lundi 24 mars 2014

Le charme de (du) Porto

21 au 23 mars

Ça commence par des émotions !

Installés dans un camping dans Madalena, une banlieue sud de Porto, nous prenons le bus pour nous rendre au centre-ville.  Après deux ou trois arrêts et quelques virages, voilà que nous sommes dans un vieux quartier aux rues très étroites recouvertes de pavé.  Le conducteur, bien habitué à cet environnement, ne ralentit pas pour autant.  Il circule très vite, ça tourne dans tous les sens, nous sautons sur nos sièges, nous nous agrippons aux poignées, passons très près des murs, arrêtons soudainement pour les arrêts, tout ça à une vitesse vertigineuse !  Plus près de Porto dans Vila Nova Gaia, nous circulons dans un passage très tourmenté et à une seule voie entre les hauts entrepôts de porto ; le conducteur klaxonne avant les virages, mais ne ralentit pas et tout à coup, nous arrêtons soudainement car sommes face à autre bus qui doit reculer pour nous faire passer…  nous en avons pris des autobus depuis juillet, mais ce trajet là, c’est le plus fou !  On se dit qu’au Québec, les conducteurs feraient la grève s’ils avaient à circuler sur un tel trajet !  Nous avons fait ce parcours à quatre reprises et à chaque fois, c’était aussi époustouflant !


Le charme DE Porto

Azulejos dans la gare de train
Nous nous sommes promenés dans le vieux Porto pendant deux jours et avons adoré son charme un peu décadent.   Physiquement, ça ressemble un peu à Québec, installés dans un passage étroit du fleuve Douro et avec une basse ville et une haute ville.  Mais là s’arrête la comparaison.   Il y a des habitations partout aux toits de grès orange, avec de minuscules petites rues très pentues.   En plus de la cathédrale qui domine à la haute-ville, Il y a beaucoup d’églises et nous en avons visité quelques unes dont l’intérieur chaleureux et plein de dorure contrastait avec un extérieur vieillot.  

La gare ferroviaire nous a impressionnés par ses nombreux et grands azulejos (scènes de céramique bleue).



Place de la Ribeira
Le quai de la Ribeira est très animé et offre une belle vue sur le fleuve où nous retrouvons de nombreux « barcos rabelos », ces bateaux typiques qui transportait le porto des vignobles situés à 100 km en amont jusqu’aux chais (entrepôts) sur la rive sud pour le vieillissement.  Le transport du porto ne se fait plus par ce moyen mais ces beaux petits bateaux servent lors de régates.  Afin d’admirer le panorama spectaculaire de la ville, nous avons fait une petite croisière sur le fleuve Douro abord d’un des nombreux bateaux de touristes qui ressemblent aux « barcos rabelos ».




Afin de traverser le Douro, Porto possède six ponts dont trois vieux ponts d’acier qui sont comparés à des tours Eiffel à l’horizontale.  À deux reprises, nous avons traversé à pied le pont Luis I qui possède deux travées, une à la basse ville permettant aussi le passage des autos, et une autre à la haute-ville qui permet le passage du métro et qui offre une magnifique vue sur les deux rives. 




Dimanche matin, un marché aux oiseaux s’est tenu près du Musée d’histoire naturelle et nous avons aimé déambuler à travers les nombreux éleveurs qui proposaient leurs oiseaux de toutes races à des prix très bas.







Le charme DU porto

Les chais (caves-entrepôts) qui arborent le nom de leur marque de commerce au  dessus de leurs toits rouges occupent le quartier sud de l’autre côté du Douro dans la commune de Vila Nova Gaia.  Plus de 58 maisons y sont représentés.  C’est impressionnant de voir ces nombreuses caves toutes rassemblées au même endroit et de penser qu’elles sont toutes pleines de bon porto !

Au premier plan, chais dans lesquels vieillit le porto
  
Pour une visite d’une cave, notre choix s’est porté sur la maison Calem.  On nous a offert une visite guidée en français et ensuite une petite dégustation. Voici quelques informations retenues :
Ø Les vignes sont en terrasses et sont situées à 100 km en amont. Le climat froid l’hiver (-4৹C) et très chaud l’été (+40৹C) ainsi que le sol de schiste contribuent à l’élaboration de ce vin typique. Nous n’y sommes pas allés car c’est très accidenté, non recommandé en voiture, donc sûrement pas en camping-car. De plus, les vignes n’ont pas de feuilles présentement.  Donc, il faudra y revenir et les visiter en train ou en bateau.
Ø    Il existe du porto blanc et du porto rouge.  Tous les portos sont élaborés avec un mélange de plusieurs cépages.  Une quinzaine de cépages sont utilisés, autant pour le blanc que pour le rouge. 
Ø   Contrairement au vin, le moût fermente seulement 5 à 6 jours.  On y ajoute ensuite de l’eau de vie de raisin du Douro et on le fait vieillir dans des fûts de bois.  Le porto présente un taux d’alcool de 18 à 20 %.
Ø  Le porto blanc représente moins de 30% de la production.  Il se présente en trois catégories, sucré, semi-sucré et sec.  Il est excellent pour l’apéritif.
Ø    Le porto rouge comprend deux grandes catégories : le Ruby et le Tawny.  Le Ruby est vieilli quelques mois dans d’immenses fûts de bois et ensuite embouteillé.  C’est pourquoi il conserve une belle couleur rouge sang. 
Ø     Le Tawny vieillit dans de petits fûts pendant un très grand nombre d’années avant d’être embouteillé, ce qui lui confère une belle couleur ambré.  Le nombre d’années indiqué sur la bouteille est approximatif car des mélanges d’années sont effectués.  Il peut être conservé quelques mois une fois ouvert.
Ø    Le Tawny « vintage » est élaboré à partir du raisin d’une année exceptionnelle.  C’est le porto le plus dispendieux.
 
Samedi et dimanche, nous avons goûté des portos exceptionnels et n’avons pu résister (aucune comparaison avec ceux que nous avons au Québec).  Nous en avons acheté plusieurs et avons hâte de les déguster en compagnie d’amis européens et québécois.







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