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au 11 mars
Vendredi,
nous prenons la direction du nord pour rejoindre Séville, située à moins de 80 kilomètres de
Cadix. Alors que nous étions habitués à
retrouver des villes sises aux contreforts des montagnes lorsque nous quittions
le bord de mer, c’est plutôt une vaste plaine que nous parcourons plantée
d’oliveraies à perte de vue. L’Espagne
est le plus gros producteur d’huile d’olive mondial et c’est en Andalousie que
l’on retrouve 70% de sa production. Nous
nous installons pour quelques jours au camping Villsom à Dos Hermanas, petite
localité à 9 km
au sud de la capitale de l’Andalousie.
Le tour de ville et le parc Maria Luisa
Samedi,
après un peu plus de cinq minutes de marche, nous prenons le bus pour 30
minutes de trajet jusqu’à son terminus tout près de la Plaza Espana. Nous marchons sur les grandes avenues aux
alentours, prenons un petit lunch et optons finalement pour un tour de ville
guidé en autobus touristique afin de nous familiariser avec la ville. Notre billet nous permet de monter et
descendre à notre guise pendant 48 heures, soit jusqu’à lundi 14 h. Nous choisissons donc de faire le tour au
complet la première fois. Nous branchons
les petits écouteurs et glanons les informations en français sur les différents
quartiers de Séville.
Nous
descendons de l’autobus touristique sur le bord du rio Guadalquivir,
l’important fleuve qui traverse Séville et qui permit à la ville de croître et
de devenir le plus important port fluvial d’Espagne. Nous longeons le fleuve jusqu’au parc Maria
Luisa. Séville connut deux importantes expositions au vingtième siècle,
l’exposition universelle en 1992 – nous avons vu le site lors de notre tour de
ville – mais c’est le site de l’exposition ibéro-américaine en 1929 qui nous
attire. Les pavillons sont répartis dans
le parc Maria Luisa que nous parcourons pour voir ces beaux édifices construits
au début du siècle et qui représentent les colonies américaines espagnoles. D’autres édifices importants sont également
présents dans ce parc : le musée archéologique et le musée des arts et
traditions populaires.
Pavillon du Maroc, Exposition de 1929 |
Musée d'archéologie |
Balustrade en faïence |
Nous
terminons la journée en visitant l’imposante Plaza Espana, aussi construit pour
l’exposition de 1929. C’est un immense
édifice en demi-lune comportant deux tours et composé de briques avec des
insertions en céramique bleu. Des
azulejos (scènes en carreaux de céramique émaillés) sont répartis tout le long
de l’édifice et évoquent l’histoire de chacune des provinces espagnoles. Devant l’édifice, un immense canal où
circulent promeneurs en chaloupe est entouré d’une belle balustrade en
céramique dans les tons de bleus… Denis, qui adore la faïence, est servi !
Azulejos de la Plaza Espana |
L'immense Plaza Espana |
Le quartier Santa Cruz
Dimanche,
nous visitons le vieux quartier Santa Cruz en commençant par la Cathédrale, où
repose Christophe Colomb. Encore là,
c’est sur le site de la Grande Mosquée des Almohades que l’immense édifice
gothique comprenant cinq nefs fût bâtit pendant un peu plus d’un siècle. Seule la Giralda (très haut clocher avec une
girouette en bronze) et le patio de los Naranjos (cours des orangers)
subsistent de l’époque arabe.
L’intérieur est immense, les colonnes impressionnantes par leur diamètre
mais l’ensemble est sombre et un peu froid.
La Cathédrale de Séville, très imposante |
Le Giralda (ancien minaret) |
En contournant la cathédrale, nous débouchons
sur la jolie Plaza Virgen de los Reyes où nous admirons la Giralda de près
ainsi que le très bel édifice du Palacio arzobispal, utilisé par le clergé
sévillan. En continuant notre contournement de la
cathédrale, nous débouchons dans autre belle place, la Plaza del Triunfo longée
par la casa Lonja qui abrite les archives des Indes dont les documents
retracent la colonisation espagnole.
Nous lunchons près de la statue de l’Immaculée Conception longée par le
mur médiéval de l’Alcazar.
Le Palacio arzobispal sur la Plaza Virgen de los Reyes |
Nous
nous rendons donc ensuite visiter l’Alcazar, l’ensemble des Palais Royaux de
Séville, résidence des rois espagnols pendant près de sept siècles. Les Maures débutèrent la construction dès
l’an 844 mais leur héritage reste surtout présent grâce aux artisans
qu’employèrent les souverains chrétiens au 14e siècle. L’architecture
arabe ressemble beaucoup au Palais Nasride de l’Alhambra de Grenade mais nous
remarquons que l’ensemble est encore mieux conservé car ces palais ont servis
au cours des derniers siècles et la famille royale espagnole continue encore
aujourd’hui à l’utiliser en partie. La
richesse des stucs et des azulejos nous fascine. Nous visitons ensuite les jardins, encore là
immenses et magnifiques.
Les quartiers Macarena et Arenal
Robes traditionnelles |
Pour
notre troisième et dernière journée de visites, nous prenons le car touristique
jusqu’au quartier de la Macarena. Nous
entrons dans la Basilica de la Macarena qui abrite la célèbre Virgen de la
Macarena, statue vénérée par les sévillans et souvent utilisée lors de
processions. L’église est d’ailleurs
pleine de pèlerins venus adorer la Vierge, entourée de dorures et qui domine le
maître-autel. Nous parcourons ensuite les petites rues du quartier, traversons
l’immense place Alameda de Hercules et débouchons sur la calle de Las Sierpes,
la rue piétonnière commerçante la plus célèbre de Séville qui propose des
établissements offrant des chapeaux andalous, des éventails et des mantilles
espagnols. Plusieurs boutiques des rues environnantes offrent aussi des
vêtements andalous sur mesure et d’autres objets de cultes utilisés lors des
processions religieuses. Nous
poursuivons jusqu’à la Plaza San Francisco et la Plaza Nueva, les deux places
étant séparées par l’Ayuntamiento de Sevilla (l’hôtel de ville).
La vierge de la Macarena |
Après
une sangria et un copieux repas de tapas dans un petit café, nous nous
promenons dans les petites rues jusqu’à la Casa de Pilatos – maison qui aurait
été construite sur le modèle de celle de Ponce Pilate à Jérusalem – nous entrons
dans une surprenante petite chapelle très richement décorée, et nous marchons
vers le quartier Arenal jusqu’à la Plaza de Toros de la Maestranza. Notre visite guidée de ces belles arènes sera
le clou de la journée. Bâties entre 1761 et 1881, ces arènes à la façade
baroque très jolie, peuvent contenir jusqu’à 14 000 spectateurs. Le musée
retrace les différentes époques de la tauromachie et on nous apprend que le
costume du toréador tissé de fils d’or et de paillettes, coûte environ
3 000 euros et est identique encore aujourd’hui à celui qui était fabriqué
au début du siècle. Notre guide nous
apprend que les corridas sont encore très populaires et à guichet fermé, ce qui
nous surprend un peu. Le billet coûte de
70 à 150 euros pour les meilleures places.
Le matador peut gagner jusqu’à 20 000 euros lors d’une corrida lors
de laquelle il tue deux taureaux âgés de 4 à 6 ans, en moins de trente minutes
chacun. La saison débute en avril avec
les Fêtes de Pâques et se poursuit jusqu’en octobre. Même si nous étions dans la saison, nous
n’assisterions probablement pas à ce spectacle pour voir un animal se faire
tuer devant des spectateurs excités !
Nous
avons beaucoup apprécié notre visite de Séville. Nous ne nous attendions pas à une ville aussi
bien aménagée avec de grands boulevards, de beaux et très grands parcs, un
réseau de tramway et de nombreuses pistes cyclables. Séville nous a étonnés et charmés…
Parc Maria Luisa |
L'édifice "Couturier de la Reine" |
Merveilleuse visite virtuelle et bien expliquée! Séville nous semble d'une propreté exemplaire!
RépondreEffacerAllo Denys et Claudine, j'aurais été curieuse de savoir s'il restait quelque chose de l'exposition de Séville en 1992. Jeannine Pelletier
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