Mercredi 11 septembre
Notre
trajet vers la France nous fait passer par Turin et nous décidons qu’il faut y
faire une petite visite, tant qu’à être dans le coin. Nous ciblons une aire de camping-car suggérée
dans notre guide. Notre GPS nous fait
passer par le centre-ville de cette cité de près d’un million d’habitants… il
faudra trouver le moyen de dire au GPS « direction par les grandes
artères s.v.p. » ! Finalement, nous
arrivons à l’aire de camping-car gratuite.
C’est un vaste espace mais il n’y a que quelques vieux camping-cars qui
semblent abandonnés et une fourgonnette sans fenêtre. Nous décidons qu’il n’est pas sécuritaire de
rester ici. Nous allons casser la croûte
et repartir. Après le repas, Denis va
faire un petit tour à pied et discute avec les français propriétaires de la
fourgonnette, qui lui mentionnent qu’il n’y a aucun problème, qu’ils viennent
ici à chaque année depuis 4 ans. Nous
décidons donc de rester.
Ces
gens de Montpellier, avec le fort accès de Provence, partent justement vers le
centre-ville. Nous décidons donc de les
suivre. Ils savent qu’on doit prendre le
tramway numéro 4, mais ne savent pas trop où le prendre ni où acheter des
billets. Finalement, nous trouvons le
tramway et y montons sans billets. Sans
carte, nous faisons confiance à nos guides mais essayons de mémoriser les
alentours car il faudra revenir ! En
Europe, le transport en commun se fait souvent « sur l’honneur »,
c’est-à-dire que les utilisateurs ont leur billet mais ne sont pas dans
l’obligation de le présenter. Toutefois,
dans ce tramway, il y a un contrôleur qui demande les billets aux
passagers. C’est la première fois que ça
nous arrive et aussi la première fois que nous n’avons pas de billet… un peu
gênant… Heureusement, le contrôleur peut
nous en vendre, pour 1 euro de plus que la normale. Arrivés au vieux centre, nous achetons des
billets pour le retour et trouvons une carte qui nous permettra de retrouver
notre chemin pour le retour.
Contrairement
à Milan, le vieux Turin est très beau.
Les bâtiments sont très élégants, de style baroque et d’une grande
homogénéité. Les trottoirs sont presque
tous couverts d’arcades. Nous nous
promenons d’une place à l’autre. La
Piazza San Carlo est très belle et comporte deux églises côte à côte. La Piazza Castello est immense, entourée de
deux palais, le Palazzo Madama et le Palazzo Reale (Palais Royal). Turin a été la première capitale de l’Italie. Son patrimoine est en partie hérité de la
Maison de Savoie. Les longues rues aux
bâtiments homogènes donnent souvent sur les Alpes en toile de fond.
Les églises de la Piazza San Carlo |
Piazza San Carlo |
Bâtiment avec arcades à Turin |
Piazza Castello |
Petite
anecdote – 2e partie : après l’achat à Milan de deux timbres pour
l’envoi de cartes postales, nous les apportons avec nous pour les poster car il
faut le faire en Italie avant d’entrer en France. En descendant du tramway, Denis voit un
bureau de poste. Il y entre… aucune
boîte pour poster. Pendant notre visite,
nous ouvrons grand les yeux mais aucune boîte postale en vue… Nous demandons à l’Office du tourisme sur la
Piazza Castello, on nous dit sur la place en face, mais nous ne trouvons
pas. Nous demandons à une préposée dans
le Palazzo Madama (en face), elle nous dit vers l’Office du tourisme, d’où nous
venons. On cherche, on cherche, pas de
boîte postale. Nous sortons de la place,
entrons dans une tabagie pour acheter notre traditionnelle épinglette de
collection et demandons… on nous répond près du McDonald sur la Piazza
Castello. On retourne sur la place, près
du McDonald… pas de boite postale. On va
plus loin, on demande encore et on nous retourne au McDonald… on cherche, on
cherche et HOURRA ! On la trouve enfin, petite boîte accroché à un mur, d’une
couleur bourgogne très foncé, couverte de graffitis… notre conclusion : l’envoi
de courrier semble être en voie de disparition en Italie…
Nous
reprenons ensuite le tramway numéro 4 et retrouvons facilement l’aire de
camping-car. Il n’est pas trop tard et
nous décidons qu’il serait plus prudent de ne pas rester à cet endroit car il
n’y a aucun camping-car récent et ça n’inspire pas confiance. Nous reprenons donc la route pour la France
et décidons de nous rendre à l’aire de camping-car que nous connaissons à
St-Jean-de-Maurienne, environ 125
km .
Nous
décidons d’emprunter l’autoroute car la journée est passablement avancée. Nous savons qu’il y aura des péages… un,
deux, trois, quatre péages plus loin, les frais de la journée totalisent 30
euros jusqu’à maintenant et c’est normal car l’autoroute traverse plusieurs
tunnels… et il reste le tunnel du Fréjus sur la frontière Italie/France, d’une longueur
de 12 km . Lorsque nous avons emprunté le
l’Arlbergtunnel en Autriche, long de 14 km , le coût a été de 9 euros. Nous pensons qu’il faudra débourser un tarif
semblable. Nous arrivons au poste de
péage et attendons le verdict : le préposé, sourire aux lèvres, nous
annonce 54,70 euros ! Nous sommes
estomaqués ! Mais nous n’avons pas le
choix… C’est un beau tunnel, mais quel
luxe !
Quelques
kilomètres après la sortie du tunnel, nous voyons l’annonce d’un nouveau poste
de péage… ah non, pas encore ! Nous
décidons donc de sortir pour prendre la route D1006 qui nous amènera aussi à St-Jean-de-Maurienne…
et misère, dans la sortie il y a aussi un poste de péage, 2,50 euros
encore… et malheur, nous ne trouvons pas
la D1006 et sommes obligés de remonter sur l’autoroute avec encore un autre
poste de péage pour y accéder et 1,40 euros de plus… Comme dit Denis, on a voulu déjouer le
système mais c’est le système qui nous a eut !
Ce fut donc une journée de près de 85 euros de péages, sans compter la
monnaie laissée dans les réceptacles des postes de péage que Denis n’a pu
récupérer en raison de la hauteur du Bourlingueur ! Nous comprenons pourquoi il n’y avait aucun
camping-car sur l’autoroute et peu de voitures, seulement des camions qui
refilent la facture à leurs clients. On va s’en rappeler de cette sortie
italienne !
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