lundi 26 août 2013

Salzburg et les princes-archevêques

 23-24 août

Vendredi et samedi, nous avons profité du camping Grubhof de St. Martin bei Lofer… un peu de vélo et une belle randonnée pédestre d’une heure vers l’église Santa Maria Kirchental.  L’église et les beaux édifices tout autour ont été construits sur un plateau au dessus du village et au pied des montagnes.  Ça nous semble un lieu de pèlerinage assez important, l’église est vaste et il y a beaucoup de fidèles… mais tout est écrit en allemand, donc les informations sont limitées.


25 août

Salzburg vue du haut de la forteresse
Nous voilà maintenant rendus à Salzbourg, dans un camping à quelques kilomètres au nord de la ville.  Ici, il y a beaucoup de touristes ; on nous remet de l’information en français pour le transport jusqu’au centre-ville et le préposé qui nous amène jusqu’à notre site parle un peu le français.  Après être installés, nous prenons l’autobus jusqu’au « Zentrum », vieux centre-ville faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco (comme le Vieux Québec).  Les rues sont piétonnières et bondées de touristes.  Il y a aussi beaucoup d’autrichiens vêtus des habits traditionnels et nous les trouvons bien beaux…  nous sommes dimanche, est-ce la raison ?  Nous verrons demain s’il y a en autant…  Comme il est midi, nous nous asseyons sur la terrasse du Café Tomaselli, ayant pignon sur rue depuis 1704 !  Nous dégustons une délicieuse omelette et nous nous régalons du café à la crème chantilly. 

Notre première visite est la résidence des princes-archevêques, qui ont développé et régné sur la ville à partir de l’an 700. Au 13e siècle, les archevêques reçoivent la dignité de princes du Saint Empire romain germanique et jouissent d’importants privilèges, dont ceux de porter la couleur pourpre normalement réservée aux cardinaux, de nommer les évêques et d’excommunier leurs ennemis.  On dit que leurs revenus sont considérables et proviennent en grande partie de l’exploitation des mines de sels de la région. Quelques-uns de ces archevêques ont fait construire de magnifiques palais. Nous visitons donc les salles richement ornées de ce palais, adjacent à la cathédrale de Salzburg.  Il y a quelques meubles de la renaissance mais c’est surtout l’architecture des pièces qui nous impressionne.  Les plafonds en stucs et feuilles d’or sont des œuvres d’art en soit, décorant et mettant en valeur les belles peintures.  Les murs sont recouverts de soie, les planchers en marqueterie de bois précieux sont magnifiques et les encadrements des portes sont en granite et marbre rouge.  Dans chaque pièce, il y a un poêle, sorte de grosse bouilloire en céramique d’une quinzaine de pieds de hauteur.  Plusieurs belles horloges antiques sont aussi en exposition.
Salle d'audience de la Résidence - Mozart y joua à l'age 6 ans pour les princes-archevêques



Nous empruntons ensuite le funiculaire pour atteindre le château, qui est en fait une forteresse médiévale construite sur un bloc de dolomite à 120 m au dessus de la ville.  Il fût commencé en 1077 et fut sans cesse agrandi.  L’immense complexe comporte des tours, bastions pour les canons, des dépôts d’armes, des résidences, église etc. C’est comme un petit village qui était occupé par les militaires.  Les archevêques y ont fait aménager des chambres d’apparat qui ont conservé leur architecture médiévale, tout en bois et richement décoré d’or.  Dans la chambre dorée, un poêle de faïence monumental datant de 1501 est décoré de fleurs, de fruits, de blasons, de portraits et de scènes de la bible.  Nous visitons aussi le musée qui retrace la vocation militaire du château.

Poêle en Faïence dans la chambre doré

Nous redescendons par la porte est qui nous amène vers l’Abbaye de Nonnberg, le couvent que nous avons vu dans le film « La Mélodie du Bonheur » où Maria était novice et où la famille Trap s’est réfugiée lors de sa fuite des allemands. Nous pouvons visiter l’église et le petit cimetière adjacent.  Ce couvent de bénédictines fut fondé en 714.  Cela donne envie à Claudine de revoir ce célèbre film de 1964.  Nous trouvons donc une copie dans une boutique à touriste à un prix exorbitant !
Abbaye de Nonnberg
Nous terminons notre visite aujourd’hui par la Judengasse (ruelle aux juifs) et par la Getreidegasse (rue des céréales), toutes deux très commerçantes et animées, et richement décorées de belles enseignes en fer forgé.  Nous rencontrons plusieurs couples en tenue de soirée chic - il doit y avoir un concert ce soir... quant à nous, notre journée se termine par l'écoute de La Mélodie du Bonheur dans le Mon Blanc Bourlingueur !

Getreidegasse


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