Lundi 29 juillet – Nos parrains français, Montargis et
Troyes
Mardi, nous nous sommes rendus à Troyes pour les ventes de fin de saison ; les anciennes fabriques de bonneterie ont été transformées en magasins de surplus d’usine. C’est donc les « outlets » français que nous retrouvons aux alentours du centre, chaque bâtiment proposant ses spécialités. Pour finir, nous nous rendons dans un centre neuf, réplique identique des « outlets » américains avec les mêmes bannières ou presque… Denis a même trouvé ses chaussures de jogging chez Salomon et Marie-Laure a bien ri lorsque nous avons parlé d’espadrilles de jogging car en France, une espadrille est une chaussure de toile portée par les moines qui ne permet certainement pas de faire du jogging. Nous nous sommes dirigés ensuite vers le centre historique de Troyes. Ancienne capitale de la Champagne, Troyes fut le foyer d’une importante école de sculpture et de vitrail. Pas besoin de vous dire que l’immense cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul recèle de magnifiques vitraux. Aux alentours de la cathédrale, nous retrouvons les maisons à pans de bois médiévales, épargnées lors des guerres et magnifiquement préservées.
Mercredi 31 juillet – Aire de
camping-car dans un camping à Autun
Nous quittons Marie-Laure et
Henri en se disant « au revoir » et nous nous dirigerons vers le sud-est,
question de visiter la partie française des Alpes que nous n’avions pu voir en
1987 et aussi de profiter de la fraicheur des hauteurs. Après un arrêt chez un concessionnaire de
camping-car près de Montargis – pour encore quelques achats ! – nous faisons route jusqu’à Autun où nous nous
arrêtons dans un camping que nous retrouvons dans le guide des aires de
camping-car et qui offre, pour 11 euros, de rester pour une nuit sans
branchement à condition d’arriver après 18 h et de partir avant 10 h. Nous sommes ravis car nous avons toujours
trouvé exagéré de payer le tarif complet dans un camping lorsque ce n’est que pour
passer la nuit. Encore là, la France est
bien en avance sur l’Amérique !
Jeudi 1er août –
France Passion
Journée de route aujourd’hui,
jusqu’aux portes des Alpes. Chemin
faisant, nous faisons un arrêt à la Maison Mâconnaise
des Vins à Macon, sur le bord de la Saône, pour acheter une douzaine de
bourgognes de la région – notre soute commence à sentir le vin ! – et nous
continuons ensuite notre route vers la région de Chambéry et
Aix-Les-Bains. Fortement recommandée par
un camping-cariste français, nous nous sommes procurés hier, pour 29 Euros, une
carte d’abonnement à France Passion, réseau 1 700 vignerons, fermiers et
artisans de France qui vous invitent chez eux, à titre privé sur leurs
propriétés, où nous pouvons passer 24 heures gratuitement. La seule condition : savoir dire
« Bonjour » et « Merci ».
Nous nous rendons donc chez Yvonne et Guy Justin à Billième en Savoie,
producteurs de vins de Savoie et d’asperges.
Le site est magnifique, nous sommes entourés de vignes, pêches, pommiers
avec une vue magnifique sur les montagnes environnantes. Question de bien alimenter notre
« cave », c’est l’occasion de nous procurer trois vins de
Savoie. Celui que nous débouchons pour
le souper est excellent.
Vendredi 2 août – Saint-Jean-de-Maurienne
Après avoir traversé le Tunnel du
Chat, nous entrons dans la région des hautes montagnes. Notre route serpente dans la vallée en
suivant l’Isère et l’Arvan. Nous nous
arrêtons à l’aire de camping-car de Saint-Jean-de-Maurienne, un des 100
villages faisant partie du guide Michelin « Les 100 Plus Beaux Détours de
France ». C’est la capitale mondiale
des cyclo-grimpeurs. Il y a des maillots
à pois un peu partout et de nombreux cyclistes sillonnent le village. Nous nous rendons à l’Office du Tourisme
après notre dîner mais c’est fermé.
Encore une fois, nous avons oublié les horaires français, fermés de midi
à 14 h, parfois jusqu’à 15 h. Nous
décidons donc de faire comme eux et retournons faire une sieste au
Bourlingueur. Vers 15 heures, nous retournons au centre et là, tout est en
fonction. Nous visitons la cathédrale,
datant du XI et XV siècles et notamment son magnifique cloître. Nous nous arrêtons ensuite au Musée Opinel,
célèbre couteau français vendu partout dans le monde, qui a été créé dans la
région et fabriqué ici à Saint-Jean-de-Maurienne. Question de compléter notre coutellerie, nous
nous procurons un couteau original et un autre d’office. Notre journée se termine par un bon repas
devant un cirque de montagne nous procurant de l’ombre par cette autre journée
de plus de 30 degrés.
Samedi 3 août – Bonneval-sur-Arc
et Col de l’Iseran
Poursuivant notre route vers les
hautes Alpes, petit pépin ce matin : lorsque nous avons rencontré un
camion dans un passage serré, nous avons légèrement heurté la chaîne de
trottoir. Denis s’arrête lorsqu’il voit
un stationnement, question de vérifier que tout est en ordre… mais non, il
manque un enjoliveur de roue. Nous
faisons donc demi-tour, trouvons un stationnement et c’est la marche matinale
pour trouver ledit enjoliveur. Après 45
minutes de recherches, nous le trouvons enfin.
Plus de peur que de mal ! Nous poursuivons
notre route, empruntons le Col de la Madeleine et nous arrêtons dans un petit
village de montagne, Bonneval-sur-Arc.
C’est très pittoresque. Les
maisons ont des toits recouverts de pierres plates. Elles sont donc construites en pierres et
grosses pièces de bois afin de supporter ces toits et aussi la neige
l’hiver. Elles sont aussi très fleuries. Les rues sont très étroites. Nous achetons des produits de la région, du
fromage Beaufort d’été (muri 12 mois – le Beaufort d’hiver, plus doux, est muri
6 mois), et aussi du jambon sec.
Nous reprenons notre route après le dîner et c’est là que débute la montée du Col de l’Iseran, le plus élevé d’Europe,2 770 mètres . La montée est vertigineuse avec des virages
en épingles et la route accrochée au flan de la montagne. La vue est imprenable !
Nous reprenons notre route après le dîner et c’est là que débute la montée du Col de l’Iseran, le plus élevé d’Europe,
Nous arrivons au sommet et
décidons de rester pour la nuit, plusieurs camping-car sont déjà
installés. Nous faisons une petite
marche aux alentours. En fait, c’est le
sommet de la station Val
d’Isère. Il y a des télécabines qui
arrivent dans les alentours. Vers 16
heures, le ciel se noircit et c’est l’orage.
Le vent charrie du sable des montagnes jusque dans le Bourlingueur. Nous changeons de place pour s’abriter un peu
et nous nous installons à côté du seul bâtiment du sommet. Les autres camping-cars finissent pas redescendre
chacun leur tour. Vers 17 heures, la
pluie a cessé depuis un moment et le bitume s’est asséché. Nous décidons donc qu’il est plus prudent de
ne pas passer la nuit à cette hauteur et entreprenons notre descente vers Val
d’Isère. Denis est très en contrôle du
Bourlingueur mais Claudine n’aime pas se retrouver sur le bord du précipice. Comme en randonnée, elle aime monter, mais n’aime
pas redescendre. La vue est par contre
magnifique, nous voyons Val d’Isère tout en bas et c’est spectaculaire ! Après la dernière épingle, nous traversons le
pont St-Charles et il y a un stationnement.
Nous y entrons, il y a quelques camping-cars et nous décidons d’y passer
la nuit. Finalement , nous sommes
plus de 8 véhicules. Cet endroit est le
départ de randonnées, le sentier se dirige vers l’Italie, à quelques heures de
marche seulement. Demain matin, ce sera
notre première randonnée pédestre européenne.
Dimanche 4 août – Parc National
de la Vanoise
Nous sommes très excités, c’est
notre première randonnée de montagne en Europe.
Nous sommes dans le Parc national de la Vanoise qui possède 14 km de frontière commune
avec le Parc du Grand Paradisio en Italie.
Ces parcs ont été mis sur pied pour protéger le bouquetin, genre de
mouflon. Nous sortons le matériel,
bottes, bâtons, sacs à dos et partons à 9 h 30 pour rejoindre le refuge Parriond,
à 1 h 15 de marche du départ. Le sentier
est assez pentu au début mais ensuite suit la gorge de Malpasset et c’est là
tout le spectacle. Nous sommes littéralement accrochés au flan de la gorge de plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Nous débouchons dans une vallée sauvage où prend sa
source l’Isère, où vivent de grosses marmottent siffleuses et où paîtrent des
chamois et des bouquetins. Nous arrivons au refuge pour un petit lunch. Le sentier continue jusqu’au Col du Lose, sur
la frontière italienne à deux heures de marche, mais notre randonnée s’arrête
au refuge pour cette fois-ci. Notre
retour se fait très facilement, le sentier est beau, a en général environ 1 mètre de large, traverse
6 ruisseaux, dont deux sur des poutres et les autres les pieds dans l’eau. Une chance qu’on est bien chaussés !
De retour au Bourlingeur, nous nous dirigeons à Val
d’Isère, et prenons deux nuits au camping Les Richardes, ce qui nous permettra
de charger nos batteries et mettre à jour le blog.
Superbe recit
RépondreEffacerJean Luc et Angele