dimanche 29 septembre 2013

La riche principauté de Monaco

25 au 27 septembre

Mercredi et jeudi seront deux jours de détentes au camping : nous profitons de l’Internet à notre site pour la mise à jour des comptes.  Quelques marches nous amènent vers le bord de mer et surtout vers le magasin de bricolage à proximité du camping qui permet à Denis de faire quelques nouvelles améliorations aux Bourlingueur : nouvelles tablettes dans les armoires et tapis dans la soute.

Et enfin, vendredi matin, le lever très matinal se fait sans difficulté car nous prenons l’autobus pour aller chercher nos amis québécois Jeanne et Jacques qui arrivent à l’aéroport de Nice pour faire un bout de trajet en notre compagnie. Le tout se déroule à merveille et nous sommes de retour au Bourlingueur tous les quatre en début de matinée. Nos retrouvailles sont très agréables et notre première journée à quatre augure très bien pour le prochain mois.


28 septembre – Monaco

Nous prenons le train à dix minutes de marche du camping, direction la Principauté de Monaco.  Après 45 minutes, nous arrivons dans une gare entièrement construite à l’intérieur de la montagne.  En effet, le territoire de la principauté étant très petit (201 ha, plus petit que le 6e arrondissement de Paris), les infrastructures construites à l’intérieur des montagnes sont impressionnantes, notamment les nombreux tunnels, stationnements, corridors et ascenseurs.  Après avoir franchi un luxueux corridor interne interminable avec l’aide de tapis roulants automatiques, nous débouchons enfin à l’extérieur pour voir toute la beauté et l'architecture colorée de Monte-Carlo, la ville moderne de la principauté.  Nous sentons ici l’influence italienne.

Jeanne et Jacques devant Monte-Carlo

Palais princier de la Principauté de Monaco
Nous grimpons immédiatement sur le Rocher pour la visite de la vieille ville.  Après avoir parcouru quelques ruelles et apprécié les belles maisons colorées du 16e et 18e siècle, nous visitons le palais princier, résidence de la famille Grimaldi qui règne sur la principauté depuis le 13e siècle.  Connue à travers le monde pour avoir épousé l’américaine Grace Kelly, le prince Rainier III a régné pendant 55 ans et c’est maintenant son fils, le prince Albert II, qui règne sur ce petit état riche et indépendant.  Il  nous est possible de visiter les pièces du palais qui servent lors des événements officiels : salle du trône, salle des glaces et plusieurs salons, tous richement meublés et décorés.  Malheureusement, aucune photo n’est permise à l’intérieur du palais.



Jardins Saint-Martin
Notre visite terminée, nous nous dirigeons vers la cathédrale pour ensuite descendre vers Monte-Carlo en empruntant les sentiers du jardin Saint-Martin, magnifiques jardins accrochés à la falaise où nous admirons des arbres exotiques et grandioses. 



Arrivée au bas du Rocher, c’est Monte-Carlo, la ville moderne.  Renommée pour son Grand-Prix de Formule Un, Denis apprécie faire quelques pas sur le parcours et s’asseoir dans une vieille voiture « monument » Mercedes.  En contournant le port, nous admirons de loin les magnifiques navires accostés.  En effet, des milliers d’amateurs et professionnels se pressent sur les quais pour voir et acheter les centaines de bateaux accostés dans le cadre du Salon nautique de Monte-Carlo, probablement un des plus prestigieux de la planète.



Nous poursuivons notre marche jusqu’au célèbre Casino de Monte-Carlo.  La principauté doit sa prospérité au casino qui fut ouvert en 1865.  Son succès permit d’abolir l’impôt dès 1869 et encore aujourd’hui, Monaco est un paradis fiscal pour quelques privilégiés et les résidents ont le plus haut revenu du monde par habitant.  Notre guide Vert nous indique : avant de faire ou de défaire votre fortune, allez sur la terrasse admirer la magnifique vue sur la principauté… ce que nous faisons.   Nous revenons ensuite vers l’entrée principale.  Pendant que Denis et Jacques admirent les Ferrari, Lamborgini, Rolls Royce et Bentley qui se stationnent sans problème (même en double) directement à la porte du casino, Jeanne et Claudine entrent à l’intérieur et admirent les deux magnifiques salles de style Belle Époque ouvertes au public, en s’imaginant James Bond qui joue en compagnie d’une belle « Bond Girl ».

 
Casino de Monte-Carlo, conçu par Charles-Garnier, l'architecte de l'Opéra de Paris

Nous traversons ensuite d’autres très beaux jardins et revenons vers la gare pour le retour à notre camping et à une vie bien plus modeste mais tout aussi heureuse, nous en sommes certains.

Jardins d'Afrique

Fontvieille, nouveau quartier gagné sur la mer

mercredi 25 septembre 2013

Les Gorges du Verdon et la Côte d'Azur

22 septembre – Les Gorges du Verdon

Nous quittons le beau village de Moustiers-Sainte-Marie pour continuer notre trajet sur la D952 qui suit le parcours de la rivière du Verdon qui a creusé un immense canyon dans la roche calcaire.  Notre route nous permet d’admirer les eaux d’un bleu émeraude intense du lac de Sainte-Croix, créé en 1975 pour alimenter un barrage.  La rivière mêle ses eaux vertes au lac à la sortie des gorges.  Elle coule entre les falaises vertigineuses qui atteignent parfois 700 m de haut.
 
Lac de Sainte-Croix

La route, souvent en corniche, est très spectaculaire.  Les activités de plein air ne manque pas ici, la région étant parcourue de plusieurs sentiers célèbres et la rivière est très populaire pour les descentes en eaux vives.  Nous nous arrêtons au Point Sublime et admirons les deux immenses falaises de l’autre côté de la gorge.



Pendant notre trajet, nous suivons pendant un bon bout de temps deux camping-cars qui serpentent devant nous en passant sous d’immenses rochers suspendus au dessus de nos véhicules.



Castellane et son rocher


Arrivés à Castellane, nous nous installons à l’aire de camping-car du village, très bien située sur le bord de la rivière et à côté de l’immense rocher sur lequel est construite une église. 




23-24 septembre – Nice

Après une nuit sans souci, nous poursuivons vers le sud et passons à Grasse, capitale mondiale des parfums.  Nous nous arrêtons dans un poste d’information mais les panneaux d’information n’indiquent aucun endroit pour les stationnements de camping-car.  Nous poursuivons notre descente vers le centre-ville et ne voyons pas d’indication pour nous, donc nous décidons de poursuivre jusque sur la côte.

Nous arrivons à Villeneuve-Loubet, municipalité située à mi-chemin entre Nice et Antibes.  Ce sera notre pied-à-terre pour les prochains jours.  Le camping est âgé mais très bien équipé et propre.  Nous ne marchons que dix minutes pour atteindre les plages de la Méditerranée. 

Mardi, nous prenons nos vélos et parcourons une très belle piste cyclable qui longue la mer jusqu’à Nice, en passant par Cros-de-Cagnes.  Nous arrivons à Nice sur la célèbre Promenade des Anglais qui épouse la courbe de la baie des Anges.  C’est la colonie anglaise, très nombreuse depuis le 18e siècle qui a donné son nom à cette voie et c’est le fils de la reine Victoria qui a conçu la promenade actuelle en 1931.  Nous admirons les beaux édifices Art Déco qui longent ce joli boulevard et la promenade pour les piétons et cyclistes près des plages de galets.

Hôtel Negresco de Nice

Piste cyclable sur la Promenade des Anglais


Nous poursuivons à l’est, contournons la colline du château et nous rendons jusqu’au port où de gros navires privés sont amarrés.  Nous revenons ensuite vers la vieille ville et poursuivons notre visite à pied au marché des fleurs et sur la rue de la Boucherie.  Nous nous rendons vers la place Masséna pour admirer les beaux jardins qui longent les deux boulevards Félix-Faure et Jean-Jaurès mais tout est en travaux et clôturé.  Cela nous a cependant permis de voir le nouveau tramway qui circule sur de belles voies gazonnées.  Comme ce serait beau sur le boulevard René-Lévesque à Québec…  En revenant vers le bord de mer, nous visitons la cathédrale Sainte-Réparate qui est très belle de l’extérieur mais qui, comme son nom l’indique, est en « Reparat‑ion » à l’intérieur ! ! !



Notre randonnée à vélo se termine par un arrêt à Cros-de-Cagnes pour l’achat de matelas de plage, bien utiles sur les galets de la Méditerranée.  Notre journée s'achève ensuite par une trempette bien appréciée dans les eaux bleues de la belle Méditerranée.

samedi 21 septembre 2013

La Provence

19 septembre

La voie rétrécie par les vieux platanes
Nous poursuivons notre route vers l’est ce matin et nous découvrons le charme de la Provence.  Le paysage est tout en nuance, de beaux vallons cultivés avec une perspective sur les montagnes environnantes, la chaîne du Luberon et le mont Ventoux, connu surtout pour son dénuement et pour ses nombreux lacets qui sont prisés par les cyclistes du Tour de France.  Les villages que nous rencontrons sont perchés sur le haut des collines et des butons. Très souvent, nous rencontrons une belle et longue rangée de vieux platanes qui rétrécissent la voie.  Ces arbres ont sûrement été plantés alors que les routes étaient empruntées par des voitures d’une autre époque.  Malheureusement, nous ne verrons pas les champs de lavande, la saison de floraison étant terminée.  Ce sera pour une autre fois.


Roussillon
 
Nous montons dans un village recommandé dans notre guide Vert : Roussillon.  Son nom n’est pas étranger à la région car la terre est rouge ici.  Nous débutons par le sentier des ocres, aménagé dans une ancienne carrière.  C’est ici qu’un roussillonnais, Jean-Étienne Astier, a eu l’idée de laver le sable pour en extraire le pigment pur, devenant ainsi le premier fabriquant d’ocre.  Ce colorant minéral naturel est extrait des grains de sable que l’oxyde de fer colore en jaune, brun ou rouge.  Les couleurs tout en nuance des falaises contrastent avec la végétation de pins, de chênes et de genévriers.



Les maisons ocrées de Roussillon
Nous nous rendons ensuite au cœur du village dont les ruelles étroites et en escaliers révèlent ses maisons dont les façades sont badigeonnées d’ocre.  La palette de couleurs du jaune au rouge nous offre un magnifique tableau.  Plusieurs galeries d’art ont pignon sur rue, de même que des boutiques d’aliments fins et de tissus de la Provence.  Ne pouvant résister, nous achetons des linges de vaisselle pour le Bourlingueur (torchons pour les français) et une huile d’olive fine de la région.

Roussillon

  
20-21 septembre

En partant de Roussillon, nous ciblons le camping municipal de Apt situé à une dizaine de kilomètres mais en voulant entrer dans la petite rue, il y a des autos de stationnées et il nous est impossible d’y accéder.  Nous oublions Apt et poursuivons vers l’est jusqu’à Forcalquier.

Moustiers-Sainte-Marie

Vendredi, nous poursuivons notre route provençale jusqu’à Moustiers-Sainte-Marie et nous nous installons dans un beau camping sis au pied du village qui est perché devant deux immenses pics.  Nous admirons ce magnifique petit village au coucher de soleil.  Ça ressemble à une crèche provençale avec des santons de Provence.  Il y a une étoile accrochée depuis les croisades entre les deux parois de la montagne… on se croyait à Bethléem !

Moustiers-Sainte-Marie, le village crèche !


Le sentier des pélerins
Samedi, en montant visiter le village, nous poursuivons notre ascension jusqu’à jusqu’à un lieu de pèlerinage, la  chapelle Notre-Dame-du-Beauvoir.  Le large chemin empierré est usé par les nombreux pèlerins qui grimpent ici depuis le 9e siècle.  La chapelle est assez grande et uniquement éclairée par les nombreux lampions.  Au 17e siècle, on amenait ici les enfants mort-nés pour les faire ressusciter quelques instants le temps de les baptiser.  Ils pouvaient ensuite être inhumés religieusement dans le cimetière, assurant le salut de leur âme.  On appelle cela la suscitation d’enfants et les chapelles reconnues pour ce miracle sont désignées sous le nom de chapelle à répit.

Le ciel est magnifique ce matin et nous profitons des hauteurs pour prendre de belles photos du village, tout en bas, ainsi que des paysages environnant, notamment le lac de Ste-Croix, d’un beau bleu azur.
Moustiers-Sainte-Marie vue d'en haut et le lac Sainte-Croix au loin
En redescendant au village, nous nous promenons à travers les petites rues étroites et pentues et visitons les boutiques de faïence.  Moustiers-Sainte-Marie est reconnu depuis trois siècles pour sa production d’une faïence fine à la blancheur de lait.  Il y a de nombreux artisans qui présentent leurs pièces uniques.  Le ruisseau qui descend de la montagne et traverse le centre du village est aussi très spectaculaire.  


De retour au Bourlingueur, nous nous préparons mentalement pour notre journée de demain, le circuit des Gorges du Verdon, un des sites les plus spectaculaires de France.

mercredi 18 septembre 2013

Sur le pont d’Avignon, on y danse !

14 au 17 septembre – Côtes du Rhône

Tournon sur Rhône
Après notre provision à la Cave de Tain, nous avons passé deux jours à Châteauneuf-sur-Isère dans le beau camping Soleil Fruité à faire du vélo et de la trempette dans la belle piscine couverte et chauffée.  Nous nous sommes ensuite dirigés vers les rives du Rhône et avons passé deux autres journées de repos au camping municipal de Tain l’Hermitage.  Ce camping est très bien situé car à dix minutes à pied du village de Tain et de Tournon.  C’est à Tournon que Denis a perdu son appareil photo en juillet.  Donc, ce séjour nous a permis de reprendre quelques photos de ces deux beaux villages.  Lundi, la piste cyclable qui longe le Rhône nous a menés à Valence, 18 km au sud.



Tain l'Hermitage et le vignes de Paul Jaboulet Ainé à droite et de Chapoutis à gauche
18-19 septembre - Avignon

Mardi matin, nous retrouvons avec plaisir Aurélie et toute la grande famille de Morin Loisir’s à Saint-Péray pour une petite réparation du Bourlingueur.  Nous reprenons ensuite la route, direction sud, afin d’étirer notre été le plus longtemps possible.  Nous arrivons à notre destination en fin d’après-midi : Avignon.  Le camping ciblé est situé sur l’île de la Barthelasse, juste en face du vieux Avignon.  Comme ça nous semble bien beau, nous mangeons tôt et nous profitons de la proximité du camping pour une première promenade au centre et quelques belles photos de fin de journée.  Demain, nous visiterons les deux endroits à ne pas manquer : le fameux pont d’Avignon et le Palais des papes.

Avignon et l'immense Palais des Papes
Les remparts
Avignon est une ville médiévale inscrite depuis 1995 au patrimoine mondial de l’Unesco.  Comme le vieux Québec, elle est entourée de solides et imposants remparts d’une longueur de 4,3 km qui ont servis plus souvent minimiser les inondations de la crue du Rhône qu’à des fins militaires.   Ce fleuve de 820 km de long est un des plus importants de France et ses débordements ont souvent été dévastateurs. Il est maintenant régulé par 22 barrages et canaux de dérivation mais les débordements sont encore possibles car le camping affiche des instructions en cas d’inondation.

Notre première visite, évidemment : le pont d’Avignon, qui s’appelle en fait le pont Saint-Bénezet.  À l’origine, il avait 900 mètres de long et 22 arches.  Sa construction débuta en 1177 et dura 8 ans.  Il a ensuite subi les assauts du Rhône et fut détruit et reconstruit à plusieurs reprises mais c’est au 17e siècle qu’il fut définitivement brisé par les crues du Rhône.  Aujourd’hui, il ne subsiste que 4 arches.  Sur l’une des piles se dressent deux petites chapelles, la chapelle Saint-Bénezet en bas et la chapelle Saint-Nicolas construite par dessus.  Concernant la célèbre chanson « Sur le pont d’Avignon… », l’air est très vieux mais les paroles ont souvent été modifiés avec les siècles et il semblerait qu’à une certaine époque, c’était « sous » le pont que les gens chantaient…


Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...
Nous visitons ensuite le Palais des Papes.  Confrontés à des conflits, le pape Clément V quitta Rome en 1309 pour s’installer à Avignon et débuta la construction d’un palais épiscopal (le Palais-Vieux).  Les six papes qui lui succédèrent firent construire plusieurs agrandissements dont un magnifique palais (le Palais-Neuf).  C’est en 1377 que les papes retournèrent finalement à Rome.  Notre visite nous permet d’admirer les immenses pièces où le pape administrait l’Église et où il s’y déroula plusieurs conclaves.  Cependant, ce n’est pas meublé et seulement quelques pièces présentent les murs originaux couverts de peintures du 14e siècle.

Une toute petite partie du Palais des Papes sur la place des Papes
Nous terminons notre visite en explorant des petites rues médiévales qui aboutissent sur la Place de l’Horloge et nous parcourons ensuite sur la rue de la République, la plus commerciale de cette belle ville d’un autre temps.

samedi 14 septembre 2013

FRANCE - Les noix de Grenoble

 Jeudi 12 septembre

Après une nuit paisible à l’aire de camping-car de St-Jean-de-Maurienne et quelques achats de bons produits savoyards que nous avions hâte de retrouver (pâtés de foie, fromage Reblochon), nous prenons la route ce matin, mais en évitant l’autoroute…  Après avoir traversé Grenoble, nous empruntons la route où défilent des forêts de noyers sur des dizaines de kilomètres.  Nous sommes dans la région des Noix de Grenoble.

Noyers sur la route D1532

Nous choisissons de nous arrêter chez un producteur de noix et d’huile de noix du guide France Passion, le Domaine du pressoir à Rovon.  Françoise Ageron nous accueille très gentiment en nous invitant à une démonstration de leur production et à l’apéro à 18 h.  Nous sommes deux camping-cars installés sur un magnifique terrain gazonné entouré de noyers.

La maison du Domaine du pressoir
À 18 h, nous rencontrons Michel et Françoise qui nous offre une démonstration de leur production artisanale des noix de Grenoble et de l’huile de noix.  Comme ça n’existe pas au Québec, c’est très instructif pour nous.  Donc, voici quelques informations :
  • Il existe deux AOC (Appellation d’origine contrôlée) en France pour les noix, les Noix de Grenoble et les Noix du Périgord.
  • Les noix se récoltent à partir de la mi-septembre.  Selon la méthode traditionnelle, on utilise un grand bâton de bambou pour taper les branches du noyer et les noix alors tombées de l’arbre, sont récoltées à la main.  II existe aussi maintenant des méthodes plus mécanisées pour brasser l’arbre et récolter les noix.
  • La partie comestible à l’intérieur de la noix s’appelle le cerneau (ce que nous appelons noix de Grenoble au Québec).  Lors de la récolte, il est blanc et peut être consommé frais en enlevant la pelure.   On dit que la saveur et très douce et gustative.  Malheureusement, notre visite est une ou deux semaines trop tôt et les noix ne sont pas encore récoltées.
  • Une fois récoltées, selon la méthode traditionnelle, les noix sont séchées naturellement sur un séchoir, ce qui prend environ trois mois.  Elles peuvent être également séchées artificiellement dans des séchoirs à gaz qui soufflent de l’air chaud.
  • Elles sont ensuite triées selon leur gabarit.  Les plus belles noix sont utilisées pour la boulangerie et la pâtisserie et exportées partout dans le monde.  Les autres noix serviront à produire l’huile de noix.
  • Une fois les cerneaux chauffés légèrement (80°c), ils sont pressés mécaniquement pour en extraire l’huile.  On ne peut utiliser l’huile de noix pour frire mais elle est utilisée comme assaisonnement dans les salades et ou pour parfumer les pâtes, poissons et œufs aux plats.

Michel nous explique qu’il produit l’huile des noix récoltés de ses 40 noyers, mais aussi pour plusieurs clients européens qui lui apportent leur récolte.  Il fabrique également de l’huile de noisette.  Cependant, les noisettes ne proviennent pas de France mais de Turquie, qui serait selon Michel, le plus gros pays producteur de fruits secs au monde.

Michel dans son atelier de pressage d'huile
Après cette instructive démonstration, on nous invite à goûter l’huile et des produits dérivés, deux vins apéritifs dont un est fait avec des chatons de noyers (la fleur), de même qu’un whisky très goûteux.   Les autres camping-caristes proviennent de la Provence, donc les discussions s’orientent sur les produits  locaux de nos régions respectives : l’huile de noix, l’huile d’olive et le sirop d’érable. 

Françoise et Michel Ageron nous présentant leurs produits


13 septembre

Nous repartons vendredi matin après avoir acheté, bien sûr, de l’huile de noix et quelques autres produits.  Nous achetons également un casse-noix qui nous permettra de déguster des noix séchées de la nouvelle saison qui seront en vente en novembre et décembre prochain.


Nous nous rendons jusqu’à la Cave de Tain à Tain l’Hermitage afin de refaire provision de Côtes du Rhône pour notre cave personnelle, la soute du Bourlingueur.  Nous trouvons ensuite notre gîte pour les deux prochains jours, le Soleil Fruité à Châteauneuf-sur-Isère, très beau camping situé dans des vergers de pêches, abricots et oliviers avec une magnifique piscine chauffée couverte et entièrement vitrée qui nous offre une belle vue sur le verger et les montagnes environnantes.


Turin et le luxe des tunnels

Mercredi 11 septembre

Notre trajet vers la France nous fait passer par Turin et nous décidons qu’il faut y faire une petite visite, tant qu’à être dans le coin.  Nous ciblons une aire de camping-car suggérée dans notre guide.  Notre GPS nous fait passer par le centre-ville de cette cité de près d’un million d’habitants… il faudra trouver le moyen de dire au GPS «  direction par les grandes artères s.v.p. » !  Finalement, nous arrivons à l’aire de camping-car gratuite.  C’est un vaste espace mais il n’y a que quelques vieux camping-cars qui semblent abandonnés et une fourgonnette sans fenêtre.  Nous décidons qu’il n’est pas sécuritaire de rester ici.  Nous allons casser la croûte et repartir.  Après le repas, Denis va faire un petit tour à pied et discute avec les français propriétaires de la fourgonnette, qui lui mentionnent qu’il n’y a aucun problème, qu’ils viennent ici à chaque année depuis 4 ans.  Nous décidons donc de rester.

Ces gens de Montpellier, avec le fort accès de Provence, partent justement vers le centre-ville.  Nous décidons donc de les suivre.  Ils savent qu’on doit prendre le tramway numéro 4, mais ne savent pas trop où le prendre ni où acheter des billets.  Finalement, nous trouvons le tramway et y montons sans billets.  Sans carte, nous faisons confiance à nos guides mais essayons de mémoriser les alentours car il faudra revenir !  En Europe, le transport en commun se fait souvent « sur l’honneur », c’est-à-dire que les utilisateurs ont leur billet mais ne sont pas dans l’obligation de le présenter.  Toutefois, dans ce tramway, il y a un contrôleur qui demande les billets aux passagers.  C’est la première fois que ça nous arrive et aussi la première fois que nous n’avons pas de billet… un peu gênant…  Heureusement, le contrôleur peut nous en vendre, pour 1 euro de plus que la normale.  Arrivés au vieux centre, nous achetons des billets pour le retour et trouvons une carte qui nous permettra de retrouver notre chemin pour le retour.

Contrairement à Milan, le vieux Turin est très beau.  Les bâtiments sont très élégants, de style baroque et d’une grande homogénéité.  Les trottoirs sont presque tous couverts d’arcades.  Nous nous promenons d’une place à l’autre.  La Piazza San Carlo est très belle et comporte deux églises côte à côte.  La Piazza Castello est immense, entourée de deux palais, le Palazzo Madama et le Palazzo Reale (Palais Royal).  Turin a été la première capitale de l’Italie.  Son patrimoine est en partie hérité de la Maison de Savoie.  Les longues rues aux bâtiments homogènes donnent souvent sur les Alpes en toile de fond.

Les églises de la Piazza San Carlo

Piazza San Carlo

Bâtiment avec arcades à Turin

Piazza Castello
Petite anecdote – 2e partie : après l’achat à Milan de deux timbres pour l’envoi de cartes postales, nous les apportons avec nous pour les poster car il faut le faire en Italie avant d’entrer en France.  En descendant du tramway, Denis voit un bureau de poste.  Il y entre… aucune boîte pour poster.  Pendant notre visite, nous ouvrons grand les yeux mais aucune boîte postale en vue…  Nous demandons à l’Office du tourisme sur la Piazza Castello, on nous dit sur la place en face, mais nous ne trouvons pas.  Nous demandons à une préposée dans le Palazzo Madama (en face), elle nous dit vers l’Office du tourisme, d’où nous venons.  On cherche, on cherche, pas de boîte postale.  Nous sortons de la place, entrons dans une tabagie pour acheter notre traditionnelle épinglette de collection et demandons… on nous répond près du McDonald sur la Piazza Castello.  On retourne sur la place, près du McDonald… pas de boite postale.  On va plus loin, on demande encore et on nous retourne au McDonald… on cherche, on cherche et HOURRA ! On la trouve enfin, petite boîte accroché à un mur, d’une couleur bourgogne très foncé, couverte de graffitis… notre conclusion : l’envoi de courrier semble être en voie de disparition en Italie…

Nous reprenons ensuite le tramway numéro 4 et retrouvons facilement l’aire de camping-car.  Il n’est pas trop tard et nous décidons qu’il serait plus prudent de ne pas rester à cet endroit car il n’y a aucun camping-car récent et ça n’inspire pas confiance.  Nous reprenons donc la route pour la France et décidons de nous rendre à l’aire de camping-car que nous connaissons à St-Jean-de-Maurienne, environ 125 km

Nous décidons d’emprunter l’autoroute car la journée est passablement avancée.  Nous savons qu’il y aura des péages… un, deux, trois, quatre péages plus loin, les frais de la journée totalisent 30 euros jusqu’à maintenant et c’est normal car l’autoroute traverse plusieurs tunnels… et il reste le tunnel du Fréjus sur la frontière Italie/France, d’une longueur de 12 km.  Lorsque nous avons emprunté le l’Arlbergtunnel en Autriche, long de 14 km, le coût a été de 9 euros.  Nous pensons qu’il faudra débourser un tarif semblable.  Nous arrivons au poste de péage et attendons le verdict : le préposé, sourire aux lèvres, nous annonce 54,70 euros !  Nous sommes estomaqués !  Mais nous n’avons pas le choix…  C’est un beau tunnel, mais quel luxe ! 


Quelques kilomètres après la sortie du tunnel, nous voyons l’annonce d’un nouveau poste de péage… ah non, pas encore !  Nous décidons donc de sortir pour prendre la route D1006 qui nous amènera aussi à St-Jean-de-Maurienne… et misère, dans la sortie il y a aussi un poste de péage, 2,50 euros encore…  et malheur, nous ne trouvons pas la D1006 et sommes obligés de remonter sur l’autoroute avec encore un autre poste de péage pour y accéder et 1,40 euros de plus…  Comme dit Denis, on a voulu déjouer le système mais c’est le système qui nous a eut !  Ce fut donc une journée de près de 85 euros de péages, sans compter la monnaie laissée dans les réceptacles des postes de péage que Denis n’a pu récupérer en raison de la hauteur du Bourlingueur !  Nous comprenons pourquoi il n’y avait aucun camping-car sur l’autoroute et peu de voitures, seulement des camions qui refilent la facture à leurs clients. On va s’en rappeler de cette sortie italienne !

Milan et son Duomo

10 septembre

Lundi, nous empruntons l’autoroute  pour pénétrer dans la grande ville de Milan, 1,5 millions d’habitants.  Après quelques détours causés par des travaux, nous arrivons enfin au Camping de la Cité de Milano.  Recommandé dans notre guide de l’Europe en Camping-car, il est bien situé, un peu cher, 38 euros la nuit, mais très sécuritaire.  Une barrière est fermée en permanence, même pour les piétons et on nous remet une carte d’identification qu’il nous faudra montrer pour entrer.

Mardi

Nous partons à pied prendre l’autobus et ensuite le métro pour le centre-ville.  Nous savions que Milan est reconnu pour sa cathédrale, le Duomo en italien, et c’est pour une bonne raison.  Elle est gigantesque et magnifique.  Ce chef d’œuvre de style gothique flamboyant est entièrement fait de marbre, la façade a été rénovée en 2007 donc elle présente toute les couleurs pastelles du marbre.  Sa construction a été entamée en 1386 et n’a été achevée que cinq siècles plus tard.  Nous pénétrons ensuite à l’intérieur,  lequel est immense et composé de cinq nefs séparées par 52 piliers d’une hauteur prodigieuse. Le plancher présente un bel assemblage de marbre formant des motifs et de très beaux vitraux décorent le tout.  Nous descendons dans la crypte où l’on peut voir l’urne en argent qui contient les restes de Saint-Charles-Borromée, archevêque de Milan mort en 1584.



Nous poursuivons ensuite notre visite du Duomo en grimpant les 250 marches qui nous donnent accès sur les toits.  Les terrasses sont magnifiques et offrent une vue sur Milan mais surtout sur la structure de l’édifice, ornée de 135 flèches d’une grande finesse et de 2245 statues de marbre blanc !  Encore très impressionnant !





Une fois redescendus sur la Piazza del Duomo, nous parcourons la Galleria Vittorio Emanuele II.  Construite en 1877, cette vaste galerie marchande a été construire en forme de croix latine avec une voute de verre de 50 m de haut.  On y retrouve des boutiques et des restaurants chics.  Le plancher de marbre présente aussi de très beaux motifs.

  
La Galleria Vittorio Emanuele II
Milan étant le centre italien de la mode, tous les grands couturiers ont pignon sur rue dans le quadrilatère della Moda.  Nous parcourons donc ce petit quartier chic et admirons les beaux vêtements, souliers et accessoires des grands couturiers  Dolce & Gabbana, Gucci, Giorgio Armani, Prada et plusieurs autres. Tous hors de prix évidemment !

La Scala de Milan
Nous nous rendons ensuite à notre dernière visite pour la journée, la Scala de Milan.  Inaugaurée en 1778, ce théâtre d’opéra le plus prestigieux au monde est situé tout près de la Galleria Vittorio Emanuele II, mais son architecture noéclassique tranche avec le Dumuo et la galerie commerciale.  Nous entrons donc pour voir la fameuse salle où Maria Callas connut la gloire.  Comme il y avait une répétition, nous n’avons pu voir la salle que dans une loge, à l’arrière d’une vitre et dans la pénombre… un peu décevant pour le prix d’entrée de 7 euros.

Nous avons aimé notre visite de Milan à cause du Duomo, de la Galleria Vittorio Emanuele II et des quelques autres édifices aux alentours.  Mais pour le reste, nous sommes un peu déçus, c’est une ville très ordinaire, pas vraiment belle avec un mélange d’édifice récents et anciens.

Piazza del Duomo prise du toit de la cathédrale
Petite anecdote : avant de prendre le métro pour le retour au camping, nous voulions acheter des timbres pour l’envoi de cartes postales.  Le bureau de tourisme nous dit d’aller au bureau de poste, un coin de rue plus loin.  C’est un gros édifice ancien, ça semble être le bureau de poste principal de Milan.  Nous entrons et nous nous dirigeons vers le poste « information ».  La préposée nous dit qu’ils ne vendent pas de timbres, qu’il faut aller à la tabagie pour cela ! ! !  Nous sommes renversés !  Un bureau de poste qui ne vend pas de timbres !  Nous en avions pourtant acheté au bureau de poste de Caorle.  Finalement, nous trouvons une tabagie et le gentil monsieur semble très habitué car il nous demande immédiatement pour quel pays.  Il semble que le vendeur de timbres se recycle en vendeur de téléphones cellulaires et le vendeur de tabac en vendeur de timbres…  C’est le monde à l’envers !


lundi 9 septembre 2013

Le Lac de Garde et son trafic

8 septembre

En poursuivant notre route vers Milan, nous décidons de faire un détour pour faire le tour du plus grand lac d’Italie, environ 125 km de circonférence, encore une destination « Vaut le voyage » du guide Vert.  La côte « est » du lac est surnommée la côte des oliviers et c’est la région des vins Valpolicella.  La côte « ouest » est surnommée la côte des citrons. Situé à moins de 20 km de Vérone, nous arrivons au lac à Lazise assez rapidement et nous tournons à droite pour faire le tour, mais là, c’est une autre histoire.  Il y a du trafic, nous roulons à 10-15 km / h pendant une demi-heure jusqu’à Bardolino et ça ne s’améliore pas.  Comme il y a moins de trafic dans l’autre sens, nous décidons de rebrousser chemin et d’oublier le tour du lac. Pas facile de trouver un endroit, mais finalement, il y a un camping, nous entrons et avons assez de place pour faire demi-tour.  Nous roulons donc normalement dans l’autre sens pendant une dizaine de kilomètres et nous arrivons à Peschiera, beau petit village mais encore embourbé par le trafic.


Nous avons ciblé une nouvelle destination, Sirmione, beau village « mérite un détour » du guide Vert situé à la pointe d’une langue de terre qui avance dans le lac.  Il y a une aire de camping-car tout près du centre historique.  Nous arrivons enfin près de la péninsule et devinez ! ! !  C’est pare-choc à pare-choc pendant encore quelques kilomètres pour arriver, enfin, au stationnement des camping-cars qui affiche... complet !  Nous rebroussons chemin encore une fois et nous nous rendons à une autre aire de camping-car que nous avions remarqué à quelques kilomètres avant d’arriver à la péninsule.  Après seulement 50 km en 3 heures, nous décidons que c’est fini pour aujourd’hui, ce n’est pas une bonne idée de faire promenade en voiture autour d’un beau lac un dimanche de septembre.  Heureusement, nous sommes stationnés dans un beau parc sur le bord du lac et Denis pourra faire baignade en se levant demain matin.  C’aura été une très petite visite du Lago di Garda.

Aire de camping-car près de Sirmione
Péninsule Sirmione