« On the road again »
27
février
La
carte ACSI et le nouveau GPS étant arrivés selon les prévisions, nous sommes
prêts à repartir pour la seconde partie de notre périple européen. Après une pause de deux mois à profiter de la
douceur hivernale à Roquetas de mar, nous faisons nos « au revoir » à
nos voisins français Brigitte, Guy et Jean et nous sommes un peu excités de
reprendre la route vers l’ouest. Nous sommes agréablement surpris de constater
que plus nous avançons vers l’ouest, plus la végétation s’amplifie. Le paysage semi-désertique de la province
d’Alméria fait place à des champs cultivés (pas en serres) et à une végétation
abondante et verte en ce début de printemps.
Notre
première journée se termine dans un camping près de Marbella où nous faisons
halte pour la nuit. Comme la température
annoncée est maussade pour samedi et dimanche à Ronda, notre prochaine
destination, nous aurions aimé passer quelques jours sur la côte. Cependant, comme c’est journée de relâche jeudi
et vendredi, donc une longue fin de semaine pour les espagnols, le camping est
plein et très bruyant. La musique et les
chiens qui jappent constamment nous chassent dès vendredi matin.
Ronda
28
février au 2 mars
Nos
prenons donc la route vendredi matin en direction de Ronda, située à 50 km au nord et à 700 mètres d’altitude
dans la Serrania de Ronda. Nous ne
connaissions pas du tout cet endroit qui nous a été chaudement recommandé par
nos amis québécois Denise et Ken et ensuite par plusieurs français ayant passé
par là. Nous nous installons au camping
El Sur, situé à vingt minutes de marche du centre-ville.
Un site spectaculaire
Le nouveau pont |
Un
des derniers bastions musulmans d’Andalousie (jusqu’en 1485), Ronda occupe un
site spectaculaire sur le rebord d’un plateau qu’entaille une gorge profonde de
plus de 100 m . Un ravin très profond, au bas duquel coule le
rio Guadalevin, sépare la ville en deux parties. Un pont du 18e siècle soutenu par
deux immenses piliers de pierres d’une hauteur vertigineuse nous permet de
passer du pueblo blanco (quartier blanc) au pueblo nuevo (quartier neuf). La vue du pont et du parc longeant le bord du
plateau nous offre une magnifique et impressionnante vue sur la vallée et sur
les montagnes environnantes.
Ronda est bâtie sur un haut plateau offrant une vue spectaculaire sur la vallée et les montagnes |
La cathédrale
La
marche depuis le camping nous amène en premier lieu dans le pueblo blanco, la
partie la plus vieille de la ville avec son dédale de petites rues. Les maisons, blanches pour la plupart, sont à
toit en pente garni de tuiles de grès. Nous
arrivons à une place très animée et entourée de plusieurs bâtiments dont l’hôtel
de ville et la cathédrale.
La
cathédrale Santa Maria la Mayor a été construite sur le site d’une ancienne
mosquée du 12e siècle. Le
minaret et le mihrab ont été utilisés pour le clocher mais une fois à
l’intérieur, nous ne retrouvons que très peu d’architecture arabe. Comme souvent en Espagne, l’extérieur de la
cathédrale est très modeste, mais ce qui nous surprend, c’est la richesse des
lieux à l’intérieur car contrairement à la pratique dans la plupart des
églises, les objets sacrés sont tous exposés.
Des statues du Christ et de Marie, habillées de vêtements en tissus,
sont montées sur des piédestaux mobiles pour processions. Le maître-autel en argent et le baldaquin en
bois sont aussi très richement décorés.
La Cathédrale Santa Maria la Mayor construite sur le site d'une ancienne mosquée |
L'Hôtel de ville |
Les arènes
Attention aux taureaux ! |
Nous
traversons ensuite le Puente Nuevo (pont nouveau) et marchons jusqu’à la plaza
de Toros. C’est en Andalousie que la tauromachie fut
créée. Francisco Romero établit les
règles de la corrida et son petit-fils Pedro (1754-1839) en développa le style
classique de Ronda. Il aurait tué plus
de 6000 taureaux. Les arènes, inaugurées
en 1785, font partie des plus anciennes et des plus importantes d’Espagne. De nombreuses corridas y sont encore
pratiquées en été. Un musée retrace
l’histoire de la tauromachie et présente les costumes portés par les
toréadors. La visite des étables où les
taureaux sont gardés nous permet de comprendre comment les taureaux sont
dirigés vers l’arène par d’étroits corridors en haut desquels les hommes
manipulent les portes.
Les arènes de Ronda, les plus anciennes et importantes d'Espgne |
Vestiges arabes
Le vieux pont |
Après
un samedi passé dans le Bourlingueur en raison de la mauvaise température, nous
retournons nous promener au centre de Ronda dimanche après-midi sous la grisaille. Notre trajet nous amène vers les vestiges
arabes : les bains arabes très bien conservés, le premier pont, le vieux
pont, le palais arabe et le parc longeant la gorge. Cette promenade nous offre une vue
impressionnante de la gorge qui traverse la ville de part en part. Nous en profitons ensuite pour acheter (pour
la deuxième fois !) un délicieux jambon séché que le préposé tranche de la
patte du cochon ; ce sera notre entrée de tapas avant notre souper. Demain, retour sur la côte méditerranéenne et
sa température plus confortable.
La gorge très profonde qui coupe la ville de part en part |
Il ne faut pas avoir le vertige pour vivre dans cette région! Bonne route.
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