dimanche 2 mars 2014

Ronda, la surprenante

« On the road again »

27 février

La carte ACSI et le nouveau GPS étant arrivés selon les prévisions, nous sommes prêts à repartir pour la seconde partie de notre périple européen.  Après une pause de deux mois à profiter de la douceur hivernale à Roquetas de mar, nous faisons nos « au revoir » à nos voisins français Brigitte, Guy et Jean et nous sommes un peu excités de reprendre la route vers l’ouest.   Nous sommes agréablement surpris de constater que plus nous avançons vers l’ouest, plus la végétation s’amplifie.  Le paysage semi-désertique de la province d’Alméria fait place à des champs cultivés (pas en serres) et à une végétation abondante et verte en ce début de printemps.

Notre première journée se termine dans un camping près de Marbella où nous faisons halte pour la nuit.  Comme la température annoncée est maussade pour samedi et dimanche à Ronda, notre prochaine destination, nous aurions aimé passer quelques jours sur la côte.  Cependant, comme c’est journée de relâche jeudi et vendredi, donc une longue fin de semaine pour les espagnols, le camping est plein et très bruyant.  La musique et les chiens qui jappent constamment nous chassent dès vendredi matin.


Ronda

28 février au 2 mars

Nos prenons donc la route vendredi matin en direction de Ronda, située à 50 km au nord et à 700 mètres d’altitude dans la Serrania de Ronda.  Nous ne connaissions pas du tout cet endroit qui nous a été chaudement recommandé par nos amis québécois Denise et Ken et ensuite par plusieurs français ayant passé par là.  Nous nous installons au camping El Sur, situé à vingt minutes de marche du centre-ville.




Un site spectaculaire

Le nouveau pont
Un des derniers bastions musulmans d’Andalousie (jusqu’en 1485), Ronda occupe un site spectaculaire sur le rebord d’un plateau qu’entaille une gorge profonde de plus de 100 m.  Un ravin très profond, au bas duquel coule le rio Guadalevin, sépare la ville en deux parties.  Un pont du 18e siècle soutenu par deux immenses piliers de pierres d’une hauteur vertigineuse nous permet de passer du pueblo blanco (quartier blanc) au pueblo nuevo (quartier neuf).  La vue du pont et du parc longeant le bord du plateau nous offre une magnifique et impressionnante vue sur la vallée et sur les montagnes environnantes. 





Ronda est bâtie sur un haut plateau offrant une vue spectaculaire sur la vallée et les montagnes

La cathédrale

La marche depuis le camping nous amène en premier lieu dans le pueblo blanco, la partie la plus vieille de la ville avec son dédale de petites rues.  Les maisons, blanches pour la plupart, sont à toit en pente garni de tuiles de grès.  Nous arrivons à une place très animée et entourée de plusieurs bâtiments dont l’hôtel de ville et la cathédrale.

La cathédrale Santa Maria la Mayor a été construite sur le site d’une ancienne mosquée du 12e siècle.  Le minaret et le mihrab ont été utilisés pour le clocher mais une fois à l’intérieur, nous ne retrouvons que très peu d’architecture arabe.  Comme souvent en Espagne, l’extérieur de la cathédrale est très modeste, mais ce qui nous surprend, c’est la richesse des lieux à l’intérieur car contrairement à la pratique dans la plupart des églises, les objets sacrés sont tous exposés.  Des statues du Christ et de Marie, habillées de vêtements en tissus, sont montées sur des piédestaux mobiles pour processions.  Le maître-autel en argent et le baldaquin en bois sont aussi très richement décorés.


La Cathédrale Santa Maria la Mayor construite sur le site d'une ancienne mosquée

L'Hôtel de ville

Les arènes

Attention aux taureaux !
Nous traversons ensuite le Puente Nuevo (pont nouveau) et marchons jusqu’à la plaza de Toros.   C’est en Andalousie que la tauromachie fut créée.  Francisco Romero établit les règles de la corrida et son petit-fils Pedro (1754-1839) en développa le style classique de Ronda.  Il aurait tué plus de 6000 taureaux.  Les arènes, inaugurées en 1785, font partie des plus anciennes et des plus importantes d’Espagne.  De nombreuses corridas y sont encore pratiquées en été.  Un musée retrace l’histoire de la tauromachie et présente les costumes portés par les toréadors.  La visite des étables où les taureaux sont gardés nous permet de comprendre comment les taureaux sont dirigés vers l’arène par d’étroits corridors en haut desquels les hommes manipulent les portes.

Les arènes de Ronda, les plus anciennes et importantes d'Espgne

Vestiges arabes

Le vieux pont
Après un samedi passé dans le Bourlingueur en raison de la mauvaise température, nous retournons nous promener au centre de Ronda dimanche après-midi sous la grisaille.  Notre trajet nous amène vers les vestiges arabes : les bains arabes très bien conservés, le premier pont, le vieux pont, le palais arabe et le parc longeant la gorge.  Cette promenade nous offre une vue impressionnante de la gorge qui traverse la ville de part en part.  Nous en profitons ensuite pour acheter (pour la deuxième fois !) un délicieux jambon séché que le préposé tranche de la patte du cochon ; ce sera notre entrée de tapas avant notre souper.  Demain, retour sur la côte méditerranéenne et sa température plus confortable.
  

La gorge très profonde qui coupe la ville de part en part

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