21
au 23 mars
Ça commence par des émotions !
Installés
dans un camping dans Madalena, une banlieue sud de Porto, nous prenons le bus
pour nous rendre au centre-ville. Après
deux ou trois arrêts et quelques virages, voilà que nous sommes dans un vieux
quartier aux rues très étroites recouvertes de pavé. Le conducteur, bien habitué à cet environnement,
ne ralentit pas pour autant. Il circule
très vite, ça tourne dans tous les sens, nous sautons sur nos sièges, nous nous
agrippons aux poignées, passons très près des murs, arrêtons soudainement pour
les arrêts, tout ça à une vitesse vertigineuse ! Plus près de Porto dans Vila Nova Gaia, nous
circulons dans un passage très tourmenté et à une seule voie entre les hauts
entrepôts de porto ; le conducteur klaxonne avant les virages, mais ne ralentit
pas et tout à coup, nous arrêtons soudainement car sommes face à autre bus qui
doit reculer pour nous faire passer…
nous en avons pris des autobus depuis juillet, mais ce trajet là, c’est
le plus fou ! On se dit qu’au Québec,
les conducteurs feraient la grève s’ils avaient à circuler sur un tel trajet ! Nous avons fait ce parcours à quatre reprises
et à chaque fois, c’était aussi époustouflant !
Le charme DE Porto
Azulejos dans la gare de train |
Nous nous sommes promenés dans le vieux Porto pendant
deux jours et avons adoré son charme un peu décadent. Physiquement, ça ressemble un peu à Québec,
installés dans un passage étroit du fleuve Douro et avec une basse ville et une
haute ville. Mais là s’arrête la comparaison. Il y a des habitations partout aux toits de
grès orange, avec de minuscules petites rues très pentues. En plus de la cathédrale qui domine à la
haute-ville, Il y a beaucoup d’églises et nous en avons visité quelques unes
dont l’intérieur chaleureux et plein de dorure contrastait avec un extérieur
vieillot.
La gare ferroviaire nous a
impressionnés par ses nombreux et grands azulejos (scènes de céramique bleue).
Place de la Ribeira |
Le quai de la Ribeira est très animé et offre une
belle vue sur le fleuve où nous retrouvons de nombreux « barcos
rabelos », ces bateaux typiques qui transportait le porto des vignobles
situés à 100 km
en amont jusqu’aux chais (entrepôts) sur la rive sud pour le
vieillissement. Le transport du porto ne
se fait plus par ce moyen mais ces beaux petits bateaux servent lors de
régates. Afin d’admirer le panorama
spectaculaire de la ville, nous avons fait une petite croisière sur le fleuve
Douro abord d’un des nombreux bateaux de touristes qui ressemblent aux
« barcos rabelos ».
Afin de traverser le Douro, Porto possède six ponts
dont trois vieux ponts d’acier qui sont comparés à des tours Eiffel à
l’horizontale. À deux reprises, nous
avons traversé à pied le pont Luis I qui possède deux travées, une à la basse ville
permettant aussi le passage des autos, et une autre à la haute-ville qui permet
le passage du métro et qui offre une magnifique vue sur les deux rives.
Le charme DU porto
Les
chais (caves-entrepôts) qui arborent le nom de leur marque de commerce au dessus de leurs toits rouges occupent le
quartier sud de l’autre côté du Douro dans la commune de Vila Nova Gaia. Plus de 58 maisons y sont représentés. C’est impressionnant de voir ces nombreuses
caves toutes rassemblées au même endroit et de penser qu’elles sont toutes
pleines de bon porto !
Au premier plan, chais dans lesquels vieillit le porto |
Pour
une visite d’une cave, notre choix s’est porté sur la maison Calem. On nous a offert une visite guidée en
français et ensuite une petite dégustation. Voici quelques informations retenues :
Ø Les vignes sont
en terrasses et sont situées à 100
km en amont. Le climat froid l’hiver (-4৹C) et très chaud l’été (+40৹C) ainsi que le sol de schiste contribuent à
l’élaboration de ce vin typique. Nous n’y sommes pas allés car c’est très
accidenté, non recommandé en voiture, donc sûrement pas en camping-car. De
plus, les vignes n’ont pas de feuilles présentement. Donc, il faudra y revenir et les visiter en
train ou en bateau.
Ø Il existe du
porto blanc et du porto rouge. Tous les portos
sont élaborés avec un mélange de plusieurs cépages. Une quinzaine de cépages sont utilisés,
autant pour le blanc que pour le rouge.
Ø Contrairement au
vin, le moût fermente seulement 5 à 6 jours.
On y ajoute ensuite de l’eau de vie de raisin du Douro et on le fait
vieillir dans des fûts de bois. Le porto
présente un taux d’alcool de 18 à 20 %.
Ø Le porto blanc
représente moins de 30% de la production.
Il se présente en trois catégories, sucré, semi-sucré et sec. Il est excellent pour l’apéritif.
Ø Le porto rouge
comprend deux grandes catégories : le Ruby et le Tawny. Le Ruby est vieilli quelques mois dans d’immenses
fûts de bois et ensuite embouteillé.
C’est pourquoi il conserve une belle couleur rouge sang.
Ø Le Tawny
vieillit dans de petits fûts pendant un très grand nombre d’années avant d’être
embouteillé, ce qui lui confère une belle couleur ambré. Le nombre d’années indiqué sur la bouteille
est approximatif car des mélanges d’années sont effectués. Il peut être conservé quelques mois une fois
ouvert.
Ø Le Tawny
« vintage » est élaboré à partir du raisin d’une année
exceptionnelle. C’est le porto le plus
dispendieux.
Samedi
et dimanche, nous avons goûté des portos exceptionnels et n’avons pu résister
(aucune comparaison avec ceux que nous avons au Québec). Nous en avons acheté plusieurs et avons hâte
de les déguster en compagnie d’amis européens et québécois.
Denis ,toi qui aime le Porto, tu dois être aux " oiseaux"
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