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au 8 juin
Mercredi,
c’est un petit trajet d’une quinzaine de kilomètres qui nous amène à Dugerdam –
un petit village situé au nord d’Amsterdam – dans un tout petit camping sur le
bord de la Markermeer, une sorte de grand lac au bout de l’Ijsselmeer, la
grande baie de la Mer du Nord que les néerlandais ont fermé et transformé en
lac. N’étant qu’à quelques kilomètres de
la grande ville, c’est le caractère très rural qui est surprenant. Alors qu’il y a beaucoup de gens qui vivent
dans de nombreuses villes au sud dans le triangle Amsterdam, La Haye et
Rotterdam, ici, au nord, c’est la campagne et les villages sont minuscules.
Les
ports de ces villes et villages ont souvent été très prospères lors des
expéditions dans les mers du sud aux 16e et 17e siècles
mais maintenant ils sont souvent entourés par des champs en raison des terres
que les hollandais ont gagnés sur la mer. Par contre, l’accès à la mer est encore
possible en utilisant les nombreux canaux.
Marken, Volendam, Edam, Monnikendam
Jeudi,
nous parcourons à vélo les digues environnantes qui nous amènent vers des villes
et villages très pittoresques. Le
premier village sera Marken, qui est situé sur une presqu’île et dont les
maisons très typiques sont magnifiquement entretenues.
Un
grand vent s’étant levé dans l’après-midi, notre trajet se termine non sans un
peu de difficulté… il n’y a pas de côte
en Hollande mais les grands vents sont souvent très présents, un peu comme aux
Iles-de-la-Madeleine !
Encore une journée fériée !
Lorsque
nous sommes arrivés à Dugerdam mercredi, le propriétaire du camping nous a
mentionné qu’on pouvait s’y installer seulement deux jours car c’est férié
lundi (la Pentecôte) et le camping est complet.
Ça nous inquiète un peu car il n’y a pas d’aire de camping-car dans la
région, donc il nous faut absolument trouver un camping pour le weekend. La gentille propriétaire nous offre de
téléphoner pour nous et après deux tentatives, nous avons une réservation à
Blokzijl situé à un peu plus de 100
km au nord-est d’Amsterdam. Le camping est complet mais on va nous
accommoder.
Nous
nous rendons donc au camping Tussend de Diepen vendredi. Le GPS nous fait passer par le centre du
village, dans des rues à une seule voie et en traversant trois petits pont-levis
mais… ouf… nous passons au travers et arrivons au camping. C’est une région de tourbières et le sol est
imbibé d’eau car il a beaucoup plut les derniers jours. Nous calons dans la pelouse et après un peu
d’aide des voisins, nous sortons de là et nous nous installons finalement sur
un stationnement qui n’est pas un site mais nous sommes sur des pavés bien durs
! Le camping n’a pas de site définis, ce
sont de grands espaces de pelouse et les
gens s’installent les uns à côté des autres.
Ce n’était pas un bon camping pour un camping-car et notre emplacement
n’était pas idéal mais nous avons passé trois belles journées à vélo et le
propriétaire a été très gentil en nous offrant l’Internet et la lessive
gratuitement.
Le
village de Blokzijl est situé tout près et c’est plaisant pour faire quelques
courses à l’épicerie. C’est un beau
village avec un joli port qui servait jadis de refuge à la Compagnie des Indes en
cas de tempête.
Les villages et canaux du Parc national
Weeribben-Wieden
Samedi,
nous pédalons une dizaine de kilomètres pour atteindre Dwarsgracht après avoir
pris un petit traversier pour vélos afin de franchir un canal – nous avions
pris ce traversier en 2004 avec le groupe de la péniche « Cycle
tours » et il pleuvait des cordes à ce moment. Heureusement, aujourd’hui, il fait très beau
!
Nous
sommes dans une vaste région de tourbières marécageuses où l’extraction massive
de la tourbe au cours des siècles a donné naissance à une multitude de lacs et
de canaux. Le petit hameau de
Dwarsgracht est situé le long d’un canal, longé par un petit sentier pavé où nous
pouvons circuler à vélo. Les façades des
maisons donnent sur le canal principal et le petit sentier enjambe plusieurs
petits canaux secondaires à l’aide de passerelles.
Geithoorn
Nous
arrivons enfin à Geithoorn, la destination principale de notre journée. Le village est situé le long d’un étroit
canal de 7 km . Nous circulons d’un côté seulement car il n’y
a pas de sentier de l’autre côté. Donc,
les habitants atteignent leurs maisons en utilisant leur petit pont à dos d’âne
privé. C’est idyllique ! Par contre, c’est très populaire de parcourir
le canal sur l’eau, donc il y a un trafic fou de petites embarcations à la
queue leu leu, tous dans le même sens car c’est trop étroit pour circuler à
double sens ! On dit que les habitants
utilisent les canaux pour transporter leurs marchandises mais ils le font
probablement pendant la semaine lorsque les touristes sont moins nombreux. Les cortèges de mariage empruntent aussi les
canaux… ça doit être très romantique…
Un petit pont à dos d'âne permet d'atteindre sa maison |
Le facteur à vélo |
Les nombreux touristes sur le canal |
Kalenberg
Dimanche,
c’est plutôt vers le nord que nous nous dirigeons à vélo pour visiter une autre
partie du parc. Nous longeons un canal
sur le petit sentier pour traverser le village de Kalenberg jusqu’à
Ossenzijl. Ici, le canal principal est
plus large et est emprunté par de plus gros bateaux. À Kalenberg, il y a un pont-levis pour vélos
et piétons. Lorsqu’un bateau s’approche,
le préposé fait lever le pont et présente une canne à pêche en bois avec un
sabot de bois au bout de la corde afin que le plaisancier paie son passage…
très pittoresque!
Les maisons sont séparées par un petit canal enjambé par une passerelle |
Le sentier longe le canal sur plus de 5 km |
On voit le préposé présenter le sabot au bout de la canne |
C’est
une belle randonnée qui nous a permis de voir des tourbières et… souvent… des
bateaux dans les champs !
Nous
avons adoré ces deux régions hollandaises moins habitées et beaucoup plus
agricoles. Les habitations des villages
que nous avons traversé nous ont souvent fait penser à des maisons de poupées
tant elles étaient coquettes et bucoliques, souvent avec des toits de chaume et
de jolis jardins.
Impressionnant !
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