dimanche 4 août 2013

29 juillet au 4 août

Lundi 29 juillet – Nos parrains français, Montargis et Troyes



Ce matin, nous nous dirigeons vers Saint-Maurice-sur-Fessard, petit village situé à l’ouest de Montargis, pour faire connaissance avec nos parrains, Marie-Laure et Henri.  En effet, afin d’obtenir l’immatriculation de notre véhicule, nous avions besoin d’une adresse en France et c’est par l’entremise de notre ami Carl qu’ils ont bien voulu nous parrainer.  Nous avons passé deux jours dans leur magnifique propriété, ancienne dépendance d’un château démoli à la révolution et Denis a grandement apprécié pouvoir se baigner à l’aube dans la belle piscine entourée de verdure.  Ils ont été d’une générosité sans borne, nous ont fait visiter le centre de Montargis, ville décrite comme la Venise de la région car traversée par de nombreux canaux où flottent des barques de fleurs.

Mardi, nous nous sommes rendus à Troyes pour les ventes de fin de saison ; les anciennes fabriques de bonneterie ont été transformées en magasins de surplus d’usine.  C’est donc les « outlets » français que nous retrouvons aux alentours du centre, chaque bâtiment proposant ses spécialités.  Pour finir, nous nous rendons dans un centre neuf, réplique identique des « outlets » américains avec les mêmes bannières ou presque…  Denis a même trouvé ses chaussures de jogging chez Salomon et Marie-Laure a bien ri lorsque nous avons parlé d’espadrilles de jogging car en France, une espadrille est une chaussure de toile portée par les moines qui ne permet certainement pas de faire du jogging.  Nous nous sommes dirigés ensuite vers le centre historique de Troyes.  Ancienne capitale de la Champagne, Troyes fut le foyer d’une importante école de sculpture et de vitrail.  Pas  besoin de vous dire que l’immense cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul recèle de magnifiques vitraux.  Aux alentours de la cathédrale, nous retrouvons les maisons à pans de bois médiévales, épargnées lors des guerres et magnifiquement préservées.


Mercredi 31 juillet – Aire de camping-car dans un camping à Autun

Nous quittons Marie-Laure et Henri en se disant « au revoir » et nous nous dirigerons vers le sud-est, question de visiter la partie française des Alpes que nous n’avions pu voir en 1987 et aussi de profiter de la fraicheur des hauteurs.  Après un arrêt chez un concessionnaire de camping-car près de Montargis – pour encore quelques achats ! –  nous faisons route jusqu’à Autun où nous nous arrêtons dans un camping que nous retrouvons dans le guide des aires de camping-car et qui offre, pour 11 euros, de rester pour une nuit sans branchement à condition d’arriver après 18 h et de partir avant 10 h.  Nous sommes ravis car nous avons toujours trouvé exagéré de payer le tarif complet dans un camping lorsque ce n’est que pour passer la nuit.  Encore là, la France est bien en avance sur l’Amérique !


Jeudi 1er août – France Passion

Journée de route aujourd’hui, jusqu’aux portes des Alpes.  Chemin faisant, nous faisons un arrêt à la Maison Mâconnaise des Vins à Macon, sur le bord de la Saône, pour acheter une douzaine de bourgognes de la région – notre soute commence à sentir le vin ! – et nous continuons ensuite notre route vers la région de Chambéry et Aix-Les-Bains.  Fortement recommandée par un camping-cariste français, nous nous sommes procurés hier, pour 29 Euros, une carte d’abonnement à France Passion, réseau 1 700 vignerons, fermiers et artisans de France qui vous invitent chez eux, à titre privé sur leurs propriétés, où nous pouvons passer 24 heures gratuitement.  La seule condition : savoir dire « Bonjour » et « Merci ».  Nous nous rendons donc chez Yvonne et Guy Justin à Billième en Savoie, producteurs de vins de Savoie et d’asperges.  Le site est magnifique, nous sommes entourés de vignes, pêches, pommiers avec une vue magnifique sur les montagnes environnantes.  Question de bien alimenter notre « cave », c’est l’occasion de nous procurer trois vins de Savoie.  Celui que nous débouchons pour le souper est excellent.


Vendredi 2 août – Saint-Jean-de-Maurienne

Après avoir traversé le Tunnel du Chat, nous entrons dans la région des hautes montagnes.  Notre route serpente dans la vallée en suivant l’Isère et l’Arvan.  Nous nous arrêtons à l’aire de camping-car de Saint-Jean-de-Maurienne, un des 100 villages faisant partie du guide Michelin « Les 100 Plus Beaux Détours de France ».  C’est la capitale mondiale des cyclo-grimpeurs.  Il y a des maillots à pois un peu partout et de nombreux cyclistes sillonnent le village.  Nous nous rendons à l’Office du Tourisme après notre dîner mais c’est fermé.  Encore une fois, nous avons oublié les horaires français, fermés de midi à 14 h, parfois jusqu’à 15 h.  Nous décidons donc de faire comme eux et retournons faire une sieste au Bourlingueur. Vers 15 heures, nous retournons au centre et là, tout est en fonction.  Nous visitons la cathédrale, datant du XI et XV siècles et notamment son magnifique cloître.  Nous nous arrêtons ensuite au Musée Opinel, célèbre couteau français vendu partout dans le monde, qui a été créé dans la région et fabriqué ici à Saint-Jean-de-Maurienne.  Question de compléter notre coutellerie, nous nous procurons un couteau original et un autre d’office.  Notre journée se termine par un bon repas devant un cirque de montagne nous procurant de l’ombre par cette autre journée de plus de 30 degrés.


Samedi 3 août – Bonneval-sur-Arc et Col de l’Iseran

Poursuivant notre route vers les hautes Alpes, petit pépin ce matin : lorsque nous avons rencontré un camion dans un passage serré, nous avons légèrement heurté la chaîne de trottoir.  Denis s’arrête lorsqu’il voit un stationnement, question de vérifier que tout est en ordre… mais non, il manque un enjoliveur de roue.  Nous faisons donc demi-tour, trouvons un stationnement et c’est la marche matinale pour trouver ledit enjoliveur.  Après 45 minutes de recherches, nous le trouvons enfin.  Plus de peur que de mal !  Nous poursuivons notre route, empruntons le Col de la Madeleine et nous arrêtons dans un petit village de montagne, Bonneval-sur-Arc.  C’est très pittoresque.  Les maisons ont des toits recouverts de pierres plates.  Elles sont donc construites en pierres et grosses pièces de bois afin de supporter ces toits et aussi la neige l’hiver.  Elles sont aussi très fleuries.  Les rues sont très étroites.  Nous achetons des produits de la région, du fromage Beaufort d’été (muri 12 mois – le Beaufort d’hiver, plus doux, est muri 6 mois), et aussi du jambon sec.

Nous reprenons notre route après le dîner et c’est là que débute la montée du Col de l’Iseran, le plus élevé d’Europe, 2 770 mètres.  La montée est vertigineuse avec des virages en épingles et la route accrochée au flan de la montagne.  La vue est imprenable !
Nous arrivons au sommet et décidons de rester pour la nuit, plusieurs camping-car sont déjà installés.  Nous faisons une petite marche aux alentours.  En fait, c’est le sommet de la station Val d’Isère.  Il y a des télécabines qui arrivent dans les alentours.  Vers 16 heures, le ciel se noircit et c’est l’orage.  Le vent charrie du sable des montagnes jusque dans le Bourlingueur.  Nous changeons de place pour s’abriter un peu et nous nous installons à côté du seul bâtiment du sommet.  Les autres camping-cars finissent pas redescendre chacun leur tour.  Vers 17 heures, la pluie a cessé depuis un moment et le bitume s’est asséché.  Nous décidons donc qu’il est plus prudent de ne pas passer la nuit à cette hauteur et entreprenons notre descente vers Val d’Isère.    Denis est très en contrôle du Bourlingueur mais Claudine n’aime pas se retrouver sur le bord du précipice.  Comme en randonnée, elle aime monter, mais n’aime pas redescendre.  La vue est par contre magnifique, nous voyons Val d’Isère tout en bas et c’est spectaculaire !  Après la dernière épingle, nous traversons le pont St-Charles et il y a un stationnement.  Nous y entrons, il y a quelques camping-cars et nous décidons d’y passer la nuit.  Finalement, nous sommes plus de 8 véhicules.  Cet endroit est le départ de randonnées, le sentier se dirige vers l’Italie, à quelques heures de marche seulement.  Demain matin, ce sera notre première randonnée pédestre européenne.


Dimanche 4 août – Parc National de la Vanoise

Nous sommes très excités, c’est notre première randonnée de montagne en Europe.  Nous sommes dans le Parc national de la Vanoise qui possède 14 km de frontière commune avec le Parc du Grand Paradisio en Italie.  Ces parcs ont été mis sur pied pour protéger le bouquetin, genre de mouflon.  Nous sortons le matériel, bottes, bâtons, sacs à dos et partons à 9 h 30 pour rejoindre le refuge Parriond, à 1 h 15 de marche du départ.  Le sentier est assez pentu au début mais ensuite suit la gorge de Malpasset et c’est là tout le spectacle. Nous sommes littéralement accrochés au flan de la gorge de plusieurs centaines de mètres de profondeur.  Nous débouchons dans une vallée sauvage où prend sa source l’Isère, où vivent de grosses marmottent siffleuses et où paîtrent des chamois et des bouquetins. Nous arrivons au refuge pour un petit lunch.  Le sentier continue jusqu’au Col du Lose, sur la frontière italienne à deux heures de marche, mais notre randonnée s’arrête au refuge pour cette fois-ci.  Notre retour se fait très facilement, le sentier est beau, a en général environ 1 mètre de large, traverse 6 ruisseaux, dont deux sur des poutres et les autres les pieds dans l’eau.  Une chance qu’on est bien chaussés !


De retour au Bourlingeur, nous nous dirigeons à Val d’Isère, et prenons deux nuits au camping Les Richardes, ce qui nous permettra de charger nos batteries et mettre à jour le blog.

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