce), immense place carrée offrant un accès au fleuve Tage et une magnifique vue sur le pont « du 25 avril » qui est une copie identique au « Golden Gate » de San Francisco.  Lisbonne a été construite à l’embouchure de ce grand fleuve qui traverse le Portugal d’est en ouest.  Nous sommes dans le centre pombalin la Baixa.  Cette partie de la ville, complètement dévastée par un gros séisme et un raz-de-marée en 1755, fut reconstruite au 18e siècle selon les plans du marquis de Pombal qui préconisa des rues en damier et des immeubles néo-classiques prévus pour résister aux tremblements de terre. Il fut le précurseur des constructions antisismiques.   La place du commerce a été construite à l’endroit où se dressait le palais royal, détruit par le séisme, et les lisboètes l’appellent l’esplanade du palais. 

Praça de Comercio


Avenue Augusta
Après avoir mangé notre sandwich sur le bord du fleuve, nous traversons l’arc de triomphe pour déboucher dans la belle rue piétonne Augusta que nous parcourons jusqu’à la Praça Figueira.  Lisbonne est une grande ville (3 millions d’habitants avec l’agglomération) et nous choisissons, comme à Séville, de prendre un abonnement de 48 heures aux bus touristiques.  Les Yellow Bus nous proposent quatre circuits différents et l’abonnement nous permettra également de circuler gratuitement dans les transports en commun de la ville.  Nous pourrons donc emprunter l’autobus qui passe près du camping pendant trois jours gratuitement.

Après avoir visité la place du Rossio, nous montons à bord du bus pour le premier circuit qui nous amène dans les quartiers modernes de l’est de la ville.  L’exposition universelle de 1998 a permis de rénover les bords du fleuve et l’ensemble architectural moderne est très réussi.  Le trajet nous amène ensuite vers le nord du centre et nous passons près des arènes, un élégant bâtiment en brique, très différent des arènes espagnoles.  De plus, on nous explique qu’il est interdit de tuer des taureaux au Portugal, les spectacles permettant de maîtriser les animaux mais pas de les tuer.   Le trajet se termine par les vieux quartiers Rato, Bairro Alto et Chiado, lieux de naissance du Fado, cette musique traditionnelle portugaise très mélancolique chantée par des femmes.

Immeubles modernes de la Place des Nations



Arènes de Lisboa

  
Belém

Lundi, nous visitons ce quartier situé à l’ouest du centre-ville, reconnu pour ses monuments.  Nous arrivons en premier lieu au monastère des Hiéronymites (moines de l’ordre de Saint-Jérôme) – pour une fois, son nom en portugais « Jeronimos »  est plus facile à prononcer et à retenir !  Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, c’est un édifice grandiose considéré comme la pièce maîtresse de l’art manuélin, appelé comme tel car c’est le roi Manuel qui le fit construire en 1502 pour glorifier les grandes découvertes.  L’édifice revêt avec richesse une profusion de moulures : motifs marins, cordages, plantes, têtes de nègres et de navigateurs, grappes, ananas etc.  Aujourd’hui, l’ancien monastère comprend l’Église Santa Maria et son cloître, le Musée de la Marine et le Musée de l’Archéologie.  Nous ne pouvons malheureusement entrer dans l’édifice, tous les musées étant fermés le lundi.




Nous nous dirigeons ensuite vers le Tage pour voir le Monument des découvertes, construit entre 1940 et 1960 pour commémorer le 500e anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur.  Haut de 52 mètres, le monument représente l’immense proue d’un navire sur laquelle l’infante Henri ouvre la voie à une foule de personnages portugais célèbres.




En longeant le bord du fleuve, nous arrivons à la Tour de Belém.  Également inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette tour a été construite au milieu du Tage pour défendre son embouchure et le monastère des Jéronimos.  En raison du déplacement du cours du fleuve au moment du tremblement de terre de 1755, est elle maintenant situé tout près de la rive.  Elle est magnifique mais comme c’est lundi, nous ne pouvons qu’admirer son extérieur…



Après avoir fait le tour du quartier abord d’un Yellow mini-bus touristique et le deuxième grand circuit dans le bus touristique standard, nous terminons la visite du quartier Belém en longeant le palais national, résidence du président de la république, jusqu’à la Fabrica dos Pastéis de Belém, une institution à Lisbonne, où nous dégustons des petits flans portugais appelés « Pastéis de nata ».  Ce petit restaurant aux murs couverts d’Azulejos (scènes en céramique bleue) vend quotidiennement 10 000 de ces délicieuses pâtisseries dont la recette aurait été développée par les moines Jéronimos et qui est scrupuleusement gardée secrète.






Le Tramway, l’avenue de la Libération et quelques belles places

Mardi, nous débutons notre journée par l’ascenseur de Santa Justa, construite en 1901 par un ingénieur d’origine française et qui a été influencé par Gustave Eiffel.  Ensuite, nos dernières heures d’abonnement au Yellow Bus nous permettent de monter abord du fameux tramway de Lisbonne.  Datant du début du 20e siècle, ces tramways d’une autre époque sont encore en fonction.  Charmants à l’extérieur, une fois à l’intérieur c’est aussi une autre époque : les sièges sont étroits, inconfortables et le trajet est très lent ; on arrête très souvent, les autobus et autos partagent les mêmes rues.  Donc, après une demi-heure, nous en avons assez.

La crèche dans la verrière

Nous descendons du tramway à la Basilique Estrela, construite au 18e siècle à la demande de la reine Marie.  Une gentille dame nous propose une petite visite guidée et nous amène à l’arrière du tombeau de la reine Marie dans une petite pièce pour voir une très belle crèche contenant plus de 480 personnages.


  
Après avoir traversé le beau parc Estrela, nous aboutissons à la Praça du marquis de Pombal et nous descendons l’avenue de la Libération, les « champs Élysée » de Lisbonne où nous retrouvons les magasins de grands couturiers européens.  Nous terminons notre visite de Lisbonne par les belles places de la Restauradores, du Rossio et Figueira où la belle gare ferroviaire et de vieilles boutiques retiennent notre attention.   

Gare ferroviaire
La découverte de Lisbonne fut très agréable, la température était idéale et nous avons apprécié déambuler dans les dédales de petites rues où les vieux immeubles, restaurés ou non, côtoient des immeubles très moderne à l’architecture audacieuse.

Bel immeuble de la Banque Santander

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