18 août
Nous
voilà rendus en Suisse ! Dans les
prochains jours, nous explorerons le Valais, région francophone des Alpes. Donc, après avoir suivi les rives du Lac
Léman et celles du Rhône qui alimente les eaux du lac, nous avons fait un arrêt
à Martigny, petite ville reliée par le train qui part de Chamonix. Arrêt à l’Office du tourisme pour une carte
et les informations de bases et nous voilà sur la route du Grand Saint-Bernard. Cette vieille route chargée d’histoire relie
le Valais au Val d’Aoste en Italie.
Napoléon Bonaparte l’a emprunté en 1800 avec 46 000 soldats. Nous atteignons la route du Col après avoir
traversé une belle voie d’environ 5 à 6 kilomètres , genre de
tunnel ouvert avec toit et fenêtre d’un côté.
Nous arrivons à une intersection et avons le choix entre le Tunnel du
Grand Saint-Bernard – d’une longueur de 5,9 km , il a été construit entre 1959 et 1964
par la Suisse et l’Italie – et le col du même nom. Nous choisissons le col car c’est notre
destination d’aujourd’hui.
Nous
remarquons que la route est vieille, plus étroite et pentue que les autres cols
français que nous avons empruntés. Nous
arrivons enfin au Col et trouvons un stationnement malgré l’affluence ce
dimanche. Le site est situé à 2469 mètres dans une échancrure
rocheuse avec un lac au milieu qui est gelé en moyenne 265 jours par
année. Plusieurs bâtiments sont
construits autour du lac. Nous marchons
vers l’autre côté du lac, traversons la douane italienne et retrouvons un hôtel
et un restaurant. Nous revenons sur nos
pas pour visiter les bâtiments du côté Suisse, soit l’Hospice du Grand
Saint-Bernard, le musée et le chenil.
Col, du Grand Saint-Bernard, côté Italie |
Col de Grand Saint-Bernard - Hospice côté Suisse |
Nous
débutons donc la visite par le chenil dans lequel nous pouvons voir les célèbres
chiens saint-bernard. Il y a une
quinzaine de chiens adultes, surtout des femelles et une vingtaine de chiots
d’environ 2 mois. Le chenil, qui appartenait aux chanoines de l’hospice, a été
vendu à la fondation
Barry en 2005 qui s’est engagée à garantir la présence des
chiens au col pendant l’été (ils sont à Martigny pendant l’hiver). Le chenil est maintenant dédié uniquement à
la reproduction pour la vente partout dans le monde – un chiot (pure race
évidemment) coût 2 400 francs suisse, soit environ la même valeur en
dollars canadiens. Ces chiens ne sont plus utilisés pour secourir les
alpinistes et skieurs car ils sont trop lourds pour les hélicoptères et moins
habiles dans la neige que les bergers allemands qui sont maintenant
utilisés. Nous sommes charmés par ces
belles bêtes dociles aux yeux doux.
Nous
visitons ensuite le musée qui retrace l’histoire de cette race de chien de
montagne et de neige. La race des saint-bernard est très vieille ; des
documents ont été trouvés datant de 1380 faisant référence à ces chiens. Comme
le groupe était restreint, ils sont devenus consanguins. Ils ont alors été croisés avec des
terre-neuve qui était la race qui leur ressemblait le plus. Ils sont donc devenus un peu plus gros et
plus forts pour accomplir leur tâche de sauvetage en montagne, notamment le
plus célèbre, Barry, qui a secouru pas moins de 40 personnes en 1812. Pour
commémorer ses exploits, le chenil nomme son plus beau mâle « Barry »
depuis plus d’un siècle. Barry II et
Barry III sont également célèbres pour avoir secourus nombre de gens en difficulté.
Notre
visite se termine par l’hospice du Grand-St-Bernard tenu par les religieux de
l’ordre des chanoines de St-Augustin qui entretiennent une tradition
d’assistance et d’hospitalité aux voyageurs en toute saison. Ils nous ont reçus avec beaucoup de chaleur
et de simplicité. Ils ont été installés
il y a neuf siècles par Saint-Bernard de Menthon, d’où l’appellation de la
route, du col, du tunnel et des chiens !
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