8
au 10 août
8
août – Chamonix
Aujourd’hui,
c’est l’exploration des lieux. Il y a un
service d’autobus gratuit pour les
touristes (le Chamonix Bus), à dix minutes de marche du camping, qui nous amène
au centre de Chamonix et dans les villages environnants. Nous nous rendons donc à l’arrêt mais comme
il y a un horaire précis et 45 minutes d’attente, nous décidons de marcher en
suivant les arrêts. Finalement, après 35
minutes, nous sommes arrivés au centre de Chamonix, avant l’autobus ! Après un
arrêt à l’Office du tourisme pour les cartes et informations et une tournée du
village, nous visitons, à l’Espace Tairraz, le centre d’interprétation sur
l’Alpinisme. Chamonix, 9 400
habitants, c’est la « Mecque » de l’alpinisme français. Plusieurs objets et films relatent l’histoire
des hommes qui ont bravé les difficultés avec des équipements biens différents
des techniques d’aujourd’hui. Les équipements modernes y sont également
exposés. Nous nous attardons à l’exposition du photographe de montagne Pascal
Tournaire, nous montrant de magnifiques photos des panoramas et grimpeurs
d’aujourd’hui. L’Espace Tairraz présente
aussi le Musée des cristaux qui expose des cristaux de partout mais
particulièrement du massif du Mont-Blanc, dont les quartz fumés et les
fluorines roses. C’est une très belle
exposition riche en couleurs et formes.
Nous
terminons notre journée au centre de Chamonix par l’épicerie et prenons le Bus
pour retourner au camping. Nous logeons
au camping Mer de Glace, très bien aménagé, pour 28 euros par jour incluant
l’électricité. Particularité de
l’endroit, tous les services sanitaires sont mixtes, mais en général ouverts
sur l’extérieur (et bien sûr un coin urinoirs pour les messieurs). Nous sommes entourés de montagnes et de glaciers
mais il pleut depuis notre arrivée et c’est très brumeux. La rivière l’Arveyron qui coule à proximité
est déchaînée ! La météo devrait
s’améliorer dans les prochains jours et nous avons bien hâte de voir le panorama.
9
août – Camping Mer de glace
Comme
le ciel n’est pas dégagé encore aujourd’hui et qu’il pleut de temps à autre,
nous demeurons au camping pour mettre nos données à jour, faire la lessive et
se reposer en prévision de la grosse journée qui s’annonce demain. Si le ciel le permet, nous prendrons le
téléphérique pour l’Aiguille du midi, activité de loin la plus populaire de
Chamonix. L’agente à l’Office du
tourisme nous a recommandé de nous présenter au départ avant 9 heures pour
éviter l’affluence. Elle nous a
également suggéré de jumeler l’activité avec une marche en montagne, nous
préparons donc nos sacs à dos avec vêtements chauds.
10
août – Mont Blanc (Aiguille du Midi), Vallée blanche et Mer de glace
6
h 15 – Lever tôt ce matin pour cette journée qui devrait être une mémorable en
émotion et en énergie dépensée. Après le
petit déjeuner et la préparation des sandwichs, nous sommes prêts ! Il fait un ciel bleu sans nuage, mais
seulement 10 degrés. Nous revêtons donc
immédiatement nos « doudounes » et prenons la route pour la minuscule
gare ferroviaire.
7
h 54 – En plus de prendre l’autobus pour nous diriger rapidement vers Chamonix,
nous avons la possibilité de prendre gratuitement le train Mont Blanc Express qui
dessert les villages aux alentours. Nous
montons donc abord du train à l’heure précise pour descendre, cinq minutes plus
tard, au premier arrêt suivant, au centre de Chamonix.
8
h 12 – Arrivée au départ de l’Aiguille du midi… nous pensions être tôt afin
d’éviter l’affluence… et bien, l’agente a dû recommander d’arriver tôt à bien
des touristes car il y a des centaines de gens déjà sur les lieux, touristes,
marcheurs et alpinistes. Dans la file
d’attente (notre première, mais pas la dernière…), une guide de la Compagnie
des Guides de Chamonix répond à toutes nos questions.
9
h 15 – Nous montons enfin dans notre premier téléphérique de la journée qui contient 66
personnes (debout). Chamonix est à 1 037 mètres d’altitude. Le premier jet nous amène au Plan de
l’Aiguille, en 8 minutes, à 2 203 mètres . C’est très rapide, nous montons suspendus
dans le vide à la vitesse d’un ascenseur, ou presque… Nous avons une vue extraordinaire sur la
vallée et tous les villages. À cette
altitude, il n’y a plus d’arbres, le sol est couvert d’herbe et de plantes
alpines.
10
h 03 – Nous prenons ensuite le deuxième téléphérique, identique au premier mais
qui nous amène vers la neige et dont la montée est encore plus
vertigineuse. Nous sommes presque à la
verticale ! En descendant du
téléphérique, c’est le froid qui nous surprend.
Nous sommes à 3 770
mètres , il fait sous zéro ! Ici, ce n’est que neige et pics rocheux mais
la vue est splendide ! Après quelques
photos, nous nous dirigeons rapidement vers notre prochaine destination.
10
h 52 – Après plusieurs minutes d’attente (aujourd’hui, nous faisons très
souvent la file d’attente…), nous montons abord du Panoramique Mont Blanc. C’est une petite télécabine pour 4 personnes,
semblables à celles du mont Sainte-Anne à Québec, mais regroupées dans un ensemble
de trois télécabines. Un père et sa
fille, sont assis en face de nous. Ils
sont russes, ne parlent pas anglais ni français, donc la conversation se réduit
à des sourires. Nous sommes assis
confortablement pour un voyage aller-retour d'une heure (non-stop) vers la Pointe Helbronner
en Italie. Le dénivelé total de ce téléphérique est de moins de 300 mètres , donc, nous
survolons presque horizontalement la Vallée Blanche , mer de neige qui se transforme en
glaciers plus bas, avec le mont Blanc qui se pointe tout à côté, 1 000 mètres plus
haut. Il n’y a que deux ou trois pylônes
accrochés au flan d’un pic central. Les
câbles sont d’une longueur difficile à évaluer, mais sûrement de plusieurs
kilomètres entre les pylônes. Nous
voyons en bas le camp de base des alpinistes du mont Blanc ainsi que de nombreux
alpinistes, en petits groupes avec guides, qui marchent dans ce désert de
neiges, en évitant les nombreuses crevasses crées par la descente des glaciers,
ces rivières de glace qui partent d’ici.
Le panorama est unique et grandiose, les alpinistes que nous voyons tout
en bas sont minuscules, comme des fourmis.
C’est tellement immense que nous ne pouvons évaluer les distances et
perdons toute échelle de référence.
11
h 58 – Nous sommes de retour à l’Aiguille du midi. Nous visitons le site qui comprend de
nombreuses terrasses qui offrent un panorama dans toutes les directions. Nous observons des alpinistes accrochés aux
flans des rochers et d’autres qui arrivent de leur périple par une crête qui se
termine sous une galerie de neige où nous pouvons accéder. Nous faisons ensuite une autre file d’attente
(encore !) pour prendre un ascenseur qui nous amène au plus haut de notre
journée, 3 842
mètres (12 605 pieds ). Nous avons une vue panoramique de 360 degrés
sur les principaux sommets de plus de 4 000 mètres
suisses et italiens. dont les monts Rose et le Cervin. La température est très
agréable du côté sud, au soleil et à l’abri du vent, mais glaciale du côté
nord. Le thermomètre indique zéro
degré.
12
h 20 – Après avoir attendu et redescendu au niveau des terrasses et de la
passerelle centrale, nous nous dirigeons vers le piton nord par lequel nous
sommes arrivés et grimpons plusieurs escaliers pour atteindre des terrasses au
soleil et à l’abri du vent… et nous constatons, en grimpant ces escaliers, que
nous sommes en haute montagne. Malgré
notre forme probablement un peu au dessus de la moyenne pour notre âge, nous
avons peine à monter et nous sommes contraints de nous arrêter fréquemment. La rareté de l’oxygène fait ses effets. Nous
nous installons à l’abri du vent, face au soleil, pour le dîner.
13
h 08 – Nous reprenons le téléphérique pour la première descente. La température à l’arrivée au Plan de
l’Aiguille est beaucoup plus clémente. Nous rangeons nos vêtements de montagne
et préparons nos bâtons de marche, et c’est le départ pour une randonnée
pédestre d’environ 2h30 à 3 h. Très
populaire, elle comprend 410
mètres de dénivelé (vers le bas) et nous amène à la Mer
de Glace sise à 1 913
mètres l’altitude.
C’est un sentier classé « moyen », donc pas très difficile
sauf à quelques passages. Notre descente
s’est très bien déroulée, même pour Claudine qui aime bien mieux monter, le
tout est réalisé en 2h40.
16
h 40 – Nous arrivons à Montenvers Mer de Glace.
C’est le point d’arrivée d’un train à crémaillère. Il y a un vieil hôtel et une terrasse qui
offrent une vue sur le glacier qui part de la Vallée Blanche que
nous avons survolé ce matin et qui serpente au travers des montagnes. On y retrouve aussi un musée sur la
glaciation et un autre sur les cristaux sis dans une galerie creusée dans la
montagne.
Le glacier Mer de Glace |
17
h 03 – Après un peu de repos, nous nous dirigeons vers une télécabine (encore
!) qui nous permet de descendre vers le glacier. En descendant de la télécabine, nous ne
sommes pas rendus ! Il y a 430 marches
pour descendre sur le glacier. Mais ça
vaut vraiment la
peine. Même si à ce
niveau nous ne voyons plus de neige sur le glacier mais seulement de la
moraine, il est bien là ! Des immenses
grottes sont taillées annuellement. Nous
voyons celles des années précédentes mais comme le glacier bouge, une nouvelle grotte
est creusée chaque année. Nous entrons donc l’intérieur du glacier. Nous pensions entrer dans un petit trou, mais
non, c’est immense, d’une longueur d’environ 150 mètres . Nous y
trouvons même quelques sculptures taillées à même cette glace d’un bleu azur
profond et un photographe nous vend une photo avec un beau chien Saint-Bernard
assis entre nous deux – Magique !
17
h 52 – Après avoir gravis les 430 marches (ouf !), repris la télécabine et fait
la file d’attente (encore !), nous montons abord du petit train rouge qui nous
permet de redescendre à Chamonix, en 20 minutes environ, à travers la forêt,
quelques tunnels et viaducs. Nous nous
dirigeons ensuite vers la gare ferroviaire pour notre dernier trajet de la
journée.
18
h 54 – Nous montons abord du train pour le retour au camping… nous sommes morts
de fatigue mais euphoriques de cette magnifique journée riche en émotions. Nous en conserverons un souvenir inoubliable.
Informations :
pour ceux que ça intéresse, le coût total de toutes les entrées et transports
(train, téléphériques, télécabines etc.)
est de 78 euros par personne.
Nous avons acheté un seul billet au départ qui a servi toute la journée. Comme nous
n’avons pas pris le deuxième téléphérique au Plan de l’Aiguille pour descendre
sur Chamonix, le billet a servi au trajet abord du train de Montenvers. Il y a des billets moins chers, mais nous
avons choisi la « Totale » et ça vaut vraiment la peine.
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