samedi 14 septembre 2013

Turin et le luxe des tunnels

Mercredi 11 septembre

Notre trajet vers la France nous fait passer par Turin et nous décidons qu’il faut y faire une petite visite, tant qu’à être dans le coin.  Nous ciblons une aire de camping-car suggérée dans notre guide.  Notre GPS nous fait passer par le centre-ville de cette cité de près d’un million d’habitants… il faudra trouver le moyen de dire au GPS «  direction par les grandes artères s.v.p. » !  Finalement, nous arrivons à l’aire de camping-car gratuite.  C’est un vaste espace mais il n’y a que quelques vieux camping-cars qui semblent abandonnés et une fourgonnette sans fenêtre.  Nous décidons qu’il n’est pas sécuritaire de rester ici.  Nous allons casser la croûte et repartir.  Après le repas, Denis va faire un petit tour à pied et discute avec les français propriétaires de la fourgonnette, qui lui mentionnent qu’il n’y a aucun problème, qu’ils viennent ici à chaque année depuis 4 ans.  Nous décidons donc de rester.

Ces gens de Montpellier, avec le fort accès de Provence, partent justement vers le centre-ville.  Nous décidons donc de les suivre.  Ils savent qu’on doit prendre le tramway numéro 4, mais ne savent pas trop où le prendre ni où acheter des billets.  Finalement, nous trouvons le tramway et y montons sans billets.  Sans carte, nous faisons confiance à nos guides mais essayons de mémoriser les alentours car il faudra revenir !  En Europe, le transport en commun se fait souvent « sur l’honneur », c’est-à-dire que les utilisateurs ont leur billet mais ne sont pas dans l’obligation de le présenter.  Toutefois, dans ce tramway, il y a un contrôleur qui demande les billets aux passagers.  C’est la première fois que ça nous arrive et aussi la première fois que nous n’avons pas de billet… un peu gênant…  Heureusement, le contrôleur peut nous en vendre, pour 1 euro de plus que la normale.  Arrivés au vieux centre, nous achetons des billets pour le retour et trouvons une carte qui nous permettra de retrouver notre chemin pour le retour.

Contrairement à Milan, le vieux Turin est très beau.  Les bâtiments sont très élégants, de style baroque et d’une grande homogénéité.  Les trottoirs sont presque tous couverts d’arcades.  Nous nous promenons d’une place à l’autre.  La Piazza San Carlo est très belle et comporte deux églises côte à côte.  La Piazza Castello est immense, entourée de deux palais, le Palazzo Madama et le Palazzo Reale (Palais Royal).  Turin a été la première capitale de l’Italie.  Son patrimoine est en partie hérité de la Maison de Savoie.  Les longues rues aux bâtiments homogènes donnent souvent sur les Alpes en toile de fond.

Les églises de la Piazza San Carlo

Piazza San Carlo

Bâtiment avec arcades à Turin

Piazza Castello
Petite anecdote – 2e partie : après l’achat à Milan de deux timbres pour l’envoi de cartes postales, nous les apportons avec nous pour les poster car il faut le faire en Italie avant d’entrer en France.  En descendant du tramway, Denis voit un bureau de poste.  Il y entre… aucune boîte pour poster.  Pendant notre visite, nous ouvrons grand les yeux mais aucune boîte postale en vue…  Nous demandons à l’Office du tourisme sur la Piazza Castello, on nous dit sur la place en face, mais nous ne trouvons pas.  Nous demandons à une préposée dans le Palazzo Madama (en face), elle nous dit vers l’Office du tourisme, d’où nous venons.  On cherche, on cherche, pas de boîte postale.  Nous sortons de la place, entrons dans une tabagie pour acheter notre traditionnelle épinglette de collection et demandons… on nous répond près du McDonald sur la Piazza Castello.  On retourne sur la place, près du McDonald… pas de boite postale.  On va plus loin, on demande encore et on nous retourne au McDonald… on cherche, on cherche et HOURRA ! On la trouve enfin, petite boîte accroché à un mur, d’une couleur bourgogne très foncé, couverte de graffitis… notre conclusion : l’envoi de courrier semble être en voie de disparition en Italie…

Nous reprenons ensuite le tramway numéro 4 et retrouvons facilement l’aire de camping-car.  Il n’est pas trop tard et nous décidons qu’il serait plus prudent de ne pas rester à cet endroit car il n’y a aucun camping-car récent et ça n’inspire pas confiance.  Nous reprenons donc la route pour la France et décidons de nous rendre à l’aire de camping-car que nous connaissons à St-Jean-de-Maurienne, environ 125 km

Nous décidons d’emprunter l’autoroute car la journée est passablement avancée.  Nous savons qu’il y aura des péages… un, deux, trois, quatre péages plus loin, les frais de la journée totalisent 30 euros jusqu’à maintenant et c’est normal car l’autoroute traverse plusieurs tunnels… et il reste le tunnel du Fréjus sur la frontière Italie/France, d’une longueur de 12 km.  Lorsque nous avons emprunté le l’Arlbergtunnel en Autriche, long de 14 km, le coût a été de 9 euros.  Nous pensons qu’il faudra débourser un tarif semblable.  Nous arrivons au poste de péage et attendons le verdict : le préposé, sourire aux lèvres, nous annonce 54,70 euros !  Nous sommes estomaqués !  Mais nous n’avons pas le choix…  C’est un beau tunnel, mais quel luxe ! 


Quelques kilomètres après la sortie du tunnel, nous voyons l’annonce d’un nouveau poste de péage… ah non, pas encore !  Nous décidons donc de sortir pour prendre la route D1006 qui nous amènera aussi à St-Jean-de-Maurienne… et misère, dans la sortie il y a aussi un poste de péage, 2,50 euros encore…  et malheur, nous ne trouvons pas la D1006 et sommes obligés de remonter sur l’autoroute avec encore un autre poste de péage pour y accéder et 1,40 euros de plus…  Comme dit Denis, on a voulu déjouer le système mais c’est le système qui nous a eut !  Ce fut donc une journée de près de 85 euros de péages, sans compter la monnaie laissée dans les réceptacles des postes de péage que Denis n’a pu récupérer en raison de la hauteur du Bourlingueur !  Nous comprenons pourquoi il n’y avait aucun camping-car sur l’autoroute et peu de voitures, seulement des camions qui refilent la facture à leurs clients. On va s’en rappeler de cette sortie italienne !

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