dimanche 11 août 2013

Chamonix

8 au 10 août


8 août – Chamonix

Aujourd’hui, c’est l’exploration des lieux.  Il y a un service d’autobus gratuit  pour les touristes (le Chamonix Bus), à dix minutes de marche du camping, qui nous amène au centre de Chamonix et dans les villages environnants.  Nous nous rendons donc à l’arrêt mais comme il y a un horaire précis et 45 minutes d’attente, nous décidons de marcher en suivant les arrêts.  Finalement, après 35 minutes, nous sommes arrivés au centre de Chamonix, avant l’autobus ! Après un arrêt à l’Office du tourisme pour les cartes et informations et une tournée du village, nous visitons, à l’Espace Tairraz, le centre d’interprétation sur l’Alpinisme.  Chamonix, 9 400 habitants, c’est la « Mecque » de l’alpinisme français.  Plusieurs objets et films relatent l’histoire des hommes qui ont bravé les difficultés avec des équipements biens différents des techniques d’aujourd’hui. Les équipements modernes y sont également exposés. Nous nous attardons à l’exposition du photographe de montagne Pascal Tournaire, nous montrant de magnifiques photos des panoramas et grimpeurs d’aujourd’hui.  L’Espace Tairraz présente aussi le Musée des cristaux qui expose des cristaux de partout mais particulièrement du massif du Mont-Blanc, dont les quartz fumés et les fluorines roses.  C’est une très belle exposition riche en couleurs et formes.

Nous terminons notre journée au centre de Chamonix par l’épicerie et prenons le Bus pour retourner au camping.  Nous logeons au camping Mer de Glace, très bien aménagé, pour 28 euros par jour incluant l’électricité.  Particularité de l’endroit, tous les services sanitaires sont mixtes, mais en général ouverts sur l’extérieur (et bien sûr un coin urinoirs pour les messieurs).   Nous sommes entourés de montagnes et de glaciers mais il pleut depuis notre arrivée et c’est très brumeux.  La rivière l’Arveyron qui coule à proximité est déchaînée !  La météo devrait s’améliorer dans les prochains jours et nous avons bien hâte de voir le panorama.


9 août – Camping Mer de glace

Comme le ciel n’est pas dégagé encore aujourd’hui et qu’il pleut de temps à autre, nous demeurons au camping pour mettre nos données à jour, faire la lessive et se reposer en prévision de la grosse journée qui s’annonce demain.  Si le ciel le permet, nous prendrons le téléphérique pour l’Aiguille du midi, activité de loin la plus populaire de Chamonix.  L’agente à l’Office du tourisme nous a recommandé de nous présenter au départ avant 9 heures pour éviter l’affluence.  Elle nous a également suggéré de jumeler l’activité avec une marche en montagne, nous préparons donc nos sacs à dos avec vêtements chauds.


10 août – Mont Blanc (Aiguille du Midi), Vallée blanche et Mer de glace

6 h 15 – Lever tôt ce matin pour cette journée qui devrait être une mémorable en émotion et en énergie dépensée.  Après le petit déjeuner et la préparation des sandwichs, nous sommes prêts !  Il fait un ciel bleu sans nuage, mais seulement 10 degrés.  Nous revêtons donc immédiatement nos « doudounes » et prenons la route pour la minuscule gare ferroviaire.

7 h 54 – En plus de prendre l’autobus pour nous diriger rapidement vers Chamonix, nous avons la possibilité de prendre gratuitement le train Mont Blanc Express qui dessert les villages aux alentours.  Nous montons donc abord du train à l’heure précise pour descendre, cinq minutes plus tard, au premier arrêt suivant, au centre de Chamonix.

8 h 12 – Arrivée au départ de l’Aiguille du midi… nous pensions être tôt afin d’éviter l’affluence… et bien, l’agente a dû recommander d’arriver tôt à bien des touristes car il y a des centaines de gens déjà sur les lieux, touristes, marcheurs et alpinistes.  Dans la file d’attente (notre première, mais pas la dernière…), une guide de la Compagnie des Guides de Chamonix répond à toutes nos questions.

9 h 15 – Nous montons enfin dans notre premier téléphérique de la journée qui contient 66 personnes (debout). Chamonix est à 1 037 mètres d’altitude.  Le premier jet nous amène au Plan de l’Aiguille, en 8 minutes, à 2 203 mètres.  C’est très rapide, nous montons suspendus dans le vide à la vitesse d’un ascenseur, ou presque…  Nous avons une vue extraordinaire sur la vallée et tous les villages.  À cette altitude, il n’y a plus d’arbres, le sol est couvert d’herbe et de plantes alpines. 



10 h 03 – Nous prenons ensuite le deuxième téléphérique, identique au premier mais qui nous amène vers la neige et dont la montée est encore plus vertigineuse.  Nous sommes presque à la verticale !  En descendant du téléphérique, c’est le froid qui nous surprend.  Nous sommes à 3 770 mètres, il fait sous zéro !  Ici, ce n’est que neige et pics rocheux mais la vue est splendide !   Après quelques photos, nous nous dirigeons rapidement vers notre prochaine destination.

10 h 52 – Après plusieurs minutes d’attente (aujourd’hui, nous faisons très souvent la file d’attente…), nous montons abord du Panoramique Mont Blanc.  C’est une petite télécabine pour 4 personnes, semblables à celles du mont Sainte-Anne à Québec, mais regroupées dans un ensemble de trois télécabines.  Un père et sa fille, sont assis en face de nous.  Ils sont russes, ne parlent pas anglais ni français, donc la conversation se réduit à des sourires.  Nous sommes assis confortablement pour un voyage aller-retour d'une heure (non-stop) vers la Pointe Helbronner en Italie. Le dénivelé total de ce téléphérique est de moins de 300 mètres, donc, nous survolons presque horizontalement la Vallée Blanche, mer de neige qui se transforme en glaciers plus bas, avec le mont Blanc qui se pointe tout à côté, 1 000 mètres plus haut.  Il n’y a que deux ou trois pylônes accrochés au flan d’un pic central.  Les câbles sont d’une longueur difficile à évaluer, mais sûrement de plusieurs kilomètres entre les pylônes.  Nous voyons en bas le camp de base des alpinistes du mont Blanc ainsi que de nombreux alpinistes, en petits groupes avec guides, qui marchent dans ce désert de neiges, en évitant les nombreuses crevasses crées par la descente des glaciers, ces rivières de glace qui partent d’ici.  Le panorama est unique et grandiose, les alpinistes que nous voyons tout en bas sont minuscules, comme des fourmis.  C’est tellement immense que nous ne pouvons évaluer les distances et perdons toute échelle de référence.
 
On voit deux alpinistes à gauche au bas... les trouvez-vous ?

11 h 58 – Nous sommes de retour à l’Aiguille du midi.  Nous visitons le site qui comprend de nombreuses terrasses qui offrent un panorama dans toutes les directions.  Nous observons des alpinistes accrochés aux flans des rochers et d’autres qui arrivent de leur périple par une crête qui se termine sous une galerie de neige où nous pouvons accéder.  Nous faisons ensuite une autre file d’attente (encore !) pour prendre un ascenseur qui nous amène au plus haut de notre journée, 3 842 mètres (12 605 pieds).  Nous avons une vue panoramique de 360 degrés sur les principaux sommets de plus de 4 000 mètres suisses et italiens. dont les monts Rose et le Cervin. La température est très agréable du côté sud, au soleil et à l’abri du vent, mais glaciale du côté nord.  Le thermomètre indique zéro degré. 




12 h 20 – Après avoir attendu et redescendu au niveau des terrasses et de la passerelle centrale, nous nous dirigeons vers le piton nord par lequel nous sommes arrivés et grimpons plusieurs escaliers pour atteindre des terrasses au soleil et à l’abri du vent… et nous constatons, en grimpant ces escaliers, que nous sommes en haute montagne.  Malgré notre forme probablement un peu au dessus de la moyenne pour notre âge, nous avons peine à monter et nous sommes contraints de nous arrêter fréquemment.  La rareté de l’oxygène fait ses effets.   Nous nous installons à l’abri du vent, face au soleil, pour le dîner. 

13 h 08 – Nous reprenons le téléphérique pour la première descente.  La température à l’arrivée au Plan de l’Aiguille est beaucoup plus clémente. Nous rangeons nos vêtements de montagne et préparons nos bâtons de marche, et c’est le départ pour une randonnée pédestre d’environ 2h30 à 3 h.  Très populaire, elle comprend 410 mètres de dénivelé (vers le bas) et nous amène à la Mer de Glace sise à 1 913 mètres l’altitude.  C’est un sentier classé « moyen », donc pas très difficile sauf à quelques passages.  Notre descente s’est très bien déroulée, même pour Claudine qui aime bien mieux monter, le tout est réalisé en 2h40.
  


16 h 40 – Nous arrivons à Montenvers Mer de Glace.  C’est le point d’arrivée d’un train à crémaillère.  Il y a un vieil hôtel et une terrasse qui offrent une vue sur le glacier qui part de la Vallée Blanche que nous avons survolé ce matin et qui serpente au travers des montagnes.  On y retrouve aussi un musée sur la glaciation et un autre sur les cristaux sis dans une galerie creusée dans la montagne.

Le glacier Mer de Glace



17 h 03 – Après un peu de repos, nous nous dirigeons vers une télécabine (encore !) qui nous permet de descendre vers le glacier.  En descendant de la télécabine, nous ne sommes pas rendus !  Il y a 430 marches pour descendre sur le glacier.  Mais ça vaut vraiment la peine.  Même si à ce niveau nous ne voyons plus de neige sur le glacier mais seulement de la moraine, il est bien là !  Des immenses grottes sont taillées annuellement.  Nous voyons celles des années précédentes mais comme le glacier bouge, une nouvelle grotte est creusée chaque année. Nous entrons donc l’intérieur du glacier.  Nous pensions entrer dans un petit trou, mais non, c’est immense, d’une longueur d’environ 150 mètres. Nous y trouvons même quelques sculptures taillées à même cette glace d’un bleu azur profond et un photographe nous vend une photo avec un beau chien Saint-Bernard assis entre nous deux – Magique !



17 h 52 – Après avoir gravis les 430 marches (ouf !), repris la télécabine et fait la file d’attente (encore !), nous montons abord du petit train rouge qui nous permet de redescendre à Chamonix, en 20 minutes environ, à travers la forêt, quelques tunnels et viaducs.  Nous nous dirigeons ensuite vers la gare ferroviaire pour notre dernier trajet de la journée.

18 h 54 – Nous montons abord du train pour le retour au camping… nous sommes morts de fatigue mais euphoriques de cette magnifique journée riche en émotions.  Nous en conserverons un souvenir inoubliable.


Informations : pour ceux que ça intéresse, le coût total de toutes les entrées et transports (train, téléphériques, télécabines etc.)  est de 78 euros par personne.  Nous avons acheté un seul billet au départ qui a servi toute la journée. Comme nous n’avons pas pris le deuxième téléphérique au Plan de l’Aiguille pour descendre sur Chamonix, le billet a servi au trajet abord du train de Montenvers.  Il y a des billets moins chers, mais nous avons choisi la « Totale »  et ça vaut vraiment la peine.

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